Ecole Psychosomatique de la Pitié-Salpêtrière
-
Bienvenue sur le site de Jean Benjamin Stora
Bienvenue sur le site de Jean Benjamin Stora Institut de Psychosomatique Intgégrative (IPSI)
Fondateur
"Ecole Psychosomatique de la Pitié-Salpêtrière"
" L'ÊTRE HUMAIN EST UNE UNITÉ PSYCHOSOMATIQUE";
Les relations du corps et de l'esprit: L'institut délivre deux diplômes
DIPLÔME DE PSYCHOSOMATIQUE INTÉGRATIVE
DIPLOME DE THERAPEUTE PSYCHOSOMATICIEN (NE)
2024 Préparation d'un séminaiare de 6 heures sur la Psychosomatique Intégrative
COLLABORATION SCIENTIFIQUE AVEC: UNIVERSITÉ DE PARIS ET CRPMS (CENTRE DE RECHERCHE EN PSYCHANALYSE,
MÉDECINE ET SOCIÉTÉ), E.A. 3522. IHSS: INSTITUT HUMANITÉS, SCIENCES ET SOCIÉTÉS.
EN COLLABORATION AVEC LA PROFESSEURE MAREIKE WOLF-FÉDIDA (QUI DIRIGE L'ÉQUIPE "PHÉNOMÉNOLOGIE, BILINGUISME VÉCU ET PSYCHOPATHOLOGIE FONDAMENTALE").
COLLABORATION : "PHÉNOMÉNOLOGIE DU CORPS VÉCU ET PSYCHOSOMATIQUE INTÉGRATIVE",Mise à jour Décembre 2023: Vous pouvez vous inscrire début Mai 2024 pour la formation 2024-2025 qui commencera ses cours en octobre 2024, nous vous ferons parvenir un dossier d'inscription et le programme des enseignements:
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ouCette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Nous avons créé une FORMATION DE THERAPEUTE PSYCOSOMATICIEN(NE) d'une durée de deux ans; après avoir obtenu le diplôme de la première année de cours et acquis les connaissances fondamentales en Psychosomatique Intégrative vous pouvez devenir thérapeute Psychosomaticien(ne) en suivant la formation. Il s'agit d'une nouvelle opportunité.
L'Institut de la Société de Psychosomatique Intégrative a offert à partir de la rentrée d'octobre 2015 une formation de psychosomatique à la fois théorique et clinique et délivre le diplôme de psychosomatique intégrative, acquisition des connaissances fondamentales.
Les droits d'inscription peuvent être financés par votre employeur (référence Datadock et QUALIOPI); Pour ce faire nous tenons à vous faire part de l'information suivante:
L’institut de psychosomatique intégrative, relations du corps et de l'esprit, a commencé ses enseignements en octobre 2015 et a accueilli en cotobre 2023 la neuvième promotion 2023-2024.
À ce jour, l’institut a accueilli plus de 180 professionnels de la médecine, de la psychologie clinique, de la psychanalyse, de la sophrologie, de l’hypnose, de la psychomotricité, du personnel soignant comme les infirmières, les kinésithérapeutes, etc.
Au cours des huit dernières années 125 professionnels(les) ont obtenu le diplôme de psychosomatique intégrative, diplôme d’acquisition des connaissances fondamentales.
25 professionnels(les) n’ont pas obtenu le diplôme pour des raisons tout à fait personnelles, et l’institut a maintenu des relations interpersonnelles avec ces collègues, et à leur demande, leur a fourni un certificat de présence et de participation aux cours. Ils seront toujours les bienvenus pour poursuivre leur cursus.
Au total sur hui ans il y a eu 80,3 % de réussite et d’attribution de diplômes de psychosomatique intégrative.
LE TITRE DE THÉRAPEUTE PSYCHOSOMATICIEN(NE) S'OBTIENT APRÈS LE SUIVI DE LA FORMATION DE PSYCHOSOMATICIEN(NE) D'UNE DURÉE DE DEUX ANS APRÈS LE PREMIER DIPLÔME, SOIT AU TOTAL TROIS ANNÉES D'ÉTUDES SI VOUSVOULEZ DEVENIR THÉRAPEUTE PSYCHOSOMATICIEN(NE); DANS LE CAS CONTRAIRE VOUS OBTENEZ UN DIPLÔME AU TERME DE LA PREMIÈRE ANNÉE D'ÉTUDE. COÛT DE L'ENSEIGNEMENT DE PREMIÈRE ANNÉE: 900€. Coût de la formation de Thérapeute de Psychosomatique Intégrative : 500€ par année.
DEPUIS LE 17 AOÛT 2020, VOUS POUVEZ VOUS FAIRE FINANCER PAR VOTRE ORGANISME PROFESSIONNEL PUISQUE NOUS SOMMES À PRÉSENT RÉFÉRENCÉ SUR DATADOCK ET QUALIOPI.
Information importante: Je tiens à rappeler que depuis le début du mois d'Octobre 2015 nos enseignements ont lieu dans le cadre de l'Institut de Psychosomatique Intégrative de la Société de psychosomatique Intégrative. Ils ne se dérouleront plus à la faculté de Médecine de la Pitié-Salpêtrière, UPMC, Paris 6. Le Du de psychosomatique Intégrative y avait été créé par J.B.Stora en 2005. A ce jour 18 promotions ont été formées à la Psychosomatique Intégrative.
**********************************************************************************************************************
NOUVELLE PUBLICATION D'UN LIVRE SUR LA PSYCHOSOMATIQUE INTÉGRATIVE PAR
JEAN BENJAMIN STORA, CI-DESSOUS PRÉSENTATION DU LIVRE publié en mars 2021:
« L’être humain est une unité psychosomatique »
« Toutes les maladies sont psychosomatiques » (Librinova, 2021)
Que faire face aux maladies et au corps malade ? Jusqu’à nos jours la médecine allopathique ou des médecines complémentaires pouvaient répondre à cette question, mais en partie seulement. Soigner le corps en ignorant l'esprit, à savoir l’existence des défenses de l’esprit ainsi que l’environnement de vie des patientes des patients ne peut conduire qu’à des soins incomplets. On ne comprend pas bien souvent les raisons des récidives et des rechutes ! Les défenses de l’esprit ou système psychique aux côtés des défenses du système immunitaire permettent à un être humain de mieux faire face à la maladie et de mieux se soigner. Nous devons exclure l’idée que l’esprit peut causer des maladies, il peut y participer sûrement mais pas en être la cause. On doit toujours s’interroger sur la vie des êtres humains actuelle et passée pour comprendre de façon globale l’être humain, qui est, selon le nouveau paradigme que je propose, « une unité psychosomatique ». Je propose aussi que le rôle maternel du thérapeute aide à développer le système psychique qui, pour des raisons traumatiques ou carentielles, n’a pas réussi à se former ou très incomplètement. Cet ouvrage propose une nouvelle approche pour soigner les patientes et les patients : la Psychosomatique Intégrative interreliantn le corps et l'esprit dans le modèle Alpha de la Psyché, avec la Médecine et les Neurosciences.
Les thèmes abordés dans cet ouvrage sont les suivants : Qu’est-ce que la psychosomatique intégrative ? Nouvelle approche des relations corps – esprit ; Les images du corps en psychosomatique intégrative, relations au corps et aux maladies ; Stress et risques psychosociaux, la naissance de la psychosomatique intégrative ; L’expérience de mort imminente ; Nouvelle approche de la sexualité féminine ; Le modèle neuro psychosomatique, l’Alpha de la Psyché ; Recherches épidémiologiques en psychosomatique intégrative (cancer du sein, etc.).
https://www.librinova.com/librairie/jean-benjamin-stora/letre-humain-est-une-unite-psychosomatique
Dans la catégorie "Publications" vous pouvez consulter la Méthode d'Evaluation de la Santé Psychosomatique.LE MODÈLE ALPHA DE LA PSYCHE
La psychosomatique Intégrative est une nouvelle discipline établissant des relations entre un nouveau modèle Psychanalytique des phases archaïques et prégénitales du développement humain, La Médecine et les Neurosciences. Le modèle psychanalytique classique de la métapsychologie est un modèle de la problématique génitale œdipienne, c'est-à-dire l'oméga de la psyché.
Février 2019
information très importante: La première promotion composée de médecins (généralistes et spécialistes), de psychothérapeutes (psychiatres, psychanalystes, psychologues cliniciens, sophrologues, hypnothérapeutes) au nombre de 21 participants et participantes a commencé à suivre les enseignements de l'Institut de Psychosomatique Intégrative le 5 octobre 2015. Les participants étrangers (allemand, suisse, libanais et canadien) constitutent le tiers de la promotion.
L'institut a accueilli une sixième promotion en octobre 2020 : elle comprend 39 particpantes et participants.
L'Institut de la Société de Psychosomatique Intégrative a offert à partir de la rentrée d'octobre 2015 une formation de psychosomatique à la fois théorique et clinique et délivre le diplôme de psychosomatique intégrative, acquisition des connaissances fondamentales. Le titre de Thérapeute Psychosomaticien(ne) s'obtient après le suivi de la formation de Psychosomaticien(ne) d'une durée de deux ans après le premier diplôme, soit au total trois années d'études si vousvoulez devenir thérapeute psychosomaticien(ne); dans le cas contraire vous obtenez un diplôme au terme de la première année d'étude. Coût de l'enseignement de première année: 900€.
NOUS AVONS DÉPOSÉ UN DOSSIER POUR LA VALIDAITON DES ACQUIS PROFESSONNELS ET DE L'EXPÉRIENCE EN VUE D'OBTENIR LE TITRE PROFESSIONNEL DE PSYCHOSOMATICIEN; CONSULTEZ LE DOCUMENT SITUÉ À LA FIN.
MODALITES Pédagogiques:
1. L'enseignement se fait à distance non présentiel : le cours général par visioconférence sur Internet; ce cours est enregistré et vous pouvez le revoir autant de fois que vous le souhaitez;
2. Les ateliers cliniques par groupe de 7 à 10 participants ont lieu une fois par mois pendant deux heures en utilisant Skype. Les enseignants peuvent s'entretenir directement avec tous les membres du groupe pour leur formation.
Nous avons aussi un blog fermé sur nos sites afin que vous puissiez poser des questions et que nous puissions y répondre. Lorsque vous prendrez contact avec nous la première fois nous aurons un entretien téléphonique individuel.
Le corps professoral est composé de 17 médecins, de deux spécialistes de neurosciences et de 4 enseigants de psychosomatique (théorie etclinique). (voir liste enseignants)
Vous pouvez dès à présent écrire au Pr. Jean Benjamin Stora par le biais du "contact de ce site".
Une brochure contenant le détail des enseignements ainsi que les tarifs de cette formation qui s'étendra sur toute l'année 2021-2022 soit au total sur 10 mois peut vous être communiquée à votre demande.
Continuez d'écrire à J.B.Stora pour vous inscrire.
L'homme est une unité psychosomatique.
Qu'est-ce que la "Psychosomatique intégrative" ?
La Psychosomatique Intégrative a d'abord été enseignée à l'Université de Paris 8 puis à la Faculté de Médecine de La Pitié-Salpêtrière d'octobre 2006 à juillet 2015 dans le cadre du Troisième Cycle d'études et de la Formation Permanente de l'Université de Paris 6 (Pierre et Marie Curie) (cf. description du diplôme).
A partir d'octobre 2015 cet enseignement a lieu dans le cadre de l'Institut de Psychosomatique Intégrative.
Il s'agit de proposer, en ce début du XXI° siècle, dans ce diplôme professionnel, une nouvelle approche scientifique de la psychosomatique: LA PSYCHOSOMATIQUE INTEGRATIVE, au carrefour de la psychanalyse (dimensions archaïques et prégénitales du psychisme, de la médecine, et des neurosciences en se référant aux nouvelles disciplines telles que la psycho-neuro-immunologie, la psycho-neuro-endocrinologie, la neuro-psychanalyse, etc.
Cette nouvelle approche constitue une rupture avec les approches psychosomatiques traditionnelles, à savoir la psychosomatique d'inspiration psychanalytique et la psychosomatique d'inspiration médicale.
C'est une nouvelle approche des malades et des maladies, s'éloignant de la psychogénèse des maladies et de l'organogénèse des maladies (cf. Histoire de la psychosomatique). Nous voulons remettre en question les croyances dans la prédominance de l'esprit sur le corps (psychogénèse) ou la prédominance du fonctionnement des organes (organogénèse) pour comprendre et soigner les malades et les maladies.
Cette nouvelle discipline intègre, pour ce qui est du système psychique, le modèle de fonctionnement psychique de la métapsychologie des phases archaïques et prégénitales (M. Klein Winnicott, Bion, Spitz, Stern, ..), et pour les autres systèmes, les découvertes les plus récentes concernant le fonctionnement biologique et les approches les plus récentes récentes des neurosciences.
Cette formation insiste sur la nécessité d'aborder les patients somatiques dans leurs dimensions biologiques, psychologiques, et neuronales en les replaçant dans leur contexte familial et professionnel, pour faciliter l'établissement du diagnostic et des soins thérapeutiques.
"L'homme est une unité psychosomatique" (Jean Benjamin Stora); cette unité est un système de systèmes en référence aux approches scientifiques de Ludwig von Bertalanffy qui constitutent le fondement scientifique de la nouvelle discipline.
Ce système complexe comprend: le système psychique, le système nerveux central, le système nerveux autonome, le système immunitaire et le génome" (J.B.Stora, cours sur les processus de somatisations, 2006-2008)
Il s'agit d' interrelations dynamiques entre ces 5 systèmes dont il faut étudier les différents états, les différents équilibres et déséquilibres.
L'être humain est un système ouvert dissipatif d'énergie (Ilya Prigogine) et non pas un système clos comme le supposait Sigmund Freud au 19° siècle qui s'était référé à la deuxième loi de Carnot pour donner un fondement scientifique à son concept métapsychologique de "point de vue économique" (énergie libre et énergie liée); nous actualisons ainsi l'approche freudienne faisant référence au deuxième principe de la thermodynamique, c'est à dire la loi de l'entropie dans un système fermé. Nous proposons de substituer à la proposition freudienne les propositions scientifiques contemporaines faisant référence aux êtres humains comme "des systèmes ouverts dissipatifs d'énergie". L'être humain ne fonctionne pas sur le plan économique comme un moteur à explosions !L'énergie métabolique et l'énergie psychique, dans le cas de maladie, sont absorbées par la fonction ou l'organe malade. Dans le cadre de la thérapie psychosomatique, il est important, progressivement, d'aider le patient ou la patiente a investir progressivement son énergie afin d'affaiblir l'attaque de la maladie. La patiente ou le patient peuvent réinvestir leurs énergies, avec l'aide des thérapeutes, dans différentes activités : activités physiques, familiales, sociales, politiques, créatives, etc. Le thérapeute psychosomaticien ou psychosomaticienne, peut considérablement aider les patients et patientes à retrouver, de façon complémentaire aux traitements médicaux, un équilibre homéostatique.
INSTITUT DE PSYCHOSOMATIQUE INTEGRATIVE – IPSI
Certification de Psychosomaticien (ne) par la VAE
Ce dispositif permet l'obtention de tout ou partie d'une certification (diplôme, titre à finalité professionnelle ou certificat de qualification professionnelle) sur la base d'une expérience professionnelle salariée ou non salariée (profession libérale, commerçant, collaborateur de commerçant, agriculteur ou artisan...) et/ou bénévole (syndicale, associative) et/ou volontaire. Cette expérience, en lien avec la certification visée, est validée par un jury. Les certifications, enregistrées au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP), sont accessibles par la VAE.
La certification visée
Psychosomaticien (ne) intégratif (ive )
Les conditions de recevabilité de la demande des candidats
Les conditions de recevabilité de la demande sont les conditions légales, à savoir
Etre titutlaire d’un diplôme Bac + 3 et 2 années d’expérience dans un des métiers aux compétences visées par la certification, exemples :
Psychologue, Psychiatre, Psychanalyste, métiers d’accompagnement thérapeutique : Sophrologue, etc
Médecin Généraliste ou spécialiste, Para médicaux : kinésithérapeute, infirmière(er), ostéopathe, etc ,
La description de la procédure de VAE
La procédure de VAE se décompose en trois phases:
1. La phase de recevabilité
Elle est destinée à valider les aspects administratifs de la demande et à présenter le cadre de la procédure.
Le livrable correspondant est le dossier de recevabilité. Le dossier de recevabilité rempli est adressé – complété et accompagné des documents demandés- à l’IPSI Institut de Psychosomatique Intégrative accompagné d'un règlement de 150 €. Si votre dossier répond aux critères de recevabilité, vous recevez alors de l'Institut de Psychosomatique Intégrative un dossier de VAE et vous vous acquittez d'un règlement de 750 €. Ce qui signifie que les coûts d'examen du dossier de recevabilité (soit 150 €) sont déductibles du coût total de la démarche de VAE (soit 900 €).
2. La phase de rédaction
Le postulant doit, accompagner ou non en fonction de son choix, écrire le récit circonstancié de l’expérience ou des expériences choisies pour démontrer qu’il possède effectivement les compétences présentées dans les référentiels de la certification.
Il doit également étayer son dossier de tout ou partie des éléments de preuve qui sont donnés à titre indicatif.
3. La soutenance devant le jury
Lorsque le candidat est prêt, dans un délai toutefois n’excédant pas un an après l’accord de recevabilité, il est invité à soutenir son dossier devant un jury composé de trois professionnels. Cette soutenance, d’une durée de 30 minutes est complétée par l’exposé d’un cas clinique de patient ou de patiente
Phase
Objectifs
Moyens
Information
Recevabilité
Valider la recevabilité administrative de la demande
Et de sa recevabilité
Orienter le/la candidat (e) si besoin vers un autre titre ou diplôme
Proposer un accompagnement
Identifier le mode de financement
Information individuelle ou
collective
Entretien individuel
Documents
Dossier de recevabilité pièces administratives (diplômes, bulletin de salaire, contrat de travail, attestation, Etc)
Rédaction du dossier
Constituer le dossier de VAE
1. Rédaction d’un document (environ 30 pages) visant à restituer ses activités et les mettre en relation avec les compétences du titre visé.
2. Collecter les éléments de preuve qui vont étayer les dires. S’entrainer à la soutenance orale
Si un accompagnement est choisi
Entretiens de suivi personnalisés
Documents : dossier des éléments de preuves
Soutenance
Soutenir le dossier devant un jury composé de trois professionnels en activité (1 heure)
Présenter un cas clinique de patient (e) issu de la pratique durée 30 minutes)
DOSSIER + PREUVES
EXPOSE ORAL ILLUSTRE
MISE EN PRATIQUE
Les éléments de preuves sur lesquelles se base le jury
Bilan quantitatif et qualitatif exhaustif des actions menées durant les 2 années d’expérience retenues pour prétendre à la V.A.E.: nombre de personnes suivis, les objectifs visés et les résultats obtenus.
Attestation des formations suivies.
Connaissance les concepts de métapsychologie psychosomatique et psychanalytique des différents auteurs et courants scientifiques (S. Freud, M. Klein, Bion, Roussillon, D.W.Winnicott, Daniel Stern, Bernard Golse, André Green, Jean Benjamin Stora …)
Approche anatomique et fonctionnel du système nerveux central
Capacité à identifier, analyser et classer les risques somato -psychique
En cas de validation partielle
- Indiquer les blocs (activités, compétences..) composant la certification
Les blocs de compétences composant la certification sont ceux indiqués dans le référentiel
- Préconisations que donnera le jury pour des contrôles complémentaires
En cas de validation partielle le jury préconise une action spécifique à entreprendre et le suivi d’une ou des plusieurs U.V. de formation complémentaire, ainsi qu’une supervision individuelle par un ou une des superviseurs de la S.P.I. (Société de Psychosomatique Intégrative).
Les tarifs de la
VAE
Le tarif de 900 € par personne bénéficiaire comporte le traitement du dossier de recevabilité (soit 150 €), l'analyse du dossier d'expérience, les U.V. obligatoires et la soutenance devant un jury de trois professionnels en psychosomatique intégrative.
Ce tarif n'intègre pas un accompagnement individualisé.
1ère page
-
Evaluation et diagnostic de la santé psychosomatique
METHODE D’ÉVALUATION ET DE DIAGNOSTIC DE LA SANTÉ PSYCHOSOMATIQUE
Les relations du corps et de l'esprit
Evaluation globale du risque psychosomatique et de la thérapie psychosomatique
JBS-PSYSOMA- version 24. Septembre 2018
THE PSYCHOSOMATIC GRID
Elaborée par J.B. STORA de 1993 à 2018[1]
**********************************************************************************
Exemple de fiche simplifiée à remplir lors de l’anamnèse des patients (p. 1 à 6)
Nosographie Psychosomatique (p. 7 et 8)
Descripteurs fonctionnement psychosomatique (p. 9 à 22)
Evaluation de la thérapie psychosomatique (p.23 à 27)
Glossaire conceptuel (28 à 43)
Annexe, classification internationale des maladies (44 à 46)
FICHE PATIENT
Nom : Prénom :
Date naissance :
Date début traitement : examen clinique du :
Date fin traitement :
Histoire de la maladie : informations recueillies dans le dossier médical, cf. Axe 5 de la grille.
Prière d’utiliser la classification internationale des maladies.
Histoire du patient : grille à remplir après investigation. Axes 1, 2, 3 et 4.
Evaluation globale du fonctionnement psychosomatique : avec détermination du profil de risque. à ne remplir qu’après avoir établi l’histoire du patient, son fonctionnement psychique et ses troubles somatiques.
Le tableau synthétique se trouve en fin de grille et doit être rempli après avoir complété les rubriques.
Cette grille est à remplir au début, en cours et en fin de traitement :
Diagnostic, pronostic, stratégie thérapeutique.
Un glossaire des concepts figure en fin de document (cf . la méthode figurant dans le document complet)
Tableau synthétique des évènements de vie et des troubles somatiques avec commentaires. Vos commentaires doivent vous aider à établir progressivement les caractéristiques du fonctionnement psychique (comportements, émotions pensées – représentations mentales-) en les remplaçant dans l’environnement familial et professionnel du patient en vue d’établir un premier diagnostic. Après avoir suivi le patient pendant six mois vous pouvez revoir le diagnostic initial et envisager la stratégie thérapeutique.
Commentaires
Evènements de vie
Dates ou âges
Troubles somatiques
RESULTATS DE L'EXAMEN CLINIQUEPSYCHOSOMATIQUE
Méthode pour faciliter l’établissement du risque de l’unité psychosomatique dans ses 6 dimensions
JBS-PSYSOMA- version 23[2]. Décembre 2017
Elaborée par J.B. STORA de 1993 à 2017
Nom
Prénom
Date de naissance
date de l'examen clinique
Recommandations : une fois que vous avez attribué un score à chacune des dimensions de l’unité psychosomatique, vous les regroupez dans le tableau de synthèse située à la fin de l’examen des six dimensions. Ce tableau vous permettra d’établir un diagnostic, un pronostic, et une orientation de la cure.
L'examen clinique prend en considération Les 6 dimensions du fonctionnement de l'unité psychosomatique
$11. les processus et mécanismes psychiques , Relation d’Objet, Narcissisme, Masochisme, Systemes de Défense, etc
$12. Les Ressources,évaluer les ressources dont disposent le patient habituellement lorsqu’il ou elle fait face aux difficultés de la vie :
$13. la prevalence des comportements
$14. la capacite d’expression des affects
$15. Le risque Somatique, le corps, organes et fonctions
$16. le risque lié à l’environnement familial et professionnel
NOTE
- les processus et mécanismes psychiques,
$1· Axe 1A : relation d’objet :
$1· 1-présence de l’objet
$1· 2-évaluation de la dimension narcissique (présence Soi grandiose, Idéal du Moi)
$1· 3-de la dimension masochique
$1· 4-de l’épaisseur du pré-CS
$1· ( imaginaire, associations, rêves)
$1· Axe 1B : états psychiques et événements de vie personnels :
angoisses
deuils
dépressions
traumatismes influence de la culture
$1· Axe 1C : fixations somatiques
fixations psychiques
$1· Axe 1D : mécanismes de défense
$1· Axe 1E : présence de traits de caractère :
phobique
hystérique
pervers
à dominante orale
à dominante anale
phallique-narcissique relation sado-masochique
1.Fonctionnement psychique équilibré : Capacité de remémoration du passé, Capacité d’aller-retour présent –passé, Capacité d’élaboration mentale ;
2. Fonctionnement psychique momentanément altéré: Irrégularités du fonctionnement mental – débordements momentanés des possibilités d’élaboration mentale par excès d’excitations ou répression des représentations
3. Fonctionnement psychique altéré : vie et pensée opératoire
4. Absence d’internalisation de l’Objet, non intrication des pulsions, retournement des pulsions agressives contre Soi, auto-destructton, aggravation des somatisations et traumatismes ;
5. Fonctionnement psychique gravement altéré : Désorganisations progressive (glossaire p. 28, -dépression essentielle
Evaluation du risque de la dimension psychique stricto sensu
Absence de risque stable, débordement passager
Risque faible à modéré:
Risque modéré à élevé:
possibilité de réversibilité, réorganisation à partir des points de fixations-régression, surveillance, instabilité.
Risque élevé à très élevé: (instabilité globale de la dimension psychique de l’unité psychosomatique désorganisée)
Indications thérapeutiques :
Sujet à risque élevé –instabilité globale de l’unité psychosomatique désorganisée
* Sujet à risque moyen –possibilité de réversibilité des symptômes, réorganisation à partir de points de fixation. Surveiller l’instabilité possible.
* Sujet à risque faible, potentialité élevée de réorganisation
* Sujet stable atteint par un débordement passager de l’appareil psychique.
Note fonctionnement psychique
………….
............
2. Les Ressources Dimension économique (energie libidinale et énergie somatique)
2. Les Ressources : Axe 1F : évaluer les ressources dont disposent le patient habituellement lorsqu’il ou elle fait face aux difficultés de la vie : Noter de 1 à 4 : niveau, faible, moyen, élevé, très élevé.
Ressources spirituelles,
Ressources oniriques
Activités d’écriture
Activités sportives
Bien comprendre qu’il s’agit d’évaluer la balance énergétique car la maladie peut absorber une très grande quantité d’énergie somatique pour se soigner. Il s’agit ici de l’auto réparation du corps par lui-même et de l’énergie mobilisée par les défenses somatiques.
NOTE Ressources
3. Prévalence des comportements
1. comportement contrôlé et intégré. 2. Faible. 3. Moyenne. 4. Forte.
...........
4. Capacité d’expression des affects
1=représentations et affects bien intégrés ; 2=répression avec 3 destins possibles (déplacement ex phobie, obsessions ; délié de la Représentation : ex hystérie ; transformation : ex Névrose d’angoisse) ; 3=prédominance des affects de vitalité dans la relation ; 4=affects représentant la mémoire d’un vécu irreprésentable traumatique ; 5=alexithymie
………
.............
5. Le RISQUE SOMATQUE :
Le corps, organes et fonctions, paramètres biologiques de référence des médecins.
4 niveaux :A partir des résultats d’observation, du diagnostic et des pronostics communiqués par les médecins du patient.
RISQUE TRES ELEVE
RISQUE ELEVE
RISQUE MOYEN
RISQUE FAIBLE
...........
6. RISQUE LIE A L’ENVIRONNEMENT :
Nature de l’environnement
Environnement familial et environnement professionnel.
L'examen évalue les capacités d’adaptation mises en œuvre et/ou les nuisances possibles à la santé psychosomatique (traumatismes).
1. Niveau très satisfaisant, 2. Satisfaisant, 3. Légère altération temporaire, 4. Difficultés d’intensité moyenne, 5. Altération importante, 6. Altération majeure conduisant à une incapacité de fonctionnement temporaire, 7. incapacité durable de fonctionnement autonome
Environnement familial et environnement professionnel.
L'examen évalue les capacités d’adaptation mises en œuvre et/ou les nuisances possibles à la santé psychosomatique (traumatismes).
………… ;
DIAGNOSTIC SELON LA NOSOGRAPHIE PSYCHOSOMATIQUEIntégrative:.................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Evaluation globale du fonctionnement psychosomatique
DIAGNOSTIC et STRATEGIE THERAPEUTIQUE
Vous devez comparer dans le tableau ci-dessous les 6 dimensions de l’unité psychosomatique pour parvenir à l'évaluation du risque psychosomatique global selon la théorie des systèmes (J.B.S).
L’addition des scores n’est pas pertinente.
Psyche
Ressources
Comportmt
Affects
SOMA
Environmt
Vous devez communiquer après avoir soigneusement étudié les résultats du tableau ci-dessus vos conclusions (diagnostic et pronostic), par exemple grande vulnérabilité, difficultés d'observer les traitements, recommandation de suivi psychothérapique, etc.).
Les médecins ont besoin d'avoir des conclusions pour mieux apprécier l'évolution de leurs patients.
Signature du psychothérapeute psychosomaticien (ne)
Nosographie psychosomatique
Nosographique psychosomatique dynamique –
Etablie le 19/11/2008 par Jean Benjamin Stora
Une fois établi le6 dimensions du fonctionnement de l’unité psychosomatique, vous pouvez à présent proposer un diagnostic à partir du tableau ci-dessous………
le diagnostic psychosomatique est établi à partir des 6 dimensions du fonctionnement psychosomatique. Il est ainsi possible de proposer une évaluation du risque psychosomatique en y intégrant les 6 descripteurs. Ces descripteurs vont vous permettre de situer le patient ou la patiente dans les trois catégories ci-dessous :
- névroses de transfert, névroses classiques au sens des indications de psychanalyse
- névroses actuelles
3. troubles narcissiques du Soi, de l’identité et du comportement (Insuffisance originelle du préconscient – inorganisation)
4. Psychoses (Pour les psychoses et troubles de l’humeur, nous conseillons de vous référer au manuel DSM IV).
Les structures fonctionnelles psychosomatiques ci-dessous sont dynamiques et non pas inamovibles.
SF
Classification nosographique
Diagnostic
1. Névroses de transfert
(psychonévroses de défense, S.Freud)
(Névrose bien mentalisée : Certitude)
110
Névrose obsessionnelle
120
Symptômes
Phobie
130
Hystérie
135
Névrose mentale symptomalogiquement organisée, au fonctionnement soutenu.
.
Névroses polymorphes sans symptomatologie mentale dominante et soutenue.
Il peut s’agir d’organisations anales avec manifestations obsessionnelles passagères ou d’organisations hystériques
avec phénomènes de conversion ; la systématique mentale
névrotique ou psychotique a été débordée par le conflit au moins momentanément. (P. Marty, 1987)
136
Prévalence des symptômes de conversion
Hystérie de conversion
140
Symptôme : Phobie
Hystérie d’angoisse (terme créé par S. Freud)
2. Névroses actuelles
(Echec de la constitution de la névrose infantile)
L’évaluation psychique apprécie d’un coup trois qualités fondamentales du préconscient : Epaisseur de l’ensemble des formations représentatives ; fluidité des liaisons entre les
représentations ; permanence habituelle du fonctionnement.
141
Névrose d’angoisse
142
Névrose de caractère
145
Hypocondrie (différents états)
146
Névrose traumatique
147
Névrose relation d’objet
Allergiqueb (structure décrite par Pierre Marty)
- AXE AUTO-CONSERVATIF : Troubles narcissiques du Soi, de l’identité et
du comportement (Insuffisance originelle du préconscient –
inorganisation-névroses non mentalisées))
170
Névrose de comportement
171
Hypocondrie archaïque
172
Troubles du narcissisme
173
Troubles de l’identité
174
Troubles addictifs
175
"Psychose froide" ou non délirante
A. Green. E. Kestemberg
4. Psychoses délirantes
consulter la méthode de diagnostic DSM IV pour
l’ensemble des psychoses et des troubles de l’humeur
Schizophrénie et autres troubles psychotiques
Troubles de l'humeur
Troubles anxieux
Troubles dissociatifs
Troubles de l'identité sexuelle
Troubles des conduites alimentaires
Troubles de l'adaptation
Avec humeur dépressive, avec anxiété, avec perturbation des conduites, avec perturbation à la fois des émotions et des conduites, non spécifié.
Troubles de la personnalité
Paranoïaque, schizoïde, antisocialee, borderline, histrionique, narcissique, évitante, dépendante, obsessionnelle-compulsive, non spécifié.
Consulter le manuel DSM IV pour plus de détails.
Névrose polymorphe sans symptomatologie mentale dominante
$1· psychonévrose = N. de transfert = N classiques au sens freudien : obsessionnelle, phobique, hystérie de conversion.
N. actuelles = N. d’angoisse, N. de caractère, N. traumatique, hypocondrie, N. relation d’objet allergique
Etats limites psychosomatiques: Troubles narcissiques du Soi, de l’identité et du comportement = N. de comportement, hypocondrie archaïque, troubles du narcissisme, troubles de l’identité, troubles addictifs, psychose froide ou non délirante. = insuffisance originelle du Préconscient, inorganisation.
Etats Psychotiques aigus (BDA), chroniques (Schizophrénie, délire parano, psychose hallucinatoire chronique, paraphrénie ou délire chronique imaginatif)
$1· Maladies de l’humeur (dépressions, PMD)
$1- .
Névrose de caractère définie dans la 1ère topique par un fonctionnement irrégulier dans le temps révélant l’existence d’un Préconscient peu perméable. Selon la 2è topique, elle présente des altérations repérables notamment au niveau du Surmoi qui semble mal différencié prenant aisément les caractéristiques d’un Moi idéal.
Névrose de comportementinsuffisance originelle du Préconscient. Expression habituelle de l’ICS dans les comportements. On ne repère que la vie opératoireà recours à l’activité et aux conduites comportementales. Moi fragile, carencé.
**********************************************************************************************************************************************************************************************************************************
Une fois l’observation achevée, vous pouvez remplir la grille en utilisant les indications suivantes : PRESENCE ou ABSENCE (P ou A) d’un des items de la grille.
Après l’investigation du patient commencer par remplir les axes de la grille selon l’observation.
N° Item
LISTE DES ITEMS
DEFINITIONS ET COMMENTAIRES
AXE 1A : RELATION D’OBJET
Organisation du MOI
Il s’agit ici des premières étapes du processus de maturation psychosexuel : du noyau du Soi jusqu’à l’introjection de l’Objet.
Développement de l’organisation du Préconscient : relation avec la Mère de la grossesse jusqu’à l’âge d’un an, périodes de séparation, mères substitutives, Figure Paternelle, fréquence et âge lors de changements de situation, évènements ayant favorisé ou entravé les organisations de la sensori-motricité, du langage, et en général de toutes les liaisons internes et externes.
$11. L’objet est-il introjecté ?
$12. Dimension narcissique du Moi
$13. Dimension masochique du Moi
$14. Organisation du Préconscient (1ère topique de S. Freud)
150
Anobjectal
Stade d’indifférenciation
Stade de relation non objectale coïncidant plus ou moins avec celui du narcissisme primaire – stade d’indifférenciation ou stade de non-différenciation, car la perception, l’activité et le fonctionnement sont insuffisamment organisés chez le nourrisson, sauf dans une certaine mesure dans les sphères vitales tels le métabolisme, les fonctions alimentaires , circulatoires, respiratoires, etc.
L’individu-enfant se prend lui-même comme Objet d’amour avant de choisir des objets extérieurs- stade de la toute puissance des pensées. Première ébauche du Moi et son investissement par la libido.
« …le Soi constitue la première configuration organisée de l’appareil psychique qui émane de l’unité mère-enfant et lui succède……avant que ne soit instaurée la distinction entre le sujet et l’objet ». E. Kestenberg, La psychose froide, p.96. Cf. aussi. Winnicott.
Stade de Prédominance de traits narcissiques. De Prédominance de fusion.
151
Pré-objectal
M. Klein: position schizo-paranoïde dans la relation à l’objet (bon et mauvais, aimé et haï).
Rapprocher de R. Spitz âge de trois mois
Prédominance de traits de la prégénitalité.
152
Objectal
Intégration de la position dépressive du 9° mois ;
mise en place de l’objet.
Prédominance du comportement oedipien génital
153a
Narcissisme primaire
153b
Narcissisme de mort
154
Narcissisme secondaire
.
154a
Narcissisme de vie
155
Soi grandiose
Ref. Kohut « Le Soi »; pour le Soi consulter ma note pédagogique.
156
Idéal du Moi
Imago parentale idéalisée (Kohut)
157
Moi-Idéal
Cf. Pierre Marty glossaire
158
Apparence masochique
Du type névrose de destinée avec absence d’intégration des satisfactions passives. Etats de souffrance sans objet, sans désirs et sans modification à l’occasion de la maladie qui ne devient pas objet d’investissement
159
Masochisme mortifère
Désinvestissement de l’objet et pour le monde objectal suite à l’affaiblissement de la libido objectale (cf. Benno Rosenberg) le masochisme mortifère implique un processus sous-jacent de désintrication pulsionnelle.
160
Masochisme de vie
161
Lacunes de l’organisation du Préconscient
Les lacunes fondamentales sont les insuffisances quantitatives et qualitatives des représentations psychiques ainsi que les insuffisances de connotations affectives de ces représentations. Ces insuffisances tiennent soit aux déficiences congénitales ou accidentelles des fonctions sensori-motrice de l’enfant ou de sa mère, soit aux excès ou carences des accompagnements affectifs de la mère.
Nous devons ici apprécier l'épaisseur du préconscient, la fluidité des représentations et la disponibilité dans le temps des représentations mentales.
170
Activités oniriques
Lors de l’examen clinique des patients, il est important de poser des questions sur leur vie onirique ; la capacité de rêver va nous informer sur le fonctionnement psychique de l’inconscient et de ses différents mécanismes pour élaborer le quantum d’excitations quotidiens. Cette analyse va nous permettre aussi de compléter la rubrique précédente puisque, grâce aux rêves, nous aurons accès à l’imaginaire et aux différents fonctionnements intrapsychiques. On pourra ainsi mieux cerner ce que Pierre Marty appelle l’épaisseur du préconscient.
Travail du rêve fondamental pour évaluer le fonctionnement du Préconscient.
AXE 1B : ETATS PSYCHIQUES ET EVENEMENTS DE VIE PERSONNELS
observés lors de l’anamnèse : Etats psychiques du Moi et conséquences sur son organisation
Approche psycho-dynamique : conflits du Moi/ ça, surmoi, monde extérieur
200
Angoisses diffuses
Angoisses automatiques des épisodes de détresse
201
Angoisses objectales
Signaux d’alarme accompagnées de liaisons représentatives
202
Deuils période pré-pubertaire
Deuils de personne ou pertes d’objets significatifs pré pubertaires non élaborées
203
Deuils récents
Deuils ou pertes d’objets significatifs récents non élaborés
204
Dépressions
Aiguës ou subaiguës fréquentes au sens de la psychanalyse
205
Dépression de l’adolescence
206
Dépression latente
207
Post-partum blues
208
Dépression essentielle
DPE précédant la somatisation, DPE fréquentes se référer à l’histoire du patient et à l’histoire de la maladie.
Selon les hypothèses, tenter d’établir les dates.
209
Trauma permanent
Pesée traumatique permanente
210
Traumatisme
Notion de traumatismes, d’une situation familiale, ou d’une activité parentale ayant pu gauchir l’évolution classique de la sexualité
211
Traumatisme de la naissance
212
Névrose traumatique
Incapacité pour la psyché de lier un événement traumatique ; sidération de l’appareil mental ; absence de figurabilité ; rupture affect et représentation ; à relier aussi au PTSD, post-traumatic stress disorder (importance du facteur quantitatif économique dans l’occurrence de l’événement).
213
Traumatisme professionnel
Licenciement, harcèlement, violence au travail, etc.
215
Pensée magique
Utilisation importante de la pensée magique ou tradition culturelle ou religieuse pesant sur le fonctionnement psychosomatique
216
Coexistence de plusieurs modes de pensée dans le MOI, en conséquence des différences culturelles.
Mode de pensée différent de la pensée occidentale ; préconscient composé de représentations culturelles influençant émotions, comportements et pensées ; référence à la première génération d’émigrés ou à la deuxième génération chez qui les deux ou « n » cultures coexistent.
217
Irrégularités du fonctionnement mental
218
Vie et pensée opératoires
La vie opératoire tient compte de la réduction de la pensée face à l’importance des comportements. Les quelques représentations qui paraissent exister sont comme les rêves pauvres, répétitives, marquées du saut de l’actuel et du factuel. (cf. glossaire en fin de document).
219
Désintrication pulsionnelle
Noter le niveau d’organisation auquel la désintrication a eu lieu selon vos hypothèses.
220
Désorganisation progressive
Noter la ou les dates des évènements ainsi que l’hypothèse du fonctionnement psychique.
AXE1C : POINTS DE FIXATIONS REGRESSIONS[3]
Stades de maturation psychosexuelle du Moi et organisations psychosomatiques (hyp. J.B.S, cf. ouvrage de « Neurospsychanalyse » coll QSJ, PUF, 2006, et MJW Féditions 2011)
.
300
Fixation somatique prénatale
Fixations à l’économie néo-natale, hypothèse de fixation à envisager dans le cas d’asthme, de syndrome métabolique, de cas d’anorexie, etc.
301
Fixations premières
Symptômes troubles fonction respiratoire, peau, système immunitaire.
Cf. relation d’objet allergique de Pierre Marty.
302
Fonction cardiaque
Troubles
303
F. alimentaire
Estomac, foie, pancréas, troubles du comportement alimentaire
304
F. excrétion
Rein, colon, contrôle sphinctérien
305
F. motrice
Musculosquelettique, articulations,
306
Métabolisme
Troubles du métabolisme/ endocrinologie
307
SNC
308
Axe endogène opioïde
309
Axe hypothalamique-hormonal
Envisager toutes les dimensions de l’axe hypothalamique
310
SNSympathique
311
SNParasympathique
350
1er Organisateur psy.
Organisation cénesthésique, relation pré-objectale, processus primaire (Cf. René Spitz).
351
2ème Organisateur psy.
Mise en place au 8° mois ; établissement de l’objet ; organisation diacritique ; processus secondaires ; passage de la passivité à l’activité.
352
3ème organisateur psy.
Mise en place du mécanisme et de la fonction d’identification ; acquisition du signe de la Négation (Freud, 1925) ; pulsion agressive, motricité et emprise.
353
Position autistique
Syndrome symbiotique
354
Position schizo-paranoïde
(cf. Mélanie Klein)
355
Position dépressive
(cf. Mélanie Klein)
356
Fixation passive orale
357
Fixation sadique orale
358
Fixation anale 1er temps
359
Fixation sadique anale 2ème temps
Donne accès à l’organisation oedipienne La seconde phase du stade anal signe la maturation de la première organisation topique et donc la voie d’accès à l’Œdipe. Par ailleurs la liaison des représentations de mots et des représentations de choses constitue une des formes essentielles de la maîtrise, d’où son importance dans le développement mental (Cf. P. Marty p.91 et 92 « Les mouvements individuels de vie et de mort ».
360
Fixation phallique
361
Fixation homosexuelle
362
Fixation génitale
363
Première organisation
Somato-psychique (JBS)
Au niveau neuronal nous sommes en présence d'un fonctionnement établi dans la vie prénatale, à savoir des connexions neurologiques unissant la bouche, l’estomac, la main et l'oreille interne ; cette première programmation facilitera le déclenchement de comportements spécifiques lors de l'alimentation (stade oral). Cette première organisation centrée sur la satisfaction du besoin alimentaire qui a donné naissance à la théorie de l’étayage proposée par Freud en vue de réduire la tension issue de la mise en marche des fonctions physiologiques est aussi reliée au système perceptif de la cavité orale et pharyngienne dont dépendent les sensations en provenance de la peau, de la main et du labyrinthe (Spitz, 1968).
$1• Ce processus est donc plus complexe que celui proposé par la métapsychologie.
Cette organisation somato-psychique est d'abord centrée sur le développement de la perception sensorielle ; il s'agit du premier noyau du système Pc/Cs mettant en oeuvre les connexions des régions somato-sensorielles, mais aussi les muscles lisses et le système nerveux autonome (systèmes sympathique et parasympathique - stimulation et inhibition de la salivation, des vaisseaux sanguins (diamètre), des bronches, des pulsations cardiaques, de la digestion, de la digestion, de la bile, de l’insuline et du glucagon, de la libération de glucose, de la sécrétion d’adrénaline et de noradrénaline, des vaisseaux de l’intestin et du rectum, de la vessie.).
Les traces mnésiques de cette période commencent à être encodées dans les différentes mémoires (y compris la mémoire audio-verbale sous forme de phonèmes) ; les affects primaires de plaisir et de déplaisir se développent selon des séquences de biorythmes (ultradiens et circadiens) déterminés par la satisfaction des besoins assurés par la mère et le milieu parental profondément reliée à leur état émotionnel. Le Moi se développe progressivement en se différenciant de l'inconscient et en coordonnant cette première organisation
364
Deuxième organisation
Somato-psychique
De 1 à 4 ans, le processus est conforme aux poussées des pulsions de vie dans le cadre des périodes critiques neuronales favorisant le renforcement synaptique et l’intégration progressive des fonctions somatiques.
Nous sommes en présence d’un développement induit par la pulsion sadique-anale avec les deux tendances au plaisir : détruire et dominer (Bemächtigungstrieb). Parallèlement à la mise en place de l’Objet interne, et au passage d’une phase de réception sensorielle à une phase de perception active, se dérouleun processus somatique et neuronal de myélinisation des faisceaux nerveux.Cette maturation neuronale facilite le fonctionnement des cortex somato-sensoriels (système P/Cs), etplace les muscles striés au service d’actions dirigées.
Quatre sous-systèmes moteurs distincts interactifs contribuent à la maturation du contrôle moteur, parmi ceux-ci les circuits de la moelle et du tronc cérébral sont à la base de réflexes élémentaires ainsi que ceux qui organisent les patterns d’activité neurale responsables d’actes moteurs plus complexes. Tous les mouvements sont provoqués par des motoneurones innervant directement les muscles squelettiques à l’exception des muscles lisses des viscères – cf. 1ère organisation – dépendant du S.N autonome.
Les centres de contrôle moteur du tronc cérébral jouent un rôle particulier dans le contrôle de la posture corporelle, les mouvements des bras (le noyau rouge), les mouvements d’orientation de la tête et des yeux (colliculus supérieur) ; les aires motrices du lobe frontal sont pour leur part responsables de la planification et du contrôle précis des séquences complexes des mouvements volontaires. Le cortex prémoteur et l’aire motrice supplémentaire sont responsables de la planification et de la sélection des mouvements alors que le cortex primaire l’est de leur exécution ; c’est le cortex moteur qui permet les mouvements fins et individualisés des extrémités des membres, de la langue et de la face (Purves et alii, 2003, 388).
365
Troisième organisation somato-psychique
Le développement neuro-endocrinien de la maturation de la sexualité féminine et masculine
Ces processus se développent tout au long de la phase phallique pendant la période d’acmé du complexe d’Œdipe et se poursuit pendant la période dite de latence ; de l’âge de 5-6 ans à la puberté dont l’âge varie selon les cultures et les climats de la planète.
Il s’agit d’une période de développement du Surmoi et de sublimation pulsionnelle pendant laquelle il n’y a pas de nouvelle organisation de la sexualité. Que se passe –t-il alors dans le domaine neuronal et endocrinien à la lumière des recherches récentes qui nous permettrait de mieux comprendre la nature de l’organisation somato-psychique qui se met en place ?
Il s’agit d’abord d’une période de renforcement du Moi qui va établir une intégration des systèmes P/Cs dans les composantes sensorielles et motrices, et qui grâce au développement neuronal des lobes préfrontaux va pouvoir établir des programmations et des guides pour l’action en reliant les émotions (système limbique), les pensées et les comportements ; il s’agit d’une période de maturation importante de l’appareil psychique. La maturation des lobes préfrontaux se poursuit au cours de cette période jusqu’à l’âge de vingt ans environ.
Cette période est gouvernée par deux processus fondamentaux : « premièrement, par ce que les parents font ; deuxièmement par ce qu’ils disent » (Solms, Turnbull, 2003).Les neurones miroirs localisés sur la surface externe des lobes frontaux dont le mode de fonctionnement a été établi à partir de l’étude des singes, « le singe voit, le singe fait (ce qu’il a vu) », est le probable mécanisme par lequel les enfants « introjectent » le comportement des parents. Les programmes de décision et d’action sont déterminés par la répétition de pensées et d’actes à partir de l’observation du comportement parental, « l’action est alors transformée en pensée » (Solms, Turnbull, 2003
Que se passe t-il dans le domaine biologique et neuronal pendant cette phase de latence ? Nous sommes en présence de la genèse d’un complexe qui met en moyenne de 8 à 12 ans après la naissance pour se développer sur le plan neuroendocrinien. Il s’agit du développement organique d’un réseau neuronal donnant naissance au « générateur de la GnRH », l’hormone qui relâche de la gonadotropine à partir de la glande pituitaire antérieure de l’axe hypothalamo-corticotrope. L’hypothalamus comprend un réseau complexe de régulation stratégique dont fait partie le générateur hormonal GnRH, mais aussi des neurotransmetteurs tels que la dopamine, la norépinéphrine, la sérotonine, le GABA (acide aminobutyrique), etc., ainsi que des régulateurs neuropeptidique tels que GnRH, la somastatine, l’hormone libératrice de corticotropine (CRH), la neurotensine, le neuropeptide Y, la substance P, etc.
L’hypothalamus constitue donc une unité d’intégration et de traitement interactif capable de contrôler la glande pituitaire par le biais de signaux multiples. Ce système complexe, long dans la durée de sa maturation, est particulièrement vulnérable à toute attaque physique ou chimique avec des conséquences par exemple sur l’axe sexuel de la reproduction mais aussi sur le comportement alimentaire, la thermorégulation, le sommeil, le dysfonctionnement du SNA, etc. Une fois ce réseau mis en place par le processus de croissance neuronale, l’hypothalamus se met à secréter, entre les âges de 6-8 ans et 14 ans, selon les individus, des quantités de plus en plus élevées de FSH (hormone folliculostimulante) et de LH (hormone lutéinisante) permettant la lente maturation du système reproducteur et l’apparition des caractères sexuels secondaires, en déclenchant la sécrétion d’hormones sexuelles par les gonades.
Les sociétés humaines ont utilisé cette période de latence, qui est ,comme on l’a vu, cruciale pour la maturation du système hypothalamique de l’axe de reproduction, pour développer des pratiques de socialisation des jeunes enfants et des préadolescents ; il s’agit d’une période favorable au renforcement du Surmoi et de l’apprentissage des systèmes de valeur.
366
4ème organisation somato-psychique
Nous ferons état à présent des recherches les plus récentes sur la différentiation sexuelle du cerveau par les gonadostéroides qui contribueront à fonder notre hypothèse d’organisation somatopsychique de ce stade de la maturité humaine.
Comme le dit si justement Bela Grunberger « l’Œdipe est loin d’être résolu à l’âge œdipien classique et l’homme n’atteint la maturité sexuelle et relationnelle qu’à un moment bien plus tardif. Cette période étant considérée comme une longue succession de positions œdipiennes…jusqu’au moment où l’individu apparaît dans sa maturité, ayant achevé le processus par l’atteinte de sa propre identité, étant son propre père ou sa propre mère ».
La poussée de croissance biologique déterminée génétiquement à l’adolescence (première menstruation, première éjaculation) est à l’origine des processus de développement et de reproduction sexuels exigeant de l’appareil psychique une poursuite de son organisation vers la maturité (organisation œdipienne sous le primat du génital). Les résultats des recherches en neurobiologie au XX° siècle (Ciofi, Inserm, 2000) ont abouti à la constitution d’une théorie hormonale et génétique de la différentiation de l’appareil génétique de mammifères : le chromosome Y décide la constitution d’un testicule qui à son tour impose son sexe à une structure bipotente dont le programme inhérent de développement est féminin. Le cerveau est donc intrinsèquement femelle et bipotent, masculinisé par l’empreinte testiculaire
Toute la différenciation sexuelle fonctionnelle repose sur la structure de l’axe hypothalamo-hypophyso-gonadique (cf. 3ème organisation) à partir du « système voméronasal » qui s’est constitué dans le cerveau primitif. Cet organe voméronasal est sensible aux phéromones qui vont déterminer les adaptations comportementales et endocriniennes après traitement de l’information par l’hypothalamus. En l’absence de gonade, c’est le sexe femelle qui s’impose lors du développement de l’appareil génital, puisque le modèle dit indifférencié est femelle.
Les structures cérébrales présentant un dimorphisme sexuel prédominent autour du troisième ventricule dans l’hypothalamus antérieur et font partie intégrante du système qui régit l’activité végétative (cf ; 1ère org. somatopsychique). Le développement de ces différences dépend de l’influence précoce des hormones et particulièrement des oestrogènes sur les circuits nerveux en maturation ; cette influence semble persister tout au cours de la vie. Les réseaux neuronaux centraux gérant la production et la réunion des gamètes sont très complexes et demeurent encore à ce jour mal compris. Certains auteurs par exemple suggèrent que la différenciation psychosexuelle pourrait reposer sur une empreinte double, oestrogénique prénatale préparatoire) qui viendrait s’ajouter à l’empreinte androgénique prénatale et postnatale sur le cerveau des garçons. 80% des neurones du noyau central de l’aire préoptique impliqué dans l’ovulation et le comportement sexuel sont générés en période postnatale et un dimorphisme sexuel ne devient observable qu’à partir de 4 ans pour se stabiliser à la puberté.
AXE 1 D MECANISMES DE DEFENSE DU « MOI »
380
Déni de la réalité psychique
Nous devons parler de pluralité de dénis de la réalité ; pour Freud dans une première définition il s'agit d'un mode de défense consistant en un refus par le sujet de reconnaître la réalité d'une perception traumatisante, essentiellement celle de l'absence de pénis chez la femme. Ce mécanisme est évoqué par Freud pour rendre compte du fétichisme et des psychoses. Il s'agit en vérité d'un mécanisme de défense à l'égard de la réalité extérieure. La notion de clivage du moi vient éclairer celle du déni. Dans « L'homme aux loups » Freud développe le concept de clivage de la personnalité en divers courants indépendants. On peut dire que le déni de castration est le prototype des autres dénis de réalité. Le clivage du moi est à distinguer du processus de refoulement car il s'agit de la coexistence de deux types de défense du moi et non pas d'un conflit entre le moi et le ça ; une des défenses du moi porte sur la réalité extérieure, il s'agit d'un déni d'une perception.
381
Clivage du Moi
382
Clivage de l’Objet
Des 1946 Mélanie Klein décrits un mécanisme de défense très archaïque utilisé dans la position schizo paranoïde. Un tel mécanisme se retrouve au cours de l'enfance, à l'âge adulte dans les pathologies psychotiques ou les états limites et dans les troubles psychosomatiques. Dans la position schizo-paranoïde le clivage porte sur un objet partiel alors que dans la position dépressive ce même mécanisme pour apporter sur un objet total. Un des premiers objets partiels que rencontre le nourrisson est le sein maternel, un clivage peut alors s'opérer : le sein en tant que source de satisfaction est un bon objet alors qu'en tant que source de frustrations, il est un mauvais objet. Cela va donner lieu à toute une série de processus projectifs et introjectifs qui vont permettre à l'enfant de s'approprier le monde et plus tard de le penser. Le bon objet sera gardé à l'intérieur, le mauvais est expulsé à l'extérieur, le clivage va permettre l'organisation de l'univers sensoriel et émotionnel du jeune enfant. Pour Mélanie Klein, le clivage va servir de base au refoulement, un clivage initial excessif risque de rendre difficile toute communication entre l'inconscient et le conscient, et donc de déboucher sur un mécanisme de refoulement ultérieur d'une rigidité névrotique. Un clivage excessif peut amener une désintégration du moi, le clivage est aussi à la base de mécanismes tels que l'idéalisation ou l'angoisse de persécution. Pour Mélanie Klein le clivage de l'objet ne peut avoir lieu sans qu'un clivage du moi ne l'accompagne ; le moi pourrait être effrayé par son agressivité (au sens d'angoisse à l'égard de l'objet) et par conséquent va maintenir séparer les parties de lui-même considérée comme bonnes de celles considérées comme mauvaises. La partie mauvaise fait généralement l'objet d'une projection ce qui permettra au moi d'éviter de connaître son agressivité ou son angoisse. Ce n'est que lorsque le moi devient plus fort c'est-à-dire capable de supporter ses émotions négatives, qu'il pourra les reconnaître comme faisant partie de lui-même diminuant ainsi progressivement le recours à la projection et pouvant accéder à une meilleure intégration et différenciation entre lui et l'objet. Une telle évolution mènera le moi à la position dépressive.
383
Identification projective
Terme introduit par Mélanie Klein en 1932, il s'agit de décrire les fantasmes d'attaque contre l'intérieur du corps maternel. L'identification projective est une modalité de la projection, c'est-à-dire rejet à l'extérieur de ce que le sujet refuse en lui, projection du mauvais. Ce mécanisme en relation étroite avec la position schizo-paranoïde consiste en une projection fantasmatique à l'intérieur du corps maternel de parties clivées de la propre personne du sujet, de façon à contrôler la mère de l'intérieur. Ce fantasme est la source d'angoisses comme celle d'être emprisonné et persécuté à l'intérieur du corps de la mère. Un autre danger pour le moi est de se trouver affaibli dans la mesure où il risque de perdre dans l'identification projective de bonnes parties de lui-même. En résumé il s'agit d'un mécanisme se traduisant par des fantasmes où le sujet introduit sa propre personne en totalité ou en partie à l'intérieur de l'objet et pour lui nuire, le posséder et le contrôler.
384
Refoulement
Il s'agit d'un processus psychique qui peut être considéré comme un processus universel, en tant qu'il serait à l'origine de la constitution de l'inconscient comme domaine séparé du reste du psychisme. C'est une opération par laquelle le sujet cherche à repousser ou à maintenir dans l'inconscient des représentations (pensées, images, souvenirs) liées à une pulsion. Cf. les travaux de Sigmund Freud.
385
Formation réactionnelle
Il s'agit d'une défense directement en opposition avec la réalisation du désir ; c'est une attitude de sens opposé aux désirs refoulés et constitués en réaction contre celui-ci par exemple la pudeur s'opposant à des tendances exhibitionnistes. À propos de la névrose obsessionnelle Sigmund Freud dégage un mécanisme psychique particulier consistant à lutter directement contre la représentation pénible en la remplaçant par un symptôme primaire de défense consistant en des traits de personnalité: scrupulosité, pudeur,-- qui sont en contradiction avec l'activité sexuelle infantile à laquelle s'était d'abord livré le sujet pendant une première période dite « d'immoralité infantile ». Le processus de formation réactionnelle joue un rôle important dans l'édification des caractères ; la constitution du surmoi est en partie attribuée aux mécanismes de formation réactionnelle.
386
Isolation
Mécanismes de défense qui consiste à isoler une pensée ou un comportement de telle sorte que leurs connexions sont rompues avec le reste de l'existence du sujet. Par exemple : une pause dans le cours de la pensée, utilisation de formules, de rituels et d'une façon générale toutes les mesures permettant d'interrompre le cours des pensées et des actes.
387
Annulation rétroactive
Il s'agit d'un mécanisme à l'oeuvre dans les rituels obsessionnels : « à une action qui met en exécution une certaine injonction succède immédiatement une autre qui arrête ou annule la première, même si elle ne va pas jusqu'à mettre à exécution son contraire » (Sigmund Freud-le moi et les mécanismes de défense 1936). On doit comprendre que ce mécanisme psychologique permet au sujet de faire en sorte que des pensées, des paroles, des gestes, des actes passés ne soient pas advenus. Le sujet utilise pour ce faire une pensée ou un comportement ayant une signification opposée.
388
Introjection
Le terme d’introjection a été forgé par Sandor Ferenczi en 1909 ; le sujet fait passer sur un mode fantasmatique, du dehors au dedans des objets et des qualités inhérentes à ces objets. L'introjection est proche de l'incorporation qui constitue son prototype corporel sans pour autant impliquer nécessairement une référence à la limite corporelle puisqu'il s'agit, par exemple, d'introjection dans le moi de l'idéal du moi ; l'introjection est dans un rapport étroit avec l'identification.
389
Retournement sur soi
Le retournement sur soi et le renversement dans le contraire font partie de ce que Freud appelle les destins des pulsions à côté du refoulement et de la sublimation. Alors que dans le renversement dans le contraire le processus concerne le but de la pulsion, avec le retournement sur la personne propre ou sur soi le processus concerne l'objet de la pulsion. Freud illustre par deux exemples ces deux processus : celui du sado- masochisme et celui du voyeurisme-exhibitionnisme. Le renversement du sadisme dans le masochisme implique à la fois le passage de l'activité à la passivité et une inversion des rôles entre celui qui inflige et celui qui subit les souffrances. Les deux processus peuvent évidemment fonctionner dans le sens opposé : transformation de la passivité en activité, retournement à partir de la personne propre sur autrui.
390
Renversement dans le contraire
Cf. retournement sur soi.
391
Sublimation
392
Négation par le fantasme
Die Verneinung, Freud 1925 donne une explication métapsychologique précise :
1. La dénégation est un moyen de prendre connaissance du refoulé ; 2. Ce qui est supprimé, c'est seulement une des conséquences du processus du refoulement, à savoir que le contenu représentatif ne parvient pas à la conscience. Il en résulte une sorte d'admission intellectuelle du refoulé tandis que persiste l'essentiel du refoulement ; 3. Au moyen du symbole de la dénégation, la pensée se libère des limitations du refoulement ». Il s'agit donc d'un procédé par lequel le sujet, tout en formulant un de ses désirs, pensées, sentiments jusqu'ici refoulés, continue à s'en défendre en niant qu'ils lui appartiennent.
393
Idéalisation
« … L'idéalisation est un processus qui concerne l'objet et par lequel celui-ci est agrandi et exalté psychiquement sans que sa nature soit changée. L'idéalisation est possible aussi bien dans le domaine de la libido du moi que dans celui de la libido d'objet ». (Freud, pour introduire le narcissisme). L'idéalisation notamment celle des parents fait nécessairement partie de la constitution au sein du sujet des instances idéales : moi idéal, idéal du moi. Il peut s'agir de l'idéalisation d'un objet aimé : « nous voyons que l'objet est traité comme le moi propre et que donc dans la passion amoureuse une quantité importante de libido narcissique déborde sur l'objet » (Freud, psychologie des foules et analyse du moi).
394
Identification à l’agresseur
ce mécanisme a été décrit par Anna Freud en 1936 ; le sujet, confronté à un danger extérieur représenté par une critique émanant d'une autorité, s'identifie à son agresseur, soit en reprenant à son compte l'agression telle quelle, soit en imitant physiquement ou moralement la personne de l'agresseur, soit en adoptant certains symboles de puissance qui le désignent. Anna Freud voit à l'oeuvre l'identification à l'agresseur dans des situations variées : agressions physiques, critique, etc. le comportement observé est le résultat d'un renversement de rôles-l'agressé se fait agresseur. Ce mécanisme joue un rôle important dans la constitution du surmoi. Pour René Spitz, ce mécanisme est prépondérant dans l'acquisition du « non », verbal et gestuel, vers le 15e mois.
395
Intellectualisation défensive
Ce mécanisme permet de maîtriser les émotions ou les conflits psychiques par une mise à distance en adoptant une formulation rationnelle, abstraite et détachée de la manifestation pulsionnelle. Il s’agit de la neutralisation des affects. (cf. Anna Freud (1946), Le Moi et les mécanismes de défense, Paris, PUF 1967).
AXE 1E : Traits de caractère
400
Phobique
D’ambiance ou d’envahissement
401
Phobique d’objet
Liaisons représentatives
402
Hystérie archaïque
Conflits de nature psychotique plutôt que névrotique enfouis ; par exemple, aimer est l’équivalent de dévorer ou d’être dévoré. L’exploration analytique de ces fantasmes érotiques primitifs dans la relation transférentielle provoque la disparition des symptômes psychosomatiques ainsi que l’atténuation des inhibitions intellectuelles. Il s’agit ici de manifestations de la sexualité archaïque et du rôle qu’elle joue dans les diverses manifestations de somatisation (Joyce Mc Dougall).
403
Hystérie génitale
De nature oedipienne (séduction)
404
Traits pervers
405
Oral
Traits de caractère égoïste à type captatif ; recherche de l’affection d’un être élu selon le mode de la relation objectale orale ; que le sujet soit homme ou femme, son objet d’amour devra jouer le rôle de mère nourricière. Dans le cas de régression, apparition possible de crises de boulimie pour remplacer l’acte sexuel génital et d’anorexie mentale symbolisant le refus de la sexualité génitale.
406
Anal et Obsessionnel
Rétention et contrôle-maîtrise :ne pas oublier que l’organisation anale fait défaut aux névrosés mal mentalisés selon la définition nosographique de Pierre Marty. Les représentations sont absentes ou rares, superficielles, peu associatives, caractéristiques à rapprocher des névroses de comportement.
407
Phallique-narcissique
408
Psychotiques
Tableau symptomatique
409
Sado-masochiques
Relations érotisées physiques comme morales
AXE 1F : Activités sublimatoires- RESSOURCES
Nature des investissements surinvestissements, activités diverses : activités sociales, etc. sublimations, etc.
490
Activités artistiques
491
Activités sociales
492
Activités spirituelles
493
Activités sportives
494
Activités culturelles
AXE 2 : COMPORTEMENTS ET MANIFESTATIONS CORPORELLES DANS LA RELATION
450
Hypertonie musculaire
Débordement de l’appareil mental par les émotions
451
Posture
Tonicité de la posture, elle rend compte d’emblée de la tension interne du sujet
452
Hypertonie musculaire et agressivité
(Pierre Marty) à la mesure des conflits habituels réactivés lors de la consultation et non encore exprimés (agressivité directement musculaire de type primaire court-circuitant l’élaboration mentale, l’hypertonie musculaire va souvent de pair avec une anxiété diffuse qui reconnaîtra plus tard son objet. Elle s’accompagne de tremblements de mains surtout, et s’oppose à une aisance relationnelle.
453
Manifestations vago-sympathiques
Ces manifestations témoignent du surplus d’excitations ; Rires, pleurs, ou mimique de fantasme révélant la tentative d’une élaboration mentale.
454
Comportements de déni de réalité
Mode de défense reflété dans le comportement des patients qui refusent de reconnaître la réalité d’une perception traumatique, par exemple diabète à un âge précoce, etc.
455
Hypocondrie 1 (archaïque)
Etat hypocondriaque où la relation transférentielle est impossible ; court-circuit du travail psychique avec engagement dans une somatisation. Evolution possible vers un délire paranoïaque, une mélancolie ou une affection somatique grave.
456
Hypocondrie 2
Transformation en un processus névrotique où sexualité infantile, culpabilité œdipienne, angoisse de castration reprennent leur place.
457
Sado-masochique
Décharge dans les comportements
458
Acting out
Passages fréquents aux comportements
459
Sommeil
Cauchemars, terreurs nocturnes, somnambulisme, etc.
460
Epuisement libidinal
Conduites d’épuisement
461
Dépersonnalisation
Manifestations de dépersonnalisation
462
Homosexualité latente
463
Homosexualité
Pratique sexuelle
464
Sexualité génitale
Ejaculation précoce, impuissance, troubles de l’érection, frigidité, etc.
465
Addictions
Alcool, cigarettes, autres substances, webaddicts, videoaddicts, etc.
466
Conversions fréquentes
Hystériques, ou apparentements hystériques (cf. Pierre Marty).
467
Identité
Problèmes fondamentaux transgénérationnels, culturels, et avatars du développement de la personnalité.
468
Economie relationnelle précoce
Changement notable de l’économie relationnelle dans les deux premières années de vie
469
Economie relationnelle prépubertaire
Changements notables
469 a
Economie relationnelle âge adulte
Exemple : changement suite à départ à la retraite
470
Répétitions somatiques
Rafales de maladies, cf. histoire de la maladie
471
Perversions organisées
Manifestations comportementales
472
Polyopérés
Antérieurement à la désorganisation ou à la maladie actuelle
473
Suicide
Tentatives antérieures à la désorganisation ou à la maladie actuelle
474
Suicide
Tentative récente
475
Tonus libidinal
Evaluer les fluctuations et les baisses du tonus libidinal en rapport avec la maladie, le vieillissement, etc. quelle que soit la limitation des investissements
476
Psychothérapies
Suivi de psychothérapie par le patient : date, durée, raison de l’indication rapportée par le patient
AXE 3 : EXPRESSION DES AFFECTS
La maîtrise des affects est relative à la capacité du Moi lors de leurs manifestations, et l’échec de maîtrise d’affects insupportables (débordement, sidération, etc.) participe non seulement à la production de symptômes névrotiques, mais encore à des situations décrites ci-dessus telles que : décharge dans les comportements, passages à l’acte, addictions, somatisations.
Cf. Glossaire, rubrique Affects
« Chaque événement, chaque impression psychique est pourvu d’un certain quota d’affect dont le Moi se débarrasse ou par le moyen d’une réaction motrice ou par une activité psychique associative » Freud, 1893.
Dans la théorie de Freud, l’affect est une des deux composantes de la Pulsion, l’autre étant la représentation.
500
Expression émotionnelle (large gamme des…)
Expression des émotions sans répression, manifestation spontanée et authentique- large gamme d’expression richesse émotionnelle
501
Conversion somatique des affects
Hystérie de conversion, l’affect est transformé en innervation somatique, et la représentation est refoulée ;
502
Déplacement
Déplacement de l’affect sur une autre représentation dans la névrose obsessionnelle.
503
Transformation
Transformation de l’affect : névrose d’angoisse, mélancolie,
504
Alexithymie
Sifnéos fait une nette différence entre émotion et sentiment ; l’émotion est exprimée par des moyens comportementaux et médiatisée par le système limbique, dimension biologique de l’affect. Les sentiments sont l’aspect psychologique de l’affect, ce sont les pensées et les fantaisies subjectives qui sont associées à l’affect. L’activité néocorticale est nécessaire pour qu’il existe des sentiments. Quatre éléments définissent l’alexithymie : 1. incapacité à exprimer verbalement les émotions ou les sentiments, 2. limitation de la vie imaginaire, 3. tendance à recourir à l’action pour évite ou résoudre les conflits, 4. description détaillée des faits, des évènements, des symptômes physiques.
510
Affect de vitalité ou affects en miroir dans la relation mère-enfant.
Ces affects indiquent que les affects ne sont pas encore reliés à des représentions mentales.
Selon l’approche de D. Stern, plaisir et déplaisir ne sont plus rattachables à la tension et à la décharge, mais plutôt aux conditions rythmiques de celle-ci et aux variations d’intensité de chacun de ces processus. « J’appelle affect de vitalité, dit Stern, la qualité de ce qui est ressenti lors de toutes ces sortes de changements »… «la danse moderne et la musique sont des exemples par excellence de l’expressivité des affects de vitalité ». Pour Stern, l’affect fait partie de la représentation, et il a par lui-même une fonction de représentation, ce qui rejoint les travaux d’André Green sur la représentance de l’affect.
511
Fatigue
512
Douleur
AXE 4 : ENVIRONNEMENT PERSONNEL, familial, ET socio-professionnel.
Le Moi et le Monde extérieur ; problèmes récents liés à l’environnement
Données de l’environnement familial et socioprofessionnel ; données symptomatiques immédiates, données anamnestiques récentes, données concernant le fonctionnement mental d’adaptation (coping) ; état de la famille ancien et actuel, scolarité, évolution professionnelle, évolution de la sexualité, intérêts divers, etc.
600
Env. familial stable
Durée des périodes de stabilité
601
Env. familial perturbé
Au cours de l’enfance, de l’adolescence, à l’âge adulte ; rupture d’équilibre au sein de la famille.
602
Env. socio-professionnel stable
Durée des périodes de stabilité
603
Env. Socio-professionnel instable
Conflits, harcèlement professionnel, etc..
603a
Nature de l’environnement
Perturbation temporaire
Identifier ici la source de la perturbation : familial, socio-professionnel, environnemental, sociétal, etc.
603b
Perturbation durable ou permanente
604
Rupture avec famille
Séparation, divorce, déménagement,
605
Rupture avec travail
Licenciement, recherche d’emploi, etc.
607
Autre
Adaptation à un nouvel environnement professionnel
Déroulement de la carrière : différentes étapes, début, milieu, et fin de carrière ; départ à la retraite
608
Médico-légal
Problème récent pesant sur le fonctionnement psychosomatique
609
Psychothérapie
Parent d’un enfant traité en psychothérapie concomitante
610
Sexuelles
Difficultés sexuelles récentes : impuissance et frigidité
611
Toxicomanie récente
iatrogéniques incluses
612
Atteints aux activités corporelles
Limitations récentes accidentelles ou non des activités corporelles
613
Economie relationnelle I
Changement notable
614
Economie relationnelle II
Changement de moins d’un an
615
Plaisir sexuel
Frustration de plaisir sexuel (type névrose actuelle)
616
Hypocondrie
Réorganisation relative – au moins provisoire – sur un mode hypocondriaque
617
Bénéfices secondaires
A la maladie actuelle
618
Autre
Déplacement et remplacement par un symptôme somatique
AXE 5 : EVALUATION DE L’etat somatique – CODE CIM-9-MC
La pathologie somatique doit être explorée à partir de la première enfance jusqu’à la période de l’investigation ( à compléter avec dossier médical), décrire les diverses affections et atteintes somatiques, parenté ou non avec la maladies actuelle, établir les processus de leur apparition de leur évolution, des complications éventuelles, des aggravations, avancer des hypothèses sur la relation avec des évènements de vie (traumatismes, deuils, etc.), dégager les temps de latence entre évènements de vie et apparitions des pathologies somatiques.
Place occupée par la maladie : très importante, dénégation, déni, acceptation apparente, etc.
Rôle joué par la maladie dans le fonctionnement psychique : combler un vide objectal, manifestations hypocondriaques : Remplacer un objet disparu (deuil), etc.
La maladie somatique a-t-elle modifié le fonctionnement psychique ? de quelle façon ? mécanismes d’adaptation à l’œuvre ?
700
Maladies du système nerveux
701
Maladies de l’appareil circulatoire
702
Maladies de l’appareil respiratoire
703
Néoplasmes
704
Maladies endocriniennes
705
Maladies de la nutrition
708
Maladies métaboliques
709
Maladies des organes génito-urinaires
710
Maladies du sang et des organes hématopoiétiques
711
Maladies de l’œil
712
Maladies de l’oreille, du nez et de la gorge
713
Maladies du système ostéo-articulaire des muscles et du tissu conjonctif
714
Maladies de la peau
715
Anomalies congénitales, malformations et aberrations chromosomiques
716
Maladies de la grossesse, de l’accouchement et des suites de couches
717
Infections par le virus de l’immunodéficience humaine
718
Maladies infectieuses
719
Surdosages
720
Troubles induits par un médicament ; troubles iatrogènes
EVALUER LA THERAPIE PSYCHOSOMATIQUE
évaluer les résultats de la thérapie psychosomatique
Une fois établis le diagnostic et la stratégie thérapeutique, le thérapeute ou la thérapeute psychosomaticien(ne) assure le déroulement thérapeutique, et je conseille d’utiliser la grille ci-dessous pour évaluer les progrès au cours de la première et de la deuxième année, et, de commencer à établir un premier bilan des modifications obtenues au cours de la troisième année tant dans la sphère psychique que dans la sphère somatique.
Vous pouvez indiquer de façon très claire s’il y a eu une modification légère, moyenne ou importante et s’il y a eu disparition des symptômes majeurs. Quel est le mode de fonctionnement des patients après « x » années de travail thérapeutique ? Les résultats médicaux vous seront communiqués par le médecin du patient ou de la patiente. Cela vous permettra de compléter le tableau général. Ce tableau pourra être aussi utilisé pour évaluer la thérapie psychosomatique à des fins administratives afin de justifier auprès de l’administration l’efficacité des thérapies psychosomatiques aux côtés d’autres modes thérapeutiques.
Evaluation globale du fonctionnement psychosomatique
DIAGNOSTIC et STRATEGIE THERAPEUTIQUE
Vous devez comparer dans le tableau ci-dessous les 6 dimensions de l’unité psychosomatique pour parvenir à l'évaluation du risque psychosomatique global selon la théorie des systèmes (J.B.S).
L’addition des scores n’est pas pertinente.
Psyche
Ressources
Comportmt
Affects
ENVIRONMT
SOMA
:
OUI
NON
Pour évaluer le fonctionnement psychique du patient ou de la patiente après l’examen clinique, nous devons prendre en considération (ce tableau peut être utilisé comme aide-mémoire)
Processus et Mécanismes psychiques
800
l’Axe 1A : La relation d’Objet
801
802
803
804
Anobjectale, préobjectale, présence introjectée.
Disparition de la fusion à l’Objet
Disparition de la relation préojectale
Internalisation de l’Objet
805
806
Evaluation de la dimension narcissique et constatation de la présence des structures narcissiques (Soi grandiose et Idéal du Moi)
Intégration du courant narcissique dans le faisceau génital
807
808
809
810
La dimension masochique
Disparition des symptômes masochiques dans la relation
Disparition du masochisme auto-destructeur contribuant aux somatisations
Apparition de relation ambivalente
811
812
Evaluation de l’épaisseur du préconscient : capacité de l’imaginaire ; Tenter d’apprécier les capacités associatives et la capacité de rêver (nouvelle rubrique 170)
Développer au cours de la thérapie les capacités associatives : « mettre des mots sur les choses », développer l’imaginaire en prêtant son appareil à penser les pensées.
820
Sur l’Axe 1B, Etats psychiques et évènements de vie personnels
821
Disparition des angoisses diffuses
822
Disparition des angoisses objectales
823
Pathologie du deuil et des deuils analysée. Deuil dépassé n’agissant plus sur le fonctionnement psychique car le deuil mobilise beaucoup d’énergie.
824
Affaiblissement et/ou disparition des symptômes dépressifs
825
Analyse et disparition des symptômes traumatiques
826
Prise en considération et compréhension par le thérapeute des différences de fonctionnement psychique de leurs patients étrangers à la culture européenne.
827
Disparition des irrégularités de fonctionnement mental
828
Disparition des symptômes « vie et pensée opératoire »
829
Apparition des bénéfices de l’intrication pulsionnel grâce à l’internalisation de l’Objet
830
Disparition de la Désorganisation progressive ; apparition des phénomènes psychiques de reconstitution du système et de sa réparation
840
Sur l’Axe 1C : Points de fixation régression
841
Disparition des fixations somatiques ; investissement libidinal et psychique des organes et fonctions somatiques ; progrès dans le fonctionnement de l’unité psychosomatique
842
Disparition des fixations psychiques établies lors du diagnostic ; reprise du processus de maturation psychosexuel. Progrès dans le fonctionnement psychique en passant par exemple du stade oral au stade anal.
843
Indiquer quelle est la nouvelle organisation somato-psychique atteinte grâce à la thérapie psychosomatique
850
Axe 1D: Mécanismes de défense du MOI
le psychosomaticien(ne) doit être particulièrement attentif (ve) et prudent(e) dans l’analyse du système de défense des patients. Supprimer un système de défense névrotique, c’est priver le patient ou la patiente de mécanismes importants de l’homéostasie. On ne peut analyser le système de défense que s’il y a un progrès net dans le fonctionnement psychique pour substituer un système de défense plus solide que le précédent
851
Disparition du déni de réalité
852
Disparition du clivage du moi contribuant de cette façon à rétablir l’intégrité de l’instance qui gère la personnalité
853
Disparition du clivage de l’objet indiquant que l’objet a fini par être internalisé
854
Disparition du mécanisme de l’intellectualisation défensive. Cela implique une plus grande lucidité des patients avec eux-mêmes.
855
Environ 13 mécanismes de défense sont listés et il appartient d’indiquer s’ils sont utilisés ou non par le patient la patiente et dans quelle mesure on peut faire évoluer ces mécanismes
860
Sur l’Axe 1E : présence de traits de caractère :
861
Disparition du symptôme phobique
861
Disparition de la dimension hystérique (cf. Joyce McDougall)
862
Dans la mesure du possible, disparition des traits de caractère pervers
863
Disparition des traits de caractère à dominante orale
864
Disparition des traits de caractère à dominante anale
865
Disparition des traits de caractère à dominante phallique
866
Disparition des traits de caractère sado-masochiques
II : RESSOURCES
870
Sur l’Axe 1F : Activités sublimatoires et Ressources le processus thérapeutique permet de libérer progressivement de l’énergie psychique pour être investie dans des activités listées ci-dessous. Je rappelle que la maladie absorbe de l’énergie somatique et qu’un certain équilibre s’établit entre l’énergie psychique et l’énergie somatique. Au fur et à mesure de l’avancée du traitement, de l’énergie somatique se transforme progressivement en énergie psychique grâce aux efforts conjugués des traitements somatiques et de la thérapie psychosomatique. Il est important de faire de nombreux efforts pour orienter et investir progressivement la libido dans un certain nombre d’activités. Cela doit être discuté avec le patient ou la patiente
871
Activités artistiques : au cours de la thérapie, bien souvent des sources de plaisir refoulé ou disparu refont surface et il est important d’encourager le patient ou la patiente à investir les sources de plaisir du passé : musique, peinture, etc.
872
Activités sociales : il s’agit d’encourager le patient ou la patiente à investir son énergie dans des activités associatives.
873
Activités spirituelles : les croyances peuvent considérablement aider un être humain à faire face aux maladies ainsi qu’aux événements dramatiques de sa vie. Le thérapeute doit explorer avec le patient ou la patiente la nature des croyances et leur capacité réelle de soutenir le fonctionnement psychique.
874
Activités sportives : encourager le patient ou de la patiente à reprendre une activité physique, a commencé déjà par la marche. Accompagner le patient ou la patiente dans tous les efforts faits pour renouer progressivement avec le corps ; cela permet de développer progressivement l’investissement libidinal d’organes et de fonctions somatiques qui n’avaient pas été intégrées dans le cadre du processus de maturation psychosexuelle.
875
Activités culturelles : encourager le patient à reprendre la lecture de la littérature, de romans en vue de développer l’imaginaire et le plaisir de rêver.
III COMPORTEMENTS
880
Le processus thérapeutique a pour objectif de rétablir les liaisons entre les comportements, les émotions et les représentations mentales :
disparition de l’hypertonie musculaire et meilleure intégration de l’agressivité dans le faisceau génital. Les pulsions agressives sont maintenant sous le contrôle du patient ou de la patiente
881
Disparition des manifestations vago- sympathiques
882
Meilleur contrôle des manifestations sadiques et masochistes
883
Disparition des passages à l’acte remplacé par la pensée sur l’action
884
Le patient ou la patiente a retrouvé le sommeil avec apparition de rêves et d’élaboration mentale
885
Le patient ou la patiente retrouve une sexualité plus génitalité est équilibrée : disparition de l’impuissance, de la frigidité, etc.
886
Disparition des manifestations d’addiction
IV AFFECTS : EMOTIONS ET SENTIMENTS
890
La thérapie a obtenu une meilleure expression des affects plus authentiques avec une plus grande lucidité du fonctionnement global ; forte diminution de la répression
891
Disparition de la conversion des affects qui sont à nouveau intégrés dans le faisceau génital (disparition de l’hystérie de conversion
892
Amélioration de l’expression des affects qui avaient été bloqués par l’alexithymie. Le patient ou la patiente fait progressivement l’apprentissage de l’expression de l’émotion dans le cadre thérapeutique. Le houlà thérapeute apprend au patient ou à la patiente ce qu’est un affect et son expression
893
Disparition des affects de vitalité progressivement remplacés par les représentations mentales
V. ENVIRONNEMENT
900
Retour d’un environnement familial stable
901
Changement d’environnement socioprofessionnel permettant un meilleur fonctionnement équilibré
903
La réintrication pulsionnelle facilite une meilleure adaptation à l’environnement quel qu’il soit
VI RESULTATS BIOLOGIQUES, RETOUR HOMEOSTASIE
910
Le médecin doit communiquer le dossier médical dans lequel sont insérées les résultats des analyses biologiques, I.R.M., etc.
911
Retour à un état d’homéostasie
Environ une soixantaine d’indicateurs
Evaluation de la thérapie psychosomatique après un an, deux ans, ou quatre ans.
Les résultats de la thérapie psychosomatique sont à insérer ci-dessous après avoir répondu aux questions concernant l’amélioration globale du fonctionnement psychosomatique.
.
Psyche
Ressources
Comportmt
Affects
ENVIRONMT
SOMA
GLOSSAIRE
AFFECTS1. Large gamme d'expression des affects: représentations et
affects sont bien intégrés, c'est-à-dire que les liaisons ont été établies et sont
solides.
2. Répression des affects et névrose: trois destins possibles: a/
l'affect se sépare de la représentation et se déplace (mécanisme du
déplacement) sur une autre représentation (symptôme de la névrose
obsessionnelle, phobie, etc.); b/ l'affect est délié de la représentation, il est
transformé en "innervation somatique" : hystérie de conversion, la
représentation est refoulée; c/ transformation de l'affect : névrose d'angoisse,
mélancolie, nous sommes ici proches des somatisations.
3. Prédominance des affects de vitalité dans la relation
intersubjectivesuggérant une régression archaïque; rappel: Pour le
nourrisson les affects jouent le même rôle dans la communication que les
processus secondaires chez l'adulte.La perception affective et les échanges
affectifs précèdent le développement de toutes les autres fonctions psychiques
jusqu'à la fin de la première année.
4. Affects traumatiques et troubles somatiques;l'affect est
coupé de la représentation, annonce de désorganisations somatiques
probables. L'affect représente alors la mémoire d'un vécu irreprésentable
traumatique. Lacan utilise le concept de forclusion de l'affect comme Joyce
McDougall.
Parmi les destins possibles de l'affect Freud a suggéré celui d'une véritable
éradication de la représentation psychique de la pulsion. Suppression totale de
la représentation psychique et non pas seulement abolition aux niveaux du
préconscient et de la conscience.
Il existerait donc des affects inconscients distincts de leurs corrélats
physiologiques.
Depuis la contribution de Sigmund Freud dans « le Moi et le Ça », il n'y a pas
pour l'affect de passage obligé par le préconscient, d’où la réflexion d'André
Green : « si l'affect peut court-circuiter le préconscient, il peut alors se donner
comme un représentant de l'inconscient à l'état pur,c'est-à-dire comme un
représentant du système mémoire, le système perceptif étant lié à la
conscience.
Cette fonction assignerait à l'affect d'être un représentant de l'histoire du
MOI-SUJET. Elle n'apparaîtrait dans toute son ampleur que lorsque l'affect
cesse d'être intégré à la chaîne des représentations comme connotation
qualitative du connaissable par la représentation » (André Green, le langage
par la psychanalyse, Langages, les Belles Lettres, 1984, page 203).
L’éradication de la représentation d'affect serait ainsi l'origine essentielle
d'une véritable coupure fonctionnelle entre le soma et la psyché, à
l'articulation du psychique avec le somatique. Il s'agit donc de la
neutralisation à la source de la production du sens et du souvenir.
On peut faire alors hypothèse en psychosomatique (Pierre Marty, Christian
David, Michel Fain) que la neutralisation de l'affect est le fait d'une
absorption complète de l'énergie d'investissement dans le cas de certaines
maladies somatiques graves ; il s'agit d'une absorption de toute la motion
pulsionnelle.
Nous avons à faire alors à un corps largement coupé de la représentation
soumis à la désorganisation progressive (Pierre Marty).
L'affect pur serait alors un affect sans accompagnement. On se trouverait
ainsi devant une réalité psychique infigurée, sans aucune référence directe à
la nature de ce qui est représenté affectivement, mais co-extensive à des
réactions physiologiques
« l'affect serait le représentant de la pulsion de vie dans la fonction sexuelle ».
5. Alexithymie: Quatre éléments définissent l’alexithymie : 1. incapacité à
exprimer verbalement les émotions ou les sentiments, 2. limitation de la vie
imaginaire, 3. tendance à recourir à l’action pour évite ou résoudre les
conflits, 4. description détaillée des faits, des évènements, des symptômes
physiques.
Affects de vitalité:Nous pouvons compléter l'approche clinique et
conceptuelle de l'affect en insistant sur ce que Daniel Stern appelle
l'accordage affectif, la résonnance émotionnelle mère-nourrisson que nous
retrouvons dans toutes les relations thérapeutiques psychosomatiques et qui
doit être présente lors des investigations cliniques. Ces affects de vitalité sont
différents des affects catégoriels de Darwin. voir note ci-dessous.
Réflexions sur les affects de vitalité, concept proposé par Daniel Stern, dans
"Le monde interpersonnel du nourrisson". Paris, PUF.
Habituellement, on pense les expériences affectives en fonction de catégories
discrètes d'affects - bonheur, tristesse, crainte, colère, dégoût, surprise, intérêt,
peut-être honte, et leurs combinaisons. Ce fut la grande contribution de
Darwin (1872) de postuler que chacun d'eux avait une expression faciale
discrète et innée ainsi qu'un caractère distinct de sensation et que ces patterns
innés se développent quand des signaux sociaux « compris » par tous les
membres d'une espèce pour en accroître la survie.
On fait l'expérience de chaque catégorie discrète d'affect dans deux
dimensions au moins : l'activation et l'hédonisme. L'activation renvoie à la
notion d'intensité ou au caractère plus ou moins irrépressible de l'émotion,
tandis que l'hédonisme se réfère au seuil d'intensité à partir desquels l'émotion
est agréable ou désagréable.
Les théories habituelles concernant les affects ne s'appliquent pas facilement
aux affects de vitalité, qui, pour cette raison, mérite une dénomination
distincte. Pourtant, ce sont des émotions qui appartiennent bien au domaine de
l'expérience affective. Nous les appellerons affect de vitalité pour les
distinguer des affects catégoriels traditionnels ou darwiniens de colère, de
tristesse etc. Les affect de vitalité surviennent à la fois en présence et en
l'absence des affects catégoriels. Par exemple on peut voir quelqu'un se lever
de sa chaise de façon « explosive » : on ne sait pas si le caractère explosif du
lever est dû à la colère, à la surprise, à la joie ou à la peur. On peut comparer
l'expressivité des affects de vitalité à celle d'un spectacle de marionnettes. En
général c'est de la façon dont les marionnettes se déplacent que nous
déduisons les différents aspects de vitalité - des profils d'activation qu'elle
dessine. L'une peut être léthargique, avec les bras tombants et la tête baissée,
une autre pleine de force et une autre enjouée.
La danse moderne et la musique sont deux exemples par excellence de
l'expressivité des affect de vitalité. Le plus souvent le chorégraphe essaye
d'exprimer une façon de sentir et non pas un sentiment en particulier. Le
nourrisson se trouve dans la même position que le spectateur d'une danse
moderne lorsqu'il observe le comportement de ses parents. La façon dont un
parent agit exprime un affect de vitalité. Il ne s'agit pas d'un monde de chose
vues, entendues ou touchées.
Les expériences précoces de la vie du nourrisson lui permet de développer un
sens du soi émergent et interpersonnel que nous allons retrouver dans la
relation thérapeutique avec nos patients lors de la relation d'investigation
clinique. Il s'agit de manifestations de ce que Daniel Stern appelle un affect de
vitalité tel que par exemple lorsqu'un parent essait de calmer le nourrisson, il
peut dire « aller, allez, allez... » Donnant plus d'amplitude de force à la
première syllabe et ralentissant sur la deuxième. Cette façon de le calmer sera
ressentie comme une expérience d'affect de vitalité. Nous pouvons comprendre
la façon de développer une mère pare-excitatrice. La perception amodale
(fondée sur des qualités abstraites de l'expérience, qui inclut les affects
discrets et les affaires de vitalité) et les affects constructivistes (fondés sur la
simulation, l'accommodation, l'association et l'identification des invariants)
sont les processus par lesquels le nourrisson fait l'expérience de
l'organisation. Alors que ces processus ont été surtout étudiés dans la
perception, ils s'appliquent également bien à la formation d'organisation dans
tous les domaines de l'expérience : activités motrices, affectivité et état de
conscience. Ils s'appliquent aussi à la combinaison d'expériences de différents
domaines (sensoriel et moteur, au perceptif, etc.).
Daniel Stern appelle accordage affectif ce qui est le reflet de la relation
intersubjective exprimant les états psychiques et affectifs internes au sujet.
L'accordage affectif traduit la sensation. Il s'agit dans la relation mèrenourrisson
de processus qui font référence à l'induction automatique d'un
affect chez une personne par la vue ou l'audition de l'expression d'un affect
chez quelqu'un d'autre. Daniel Stern appelle ce processus un « appariement
d'affect ». Nous sommes en présence de processus d'inter-affectivité, et non
pas d'intersubjectivitéqui est une notion beaucoup plus large se rapportant au
partage mutuel d'états psychiques. Nous nous référons plus spécialement à ce
qu'on pourrait appeler la résonance émotionnelle que nous retrouvons dans les
manifestations de contre-transfert du psychothérapeute psychosomaticien.
Notes prises à partir de:
(Daniel N. Stern, Le monde interpersonnel du nourrisson, Paris, PUF, 1989). :
certaines réflexions concernant la psychosomatique et la psychothérapie
psychosomatique sont de mon fait.
Prédominance des affects dans la relation intersubjectivesuggérant une
régression archaïque; rappel: Pour le nourrisson les affects jouent le même
rôle dans la communication que les processus secondaires chez l'adulte.La
perception affective et les échanges affectifs précèdent le développement de
toutes les autres fonctions psychiques jusqu'à la fin de la première année.
Annulation rétroactive
Il s'agit d'un mécanisme à l'oeuvre dans les rituels obsessionnels : « à une
action qui met en exécution une certaine injonction succède immédiatement
une autre qui arrête ou annule la première, même si elle ne va pas jusqu'à
mettre à exécution son contraire » (Sigmund Freud-le moi et les mécanismes
de défense 1936). On doit comprendre que ce mécanisme psychologique
permet au sujet de faire en sorte que des pensées, des paroles, des gestes, des
actes passés ne soient pas advenus. Le sujet utilise pour ce faire une pensée ou
un comportement ayant une signification opposée.
Clivage de l’Objet Des 1946 Mélanie Klein décrits un mécanisme de défense très archaïque
utilisé dans la position schizo paranoïde. Un tel mécanisme se retrouve au
cours de l'enfance, à l'âge adulte dans les pathologies psychotiques ou les états
limites et dans les troubles psychosomatiques. Dans la position schizoparanoïde
le clivage porte sur un objet partiel alors que dans la position
dépressive ce même mécanisme pour apporter sur un objet total. Un des
premiers objets partiels que rencontre le nourrisson est le sein maternel, un
clivage peut alors s'opérer : le sein en tant que source de satisfaction est un
bon objet alors qu'en tant que source de frustrations, il est un mauvais objet.
Cela va donner lieu à toute une série de processus projectifs et introjectifs qui
vont permettre à l'enfant de s'approprier le monde et plus tard de le penser. Le
bon objet sera gardé à l'intérieur, le mauvais est expulsé à l'extérieur, le
clivage va permettre l'organisation de l'univers sensoriel et émotionnel du
jeune enfant. Pour Mélanie Klein, le clivage va servir de base au refoulement,
un clivage initial excessif risque de rendre difficile toute communication entre
l'inconscient et le conscient, et donc de déboucher sur un mécanisme de
refoulement ultérieur d'une rigidité névrotique. Un clivage excessif peut
amener une désintégration du moi, le clivage est aussi à la base de
mécanismes tels que l'idéalisation ou l'angoisse de persécution. Pour Mélanie
Klein le clivage de l'objet ne peut avoir lieu sans qu'un clivage du moi ne
l'accompagne ; le moi pourrait être effrayé par son agressivité (au sens
d'angoisse à l'égard de l'objet) et par conséquent va maintenir séparer les
parties de lui-même considérée comme bonnes de celles considérées comme
mauvaises. La partie mauvaise fait généralement l'objet d'une projection ce
qui permettra au moi d'éviter de connaître son agressivité ou son angoisse. Ce
n'est que lorsque le moi devient plus fort c'est-à-dire capable de supporter ses
émotions négatives, qu'il pourra les reconnaître comme faisant partie de luimême
diminuant ainsi progressivement le recours à la projection et pouvant
accéder à une meilleure intégration et différenciation entre lui et l'objet. Une
telle évolution mènera le moi à la position dépressive.
Déni de la réalité psychique
Nous devons parler de pluralité de dénis de la réalité ; pour Freud dans une
première définition il s'agit d'un mode de défense consistant en un refus par le
sujet de reconnaître la réalité d'une perception traumatisante, essentiellement
celle de l'absence de pénis chez la femme. Ce mécanisme est évoqué par Freud
pour rendre compte du fétichisme et des psychoses. Il s'agit en vérité d'un
mécanisme de défense à l'égard de la réalité extérieure. La notion de clivage
du moi vient éclairer celle du déni. Dans « L'homme aux loups » Freud
développe le concept de clivage de la personnalité en divers courants
indépendants. On peut dire que le déni de castration est le prototype des autres
dénis de réalité. Le clivage du moi est à distinguer du processus de
refoulement car il s'agit de la coexistence de deux types de défense du moi et
non pas d'un conflit entre le moi et le ça ; une des défenses du moi porte sur la
réalité extérieure, il s'agit d'un déni d'une perception.
Dépression essentielle
Pierre Marty « l'investigation psychosomatique (1963) : « ce sont des
dépressions sans objet, ni auto accusation, ni même culpabilité consciente, où
le sentiment de dévalorisation personnelle et de blessure narcissique s'oriente
électivement vers la sphère somatique. Un tel tableau, pour nous, est de toute
évidence à mettre en rapport avec la précarité du travail mental. »
Pierre Marty, 1966, à propos de la dépression essentielle dans la Revue
française de Psychanalyse, numéro 3 : « la dépression psychosomatique, qu’à
plusieurs reprises échappent les dépressions sans objet, serait en définitif
mieux nommé dépression essentielle, puisqu'elle constitue l'essence même de la
dépression à savoir l'abaissement de niveau du tonus ni butina le sans
contrepartie économique positive quelconque. »
Pierre Marty, 1990, La psychosomatique de l'adulte, (p. 29-30), « cet
symptomatologie dépressive se définit par le manque : effacement, sur toutes
les chaînes de la dynamique mentale (déplacements, condensations,
introjections, projections, identifications, vie fantasmatique et onirique). On ne
rencontre pas, dans cette dépression « bienséante », le « raccrochage libidinal
» régressif et bruyant des autres formes de dépressions névrotiques ou
psychotiques. Sans contrepartie libidinal donc, la désorganisation et le
morcellement dépassant sans doute le domaine mental, le phénomène est
comparable à celui de la mort où l'énergie vitale se perd sans compensation.
Moins spectaculaire que la dépression mélancolique, elle conduite sans doute
plus sûrement à la mort. L'Instinct de Mort et le maître des lieux de la D E. Le
temps passé dans la DE est de plus en plus néfaste aux sujets. »
Pierre Marty, 1980, L'ordre psychosomatique, « la DE s'établit lorsque des
événements traumatiques désorganisent un certain nombre de fonctions
psychiques dont il déborde les capacités d'élaboration... On doit aller à la
recherche des manifestations négatives, naturellement peu notable.
Des angoisses diffuses précèdent souvent la DE. Automatiques au sens
classique, envahissantes... Elles traduisent la détresse profonde de l'individu,
détresse provoquée par l'afflux de mouvements instinctuels non maîtrisés... Le
Moi submergé montre ainsi... sa désorganisation. L'angoisse ne représente pas
ou ne représente plus le signal d'alarme... Elle est l'alarme... Automatiques, ses
angoisses diffuses reproduisent un état archaïque de débordement...
On note l'effacement fonctionnel des deux systèmes topiques freudiens... On
cherche en vain des désirent ; on ne trouve que des intérêts machinaux... Le
Moi remplit au plus mal, de manière évidente, ses rôles de liaison, de
distribution et de défense. Il est en fait... Coupé de ses sources et désorganisé...
La disparition sans doute des sentiments inconscients de culpabilité...constitue
l'un des signes principaux de la DE. L'inconscient reçoit mais n'émet pas...
C'est au niveau du Préconscient, dans l'effacement des fonctions
habituellement actives, que se constatent surtout les dommages... la
suppression des relations originales avec les autres et avec soi-même… la
perte de l'intérêt pour le passé et le futur… L'absence de communications avec
L'inconscient constitue une véritable rupture avec sa propre histoire. Le
factuel et l'actuel s'imposent à l'ordre de chaque jour...
Démunies d'une partie de ses significations antérieures, les diverses figures de
rhétorique (comme la symbolique) devenues sans emploi, la parole semble
seulement conservée pour décrire les événements et médiatiser les relations...
La sexualité, au sens le plus large, se trouve ainsi exclu du verbe... le pénis
n'évoque plus la castration... »
La désorganisation progressive.
« Aux seconds mouvements pathologiques, donc, isolés, parcellaires, continus et souvent définitifs, je donne provisoirement le nom de désorganisations progressives, par opposition aux désorganisations globales mais limitées dans le temps et toujours riches d'un potentiel libidinal réorganisateur, que constituent les régressions. »
La désorganisation progressive a fait l'objet de trois exposés majeurs de Pierre Marty en 1967,1976, 1980.
« On peut définir la désorganisation progressive comme la destruction de l'organisation libidinale d'un individu à un moment donné. Elle correspond en partie au concept freudien de « désintrication » et le qualificatif « progressif » met en évidence que le mouvement rétrograde n'est jamais bloqué par aucun système régressif valable.
Dans la plupart des cas, la désorganisation aboutit à un processus de somatisation. Les phénomènes cliniques sont l'une des manifestations les plus claires de l'Instinct de mort. Les organisations topiques sont soumises au mouvement de désorganisation. Le Surmoi en particulier perd sa fonction habituelle et se trouve remplacé par un Moi-Idéal archaïque qui précipite le patient dans le cercle vicieux des blessures désorganisantes. La désorganisation progressive avec ses conséquences somatiques, constituent pour l'avenir intérêt de recherche de grand intérêt dans le champ de la santé mentale ».
En 1976, Pierre Marty écrivait : « la désorganisation se déroule selon un processus contraire à celui de l'organisation évolutive. On constate en même temps une disparition de la hiérarchie fonctionnelle et une dispersion des fonctions antérieurement associées. La confusion et le désordre s'ensuivent, évoquant l'anarchie...
« Aucun palier régressif de densité suffisante n'arrête cette désorganisation, ce qui lui confère une allure progressive... Surviennent enfin les désorganisations de fonctions somatiques de plus en plus archaïques sur le plan évolutif, de plus en plus fondamentales sur le plan vital. Le processus peut ainsi cheminer jusqu'à la destruction déséquilibre primaire de la vie individuelle. »
Pierre Marty considérait en 1967 que les névroses de caractère étaient le terrain électif des désorganisations progressives.
Instincts et pulsions. Instincts de vie. Instincts de mort.
Les deux poussées dynamiques des instincts et des pulsions trouvent leur source dans une excitation corporelle (sexuelle au sens freudien). Leur destinée est de supprimer l'état de tension ainsi créé.
À n'importe quelle phase de la vie les fonctions, qu'elles soient isolées les unes des autres ou organisées entre elles (cela jusqu'à la systémique de l'adulte), ne peuvent intégrer qu'une quantité limitée d'excitations instinctuelles ou pulsionnelles. Lorsque cette quantité d'excitations est limitée, les poussées dynamiques en jeu contribuent au phénomène de la construction progressive du développement individuel (groupements et hiérarchisations fonctionnels successifs) et des liaisons interfonctionnelles nécessaires à l'équilibre homéostatique (coordinations somatiques, psychosomatiques et psychiques).
Nous voyons là les marquesdes instincts et des pulsions de vie, les pulsions correspondant au niveau psychique de l'excitation.
Lorsque les excitations persistent en trop grande quantité, la fonction ou les systèmes fonctionnels trop excités se désorganisent (isolement et anarchisation fonctionnels).
Nous voyons là la marque des instincts et des pulsions de mort.
Douleur
L’investigateur doit, en présence de la douleur, se poser toujours la question
du rôle joué par celle-ci dans l’équilibre psychosomatique du patient.
Quel que soit son mécanisme initiateur somatique, neurologique ou
psychologique, la douleur constitue dans tous les cas une expérience
subjective. Le phénomène douleur est toujours une expérience subjective donc
un phénomène neuropsychologique. La douleur occupe une place particulière
parmi les perceptions, du fait de la composante affective qui lui confère sa
tonalité désagréable, pénible parfois insupportable. Cette composante fait
partie de l’expérience douloureuse et peut se prolonger vers des états
émotionnels plus différenciés (anxiété et dépression). La composante affective
est déterminée non seulement par le stimulus nociceptif lui-même, mais
également par le contexte dans lequel le stimulus est appliqué. La
signification de la maladie, l’incertitude sur son évolution sont autant de
facteurs qui vont venir moduler la composante affective de la douleur en
clinique.
Fatigue
Pierre Marty définit la fatigue comme une sensation ou un sentiment du sujet,
accompagné d’une dépense énergétique excessive. La tension interne n’est
pas absorbée par le travail d’élaboration psychique, aucune évocation du
passé ou de l’avenir. Lorsque la voie mentale est bloquée, on peut constater
pendant un certain temps des céphalalgies, ensuite on voit éclore des troubles
somatiques. C’est la motricité et la sensorialité qui sont en général les
premières fonctions atteintes, parce qu’avant le développement de l’activité
psychique, la sensorialité et la motricité ont constitué l’essentiel des relations
du petit enfant avec sa mère, puis avec les autres objets extérieurs. (présence
d’une hyperactivité comportementale dont les aspects narcissiques et
masochiques doivent être appréciés).
Hypocondrie
Jean Benjamin Stora,2 avril 2004 (extraits de conférence sur l’hypocondrie)
La clinique de l'hypocondrie se présente sous les formes les plus
diverses : passage d’une manifestation hypocondriaque qui peut durer
des années à la maladie redoutée ou souhaitée inconsciemment, ou
manifestations simultanées (symptômes hypocondriaques et maladie
organique atteignant une autre fonction ou un autre organe).
Si l'on admet que la décompensation somatique témoigne parfois d'un
échec de l'hypocondrie en tant que solution plus psychique ou
mentalisée, cela nous conduit à avancer l’hypothèse avec bien d’autres
cliniciens de l'angoisse hypocondriaque comme signal d'alarme.
L'angoisse hypocondriaque signerait un état d'alerte concernant
l'investissement narcissique du corps propre(thèse défendue par R.
Stolorow, Stolorow, R., D. (1977). Notes on the signals function of
hypocondriacal anxiety, The International Journal of Psycho-Analysis,
58, p. 245-246).
On peut imaginer qu'à la faveur d'un repli narcissique se produise « un
grossissement à une échelle gigantesque » (Freud, 1917) de sensations
corporelles encore silencieuses, comme dans le rêve. Ce
surinvestissement narcissique permettrait parfois un réaménagement
des distributions de la libido ; par contre sa mise en échec serait la voie
ouverte à l'entrée dans la maladie.
L'hypocondrie, comme la conversion hystérique, révèle une faille du
travail psychique ; les perceptions douloureuses, l'engagement du corps
impliquerait alors un échec partiel du travail mental, ce que Freud avait
proposé en faisant de l'hypocondrie la troisième névrose actuelle. Étant
donné que l'hypocondrie peut se combiner à des états très variés de
mentalisation, on peut supposer qu'il y a plusieurs états
hypocondriaques possibles.Ces états peuvent aller d'une défense
psychique solide à des états si peu mentalisée qu'ils sont moins
protecteurs au niveau somatique (hypothèse psychosomatique de la
théorie de Pierre Marty).
La fixation hypocondriaque pourrait être un point d'arrêt d'une
désorganisation psychosomatique.
Dans son texte sur la névrose d'angoisse, Sigmund Freud indique que «
tous les facteurs qui empêchent l'élaboration psychique de l'excitation
sexuelle somatique... (conduisent au) divorce entre le somatique et le
psychique ».Une organisation névrotique ou psychotique peut être
remise en cause par l'accumulation d'une excitation non élaborable
psychiquement, qui dévie dans le somatique. « Ce surinvestissement des
sensations corporelles cherche à pallier le manque de représentations
inconscientes correspondantes » (M. Aisenstein).
La plainte de l'hypocondriaque est constante car il craint de ne pas être
entendu ; « il pense, écrit Freud, que la langue est trop pauvre pour lui
permettre de dépeindre ses sensations ; ses sensations sont quelque
chose d'unique, que l'on ne saurait parvenir à décrire parfaitement ».
En 1915, Sigmund Freud dira que le langage hypocondriaque est un
langage d'organes, dans lequel il remarque la prédominance des
représentations de mots sur les représentations de choses.
L'hypocondriaque ne parle que de son corps, il est désespéré, envahi
par les affects mais sans représentations.
Le malade hypocondriaque, croyant être atteint d'une affection
somatique, est souvent déçu des capacités médicales à diagnostiquer sa
maladie, à la soigner et à la guérir.
Nous sommes en présence d'une coupure entre le corps réel et le corps
libidinal (psychisé).
Nous pouvons distinguer deux grands types d'états hypocondriaques
:Une hypocondrie suffisamment mentalisée pouvant constituer un
point de fixation psychique assez solide pour constituer une défense
psychique et éviter une désorganisation somatique. L'angoisse
hypocondriaque dans ce cas de figure peut être comprise et le
psychothérapeute pourra avec le patient comprendre la signification
du symptôme et développer la mentalisation.
Une hypocondrie archaïque court-circuitant toute possibilité de travail
psychique ; une hypocondrie développée dans les premiers temps de la
vie facilitant le basculement dans le somatique, et ne constituant pas
un palier d'arrêt dans la désorganisation progressive. On peut avancer
dans ce cas-là que le symptôme corporel peut prendre valeur de
véritable objet psychique, révélant ainsi le défaut de introjection d'un
Objet.
Hystérie archaïque
Joyce Mc Dougall (1964, 1978, 1982) postule l'existence d'une sexualité
encore plus primitive que celle étudiée par Sigmund Freud, sexualité
dotée d'aspects sadiques et fusionnels, qui peut être à l'origine de
régressions psychosomatiques que l'on peut considérer comme des
défenses contre des vécus mortifères. Elle en est venue à parler «
d'hystérie archaïque » pour qualifier ces symptômes de l'unité
psychosomatique. Alors que l'hystérie névrotique (Sigmund Freud) se
construit à partir de liens verbaux (représentation de mots), l'hystérie
archaïque cherche à préserver non pas le sexe ou la sexualité du sujet
mais son corps tout entier, sa vie, son identité, et se construit à partir de
liens somatopsychiques préverbaux.
Dans les affections somatiques, le dommage physique est bien réel -c'est
le corps réel qui est en cause et non pas l'imaginaire-le matériel
rapporté par les patients au cours de psychothérapies ne révèle pas à
première vue de conflits psychotiques ou névrotiques. Le « sens » est
d'ordre pré-symbolique et court-circuite la représentation de mots. Les
processus de pensée des patients somatiques cherchent à vider la parole
de sa signification affective.
Idéalisation
« … L'idéalisation est un processus qui concerne l'objet et par lequel celui-ci
est agrandi et exalté psychiquement sans que sa nature soit changée.
L'idéalisation est possible aussi bien dans le domaine de la libido du moi que
dans celui de la libido d'objet ». (Freud, pour introduire le narcissisme).
L'idéalisation notamment celle des parents fait nécessairement partie de la
constitution au sein du sujet des instances idéales : moi idéal, idéal du moi. Il
peut s'agir de l'idéalisation d'un objet aimé : « nous voyons que l'objet est
traité comme le moi propre et que donc dans la passion amoureuse une
quantité importante de libido narcissique déborde sur l'objet » (Freud,
psychologie des foules et analyse du moi).
Identification à l’agresseur
ce mécanisme a été décrit par Anna Freud en 1936 ; le sujet, confronté à un
danger extérieur représenté par une critique émanant d'une autorité, s'identifie
à son agresseur, soit en reprenant à son compte l'agression telle quelle, soit en
imitant physiquement ou moralement la personne de l'agresseur, soit en
adoptant certains symboles de puissance qui le désignent. Anna Freud voit à
l'oeuvre l'identification à l'agresseur dans des situations variées : agressions
physiques, critique, etc. le comportement observé est le résultat d'un
renversement de rôles- l'agressé se fait agresseur. Ce mécanisme joue un rôle
important dans la constitution du surmoi. Pour René Spitz, ce mécanisme est
prépondérant dans l'acquisition du « non », verbal et gestuel, vers le 15e mois.
Introjection Le terme d’introjection a été forgé par Sandor Ferenczi en 1909 ; le sujet fait
passer sur un mode fantasmatique, du dehors au dedans des objets et des
qualités inhérentes à ces objets. L'introjection est proche de l'incorporation
qui constitue son prototype corporel sans pour autant impliquer
nécessairement une référence à la limite corporelle puisqu'il s'agit, par
exemple, d'introjection dans le moi de l'idéal du moi ; l'introjection est dans un
rapport étroit avec l'identification.
Irrégularités du fonctionnement mental
Les lacunes secondaires de l’organisation Pcs peuvent donner lieu à des
irrégularités graves du fonctionnement mental ; elles sont liées à l’incertitude
dans le temps de la remémoration de plages plus ou moins vastes de
représentations non refoulées mais facilement sujettes à évitements et à
répressions. Les plages de représentations en cause semblent liées
longitudinalement à des tonalités désagréables correspondant à une ou
plusieurs périodes de la vie du sujet.
Isolation Mécanismes de défense qui consiste à isoler une pensée ou un comportement
de telle sorte que leurs connexions sont rompues avec le reste de l'existence du
sujet. Par exemple : une pause dans le cours de la pensée, utilisation de
formules, de rituels et d'une façon générale toutes les mesures permettant
d'interrompre le cours des pensées et des actes.
Moi idéal
Cf. P. Marty « la psychosomatique de l’adulte » Que sais-je ? PUF. Le moiidéal
représente la démesure ; sa présence peut être fondamentale ou
apparaître lors de désorganisations ou de régressions psychiques. On le
ressent du dehors comme un sentiment de toute-puissance du sujet vis-à-vis de
lui-même comme vis-à-vis du monde extérieur.
Narcissisme de mort
« Au narcissisme positif il faut accoler son double inversé que je propose
d'appeler narcissisme négatif. Ainsi Narcisse est aussi Janus. Au lieu de
soutenir la visée de l'unification du Moi par le biais des pulsions sexuelles, le
narcissisme négatif sous la domination du principe de Nirvana, représentant
des pulsions de mort, tant vers l'abaissement au niveau zéro de toute libido,
aspirant à la mort psychique. Au-delà du morcellement qui fragmente le Moi et
le ramène à l'auto érotisme, le narcissisme primaire absolu veut le repos
mimétique de la mort. Le Moi n'est jamais plus immortel que lorsqu'il soutient
n'avoir plus d'organes, plus de corps. Tel l'anorexique qui refuse être
dépendant de ses besoins corporels et réduit ses appétits par une inhibition
drastique, se laisse mourir,…. » André Green.
La concentration-investissement libidinal majoritaire dans le moi est un
témoignage du besoin défensif qui tend à montrer qu’il y a une menace interne
constante dont la source est la pulsion de mort.
Narcissisme de vie Retrait de la libido investissant les objets pour l’investir dans le moi/ perte
d’objet (Freud)/ l’objet étant bi-pulsionnellement investi il y a retrait de la
libido mais aussi de la pulsion de mort vers l’appareil psychique/ du point de
vue pulsionnel cette augmentation de l’investissement narcissique du moi est
un accroissement des capacités d’auto-conservation du moi dans une situation
de désintrication pulsionnelle.
Négation par le fantasme
Die Verneinung, Freud 1925 donne une explication métapsychologique précise
:
1. La dénégation est un moyen de prendre connaissance du refoulé ; 2. Ce qui
est supprimé, c'est seulement une des conséquences du processus du
refoulement, à savoir que le contenu représentatif ne parvient pas à la
conscience. Il en résulte une sorte d'admission intellectuelle du refoulé tandis
que persiste l'essentiel du refoulement ; 3. Au moyen du symbole de la
dénégation, la pensée se libère des limitations du refoulement ». Il s'agit donc
d'un procédé par lequel le sujet, tout en formulant un de ses désirs, pensées,
sentiments jusqu'ici refoulés, continue à s'en défendre en niant qu'ils lui
appartiennent.
Organisation cénesthésique
Extrait d’un article sur une Nouvelle approche Psychosomatique (J.B.Stora,
décembre 2002).
LE SYSTEME CENESTHESIQUE,COMME ORGANISATION PREMIERE.
Le remarquable travail de recherche de René Spitz (1965), De la
naissance à la parole, la première année de vie, nous introduit à
l’hypothèse d’organisateur somatopsychique, issu de l’obstétrique et de
la biologie du développement. Les auteurs et chercheurs se référant à
René Spitz, citent de préférence l'angoisse du huitième mois comme
organisateur de la psyché. Ceci correspond en vérité à une étape plus
évoluée du développement de l'organisation psychique. Cette angoisse
du 8°mois révèle "que l'enfant a établi une véritable relation objectale et
que la mère est devenue son objet libidinal, son objet d'amour". Or
notre recherche se situe à un niveau de développement plus précoce,
dans les premières semaines de la vie, c'est-à-dire dans la période
préobjectale période de prédominance du processus primaire, de nonintrication
pulsionnelle, d'investissement de l'énergie libidinale.
Ce modèle d'organisateur psychique est utilisé par Spitz pour permettre
l'appréhension des phénomènes d'intégration et de constitution du
psychisme ; le psychisme se constituant grâce à sa relation avec un
objet libidinal. La pulsion se manifestant de façon constante aux confins
de la psyché et du soma va permettre le développement de cette
première organisation. Il s’agit d’une organisation plus vaste que celle
du stade oral décrite par S. Freud.
Spitz suppose que, dès la naissance, il existe chez les êtres humains un
système de « sentir » différent du système de perception adulte qui
n'entre en action que plus tard et qui nous est familier. Cette
organisation spécifique dans sa dimension somatique est principalement
viscérale, centrée dans le système nerveux autonome et se manifeste
sous forme de manifestations émotionnelles. Il s'agit d'un processus de «
réception » ; la sensibilité viscérale est liée à certaines zones
sensorielles telle la surface de la peau (fonction respiratoire, et les
différentes fonctions de la peau comme organe). Il existe de plus
certaines zones et certains organes sensoriels que l'on peut considérer
comme transitionnels, et qui jouent un rôle d'intermédiaire entre les
organes sensoriels périphériques et viscéraux, entre l'extérieur et
l'intérieur. Parmi ces organes transitionnels Spitz retient : le larynx, le
pharynx, la langue, l'intérieur des joues, les lèvres, le menton, le nez et
les joues ainsi que l'oreille interne. Ces organes sont intermédiaires
entre la réception interne et la perception externe, et ils ont tous pour la
survie une fonction importante dans le processus alimentaire. Ils ont
une fonction anaclitique et permettent d'assurer la transition entre la
réception cénesthésique et la perception diacritique, qui est la deuxième
organisation somatopsychique, selon notre point de vue. Les
organisations cénesthésique et diacritique cohabitent dans le même
organisme, mais sont radicalement différentes, elles sont des
organisations à l’interface du soma et du futur appareil psychique.
Spitz insiste sur le fait que « même si l'organisation cénesthésique a été
réduite au silence dans la conscience de l'homme occidental, elle n'en
continue pas moins à fonctionner sous couvert ». Cette organisation
joue un rôle fondamental dans nos sentiments, nos pensées, nos actions
; nous avons, dit Spitz, l'habitude de penser en termes d'inconscient
lorsqu'il s'agit des attributs de l'organisation cénesthésique.
Organisation Diacritique
L'organisation diacritique émane de l'organisation cénesthésique, et les
deux organisations ne cessent jamais de communiquer entre elles.
« L'organisation cénesthésique continue de fonctionner jusqu'à la mort ;
elle reste la puissante source de toute vie même si notre civilisation
occidentale a mis une sourdine à ses manifestations. En cas d'urgence,
sous tension, ces forces archaïques se libèrent avec une violence
terrifiante car elles ne sont pas rationnellement contrôlées par la
conscience. Nous devons alors faire face à des explosions plus ou
moins anarchiques d'émotions primaires, à des maladies
psychosomatiques malignes, à certaines manifestations psychotiques »
.
En termes psychanalytiques, Spitz assimile la relation entre les organisations cénesthésique et diacritique à la relation entre processus primaire et processus secondaire ; « nous ne prenons conscience du travail accompli en sourdine par le système cénesthésique que par les déformations qu'il impose au fonctionnement diacritique ou par l'influence qu'il exerce sur le processus primaire ». Avec l'apparition du sourire (3ème mois) les traces mnémoniques sont établies, ce qui implique que les parties constituantes de l'appareil psychique sont en place : conscient, préconscient, inconscient. Un moi rudimentaire se développe au sein du continuum somatopsychique dont l'activité musculaire est de plus en plus coordonné et dirigé; Freud (1923) appelé ce premier noyau du moi, le moi corporel.
Spitz situe plus tôt que Glover l'âge de formation du moi corporel, c'est-à-dire à trois mois, si bien que « les prototypes des noyaux du moi psychique doivent être cherchés dans les fonctions physiologiques et le comportement somatique ». La barrière somatique de protection des
stimuli en fonctionnement dès la naissance va être progressivement remplacée par une organisation plus efficace, plus intégrée qui opérera de façon sélective ; les charges énergétiques apportées par les stimuli sont réparties parmi les divers systèmes de traces mnémoniques, et sont soit gardées en réserve soit déchargées sous forme d'actions dirigées.
Ainsi l'action dirigée devient une issue pour la décharge d'énergie libidinale et agressive, hâtant le développement de l'appareil psychique.
Le deuxième organisateur constitue un chaînon indispensable dans le
continuum somatopsychique, il établit les relations entre les fonctions
viscérales et motrices. On passe ainsi au cours du processus de
développement psychosexuel, d'un mode somatique à un mode
psychique de décharge de l'énergie. L’organisation cénesthésique est à
l’articulation première des fonctions somatiques et de l’appareil
psychique ; et lors des dysfonctionnements ou des désorganisations de
l’appareil psychique, elle prend le relais en utilisant au mieux les
processus de métabolisation de l’énergie vitale. Nous n’avons jusqu’à
présent retenu que la formation de cette organisation, il est temps
d’introduire les autres composants du fonctionnement psychoémotionnel.
Comme on le sait l’être humain est confronté au cours de
son développement et plus tard dans sa vie à des épreuves difficiles :
stress aigu ou permanent, traumatismes divers : deuils, séparations,
perte d’amour, etc. La forte destructivité naissant de la charge
émotionnelle, et de la douleur permanente d’origine traumatique et le
stress permanent d’origine socio-professionnel et familial sidèrent
l’appareil mental paralysant son fonctionnement ; la charge
émotionnelle transite alors par l’organisation cénesthésique activant
l’encodage neuronal des programmations établies durant les premiers
mois de la vie. Nous pouvons alors être les témoins de l’apparition à
terme de troubles somatiques. Pour mieux comprendre la façon dont
l’organisation cénesthésique est programmée sur le plan neuronal, nous
avons fait appel au concept de « marqueurs somatiques »du Pr. A.
Damasio. Nous préférons les dénommer « marqueurs
somatopsychiques ».
Pensée opératoire Vie opératoire
Notions de pensée et de vie opératoire chez Pierre Marty
La notion de vie opératoire se substitue en 1980 à celle de pensée
opératoire pour mieux tenir compte de la réduction de la pensée face à
l’importance des comportements. Les représentations sont pauvres, répétitives,
marquées du sceau de l’actuel et du factuel. On est en présence d’une
réduction de l’individu à une certaine uniformité sociale. Des comportements
liés à l’origine aux instincts et aux pulsions tels que l’alimentation, le sommeil,
les activités sexuelles et agressives demeurent réduits à l’état de
fonctionnement automatique.
Vie opératoire suite
Les désirs ont disparu pour seulement laisser la place à la satisfaction
des besoins isolés les uns des autres.
La pensée opératoire est en résumé une pensée consciente, sans
liaison avec des mouvements fantasmatiques appréciables. Elle double et
illustre l’action: « j’ai pris mon petit-déjeuner, je fais ma toilette puis j’irai au
travail ».
Le patient opératoire
« Le patient taciturne parfois accoutumé aux consultations médicales
procède automatiquement, sans insight, en présentant l’actualité de sa
symptomatologie immédiate. On ne perçoit ni restrictions verbales ou
diversions, on ne rencontre ni associations d’idées, ni traces d’identifications
même partielles au consultant. Le verbe paraît privé de sa substance, réduit
presque à une activité vocale exprimant des constatations, des affects ou des
représentations apparemment rudimentaires qui concernent quelques réalités
de l’heure ». Pierre Marty, L’ordre psychosomatique. (p.97)
Caractéristiques
A la suite de chocs traumatiques (stress) les victimes refuseront plus
tard d’abandonner ces traits de caractère, moyen de leur survie, même quand
ils ne leur sont plus utiles. La « paralysie » des sentiments évoquée dans les
publications sur l’holocauste se réfère à ce mécanisme. Des réactions
socioculturelles ou psychodynamiques sous forme d’usage excessif de
mécanisme de déni ou de régression peuvent également être à l’origine d’une
alexithymie secondaire.
Retournement sur soi
Le retournement sur soi et le renversement dans le contraire font partie de ce
que Freud appelle les destins des pulsions à côté du refoulement et de la
sublimation. Alors que dans le renversement dans le contraire le processus
concerne le but de la pulsion, avec le retournement sur la personne propre ou
sur soi le processus concerne l'objet de la pulsion. Freud illustre par deux
exemples ces deux processus : celui du sado- masochisme et celui du
voyeurisme-exhibitionnisme. Le renversement du sadisme dans le masochisme
implique à la fois le passage de l'activité à la passivité et une inversion des
rôles entre celui qui inflige et celui qui subit les souffrances. Les deux
processus peuvent évidemment fonctionner dans le sens opposé :
transformation de la passivité en activité, retournement à partir de la personne
propre sur autrui.
Renversement dans le contraire
Cf. retournement sur soi.
Soi grandiose
Heinz Kohut : « l'équilibre du narcissisme primaire est troublé par les lacunes
inévitables des soins maternels, mais l'enfant rétabli la perfection initiale :
a/en établissant une image grandiose et exhibitionniste du soi : le soi
grandiose et b/en abandonnant la perfection antérieure à un soi-objet
transitionnel admiré et omnipotent : imago parentale idéalisée. Le terme de soi
grandiose sera désormais utilisé dans ce travail au lieu de soi narcissique
utilisé auparavant pour désigner la structure basée sur des fantasmes de
grandeur et d'exhibitionnisme qui est la contrepartie de l'imago parentale
idéalisée. Selon moi, le narcissisme ne se définit pas par le lieu de
l'investissement instinctuel (que ce lieu soit le sujet lui-même ou un objet) mais
par la nature ou la qualité de la charge instinctuelle elle-même. Le petit
enfant, par exemple, investit les autres de libido narcissique et les perçoit
selon le mode narcissique, c'est-à-dire comme des soi-objets.
Dans les meilleures conditions, l'exhibitionnisme et le sentiment de grandeur
du soi archaïque s'atténue petit à petit et la structure tout entière s'intègre
éventuellement dans la personnalité adulte pour fournir la charge instinctuelle
nécessaire aux ambitions et aux visées syntones au Moi, à la capacité de
prendre plaisir à ses activités et à des aspects importants de l'estime de soi.
Dans les mêmes circonstances favorables l'imago parentale idéalisée
s'intègrent-elles aussi à la personnalité adulte. Un projectile comme le surmoi
idéalisé, elle devient une composante importante de l'organisation psychique
en proposant son idéal comme modèle de conduite.
Si toutefois l'enfance subit de graves traumatismes narcissiques le soi
grandiose ne se fond pas avec le contenu approprié du moi mais est conserver
tel quel et s'emploie alors à réaliser ses buts archaïques.
De même si l'enfant est déçu de façon traumatique par l'adulte admiré, l'imago
parentale idéalisée est-elle aussi conservée telle quelle, elle ne se transforme
pas en structure psychique régulatrice de tension, mais demeure un soi-objet
archaïque, transitionnel, requis pour le maintien de l'équilibre narcissique.
Sublimation Le processus de sublimation consiste en une dérivation de la force
Pulsionnelle vers un nouveau but non sexuel où elle s'investit ; Freud a décrit
Comme activités de sublimation principalement l'activité artistique et l'investigation
intellectuelle. On ne doit pas exclure les activités sociales et culturelles ainsi
que les activités politiques ; toute activité à but non sexuel. Il est important
d'examiner pour chaque patient sa capacité à mettre en oeuvre des activités de
sublimation pulsionnelle.
A propos de la création et du développement scientifique de cet instrument méthodologique.
Cet instrument de diagnostic psychosomatique a été développé à partir de mes recherches sur le stress professionnel entreprises dès 1980 ; celles-ci ont fait l’objet de nombreuses publications nationales internationales, plus particulièrement avec le Pr. Cary Cooper de l’Université de Manchester et avec un groupe de chercheurs appartenant à 24 pays de la planète. J’ai rejoint en 1984 Pierre Marty à l’Institut de Psychosomatique qu’il avait créé en 1978 ; et j’ai entrepris, à ses côtés, à partir de 1987 des recherches sur la classification psychosomatique qu’il avait développée en 1987. J’ai publié conjointement avec lui les résultats de certaines de nos recherches, et après son décès, j’ai poursuivi l’application de cette classification aboutissant à des publications dans des revues psychiatriques. L’application de cette classification m’a conduit à la conclusion que la classification P. Marty était incomplète et ne pouvait être utilisée en l’état par les médecins et psychologues en vue d’en faire une méthode de diagnostic psychosomatique et une méthode de recherche épidémiologique. Pierre Marty possédait une expérience clinique considérable qu’il n’avait pas encore intégrée dans les prémisses de sa classification.
J’ai eu recours pour mes recherches à de nombreuses classifications (……), et j’ai fini par établir la présente méthode dont j’ai utilisé une première ébauche pour évaluer le risque plus ou moins grand de rejet de patients greffés du cœur. Ma publication constitue aujourd’hui un chapitre de l’ouvrage de cardiologie publié par le service de greffes cardiaques de La Pitié-Salpêtrière.
Cette méthode permet d’établir un diagnostic et une stratégie de suivi psychothérapique. Je sais que les psychanalystes sont opposés à de telles recherches, mais du vivant de Pierre Marty et par la suite nos publications ont prouvé que c’était possible. La recherche épidémiologique n’a pas d’objectifs thérapeutiques, mais des objectifs de comparaison de structures de fonctionnement psychique et psychosomatique permettant d’établir les facteurs de vulnérabilité des patients en vue d’évaluer leur fonctionnement psychosomatique, et par conséquent leurs facteurs de risque dans les dimensions psychiques et somatiques.
Tout patient observé (anamnèse) doit d’abord être replacé dans les trois dimensions dans lesquels l’être humain est inscrit, suivant en cela le modèle développé à Boston par le Pr. Engel : modèle bio-psycho-social.
Je me réfère aussi :
1. au modèle de l’appareil psychique de la métapsychologie de S.Freud, 1ère et 2ème topique, articulée selon la proposition théorique de Pierre Marty de l’intégration du 2ème temps du stade anal ; de même je retiens la théorie des pulsions de S. Freud en insistant sur le mécanisme d’intrication et de désintrication (j’insiste particulièrement sur la deuxième théorie des pulsions, pulsions de vie, pulsions de mort).
2. pour une étude plus précise des étapes de développement prégénital, modèle de Mélanie Klein, Metzler, Winnicott, Bion, Joyce McDougall, E. Kestenberg
3. pour le narcissisme, les contributions surtout de Kohut (Soi grandiose et Idéal du Moi), de Grunberger et d’André Green.
4. pour le masochisme, les contributions de Freud et plus récemment l’important travail de B. Rosenberg.
Cette liste n’est pas exhaustive. Cf. bibliographie de mes ouvrages. J’ai aussi pris en considération l’approche génétique qui considère les points de fixations régressions, ainsi que les approches topiques, dynamiques et économiques (S.Freud).
Je prépare un complément de la méthode afin d’y introduire la dimension des neurosciences à laquelle je me réfère dans mon enseignement et dans mon dernier ouvrage : La Neuropsychanalyse (MJW-Féditions, 2011). J’ai l’intention en complément des travaux de R. Spitz et D. Stern d’introduire les concepts de structures psychosomatiques ou somatopsychiques (cf. dernier de mon ouvrage)
Une fois l’observation achevée, vous pouvez remplir la grille en utilisant les indications suivantes : PRESENCE ou ABSENCE (P ou A) d’un des items de la grille.
J.B.Stora le 14 septembre 2018
ANNEXE :
La Classification internationale des maladies, dont l'appellation complète est Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes (en anglais : International Statistical Classification of Diseases and Related Health Problems), est publiée par l'OMS pour l'enregistrement des causes de morbidité et de mortalité touchant les êtres humains à travers le monde.
La désignation usuelle abrégée de « Classification internationale des maladies » est à l’origine du sigle couramment utilisé pour la désigner : « la CIM » (en anglais : ICD).
La CIM permet le codage des maladies, des traumatismes et de l'ensemble des motifs de recours aux services de santé.
Elle a été conçue pour « permettre l'analyse systématique, l'interprétation et la comparaison des données de mortalité et de morbidité recueillies dans différents pays ou régions à des époques différentes » (volume 2 p. 2). Son histoire a commencé avec la Classification des causes de décès de Jacques Bertillon (1893). Cette classification a fait l'objet de cinq révisions décennales jusqu'en 1938. À la création de l'OMS en 1945, celle-ci se vit confier l'évolution et la mise à jour de la classification de Bertillon. La sixième révision devint en 1948 la Classification statistique internationale des maladies, traumatismes et causes de décès : elle cessait en effet de ne répertorier que les causes de décès pour s'intéresser de façon plus générale à la morbidité.
Les travaux pour l'élaboration de la dixième révision (CIM-10, en anglais : ICD-10) - actuellement utilisée (2006) - ont commencé en 1983 et ont été achevés en 1992. La CIM-9 ayant vu le jour en 1975, la CIM-10 a rompu le rythme décennal des révisions. L'un des motifs en est l'importance des modifications effectuées. L'OMS avait prévu que les révisions décennales seraient remplacées par des mises à jour. La première a été publiée en 1996, suivie d'autres selon un rythme annuel.
Les affections (symptômes, maladies, lésions traumatiques, empoisonnements) et les autres motifs de recours aux services de santé sont répertoriés dans la CIM avec une précision qui dépend de leur importance, c'est-à-dire de leur fréquence et de l'intensité du problème de santé public qu'ils posent (par exemple, le chapitre des maladies infectieuses est le plus gros et le plus détaillé parce que ces maladies sont la première cause mondiale de morbidité et de mortalité).
La CIM est une classification statistique et mono-axiale. Elle est statistique en ce sens que l'entité faisant l'objet d'un codage ne peut être attribuée qu'à une et une seule catégorie de la classification. Cela découle des règles de codage pour le choix de l'affection principale ou de la cause de mortalité. Elle est mono-axiale en ce sens que chaque entité (maladie) ne correspond qu'à un seul code, les ambiguïtés de classement étant levées par les règles d'exclusion. La CIM attribue aux entités répertoriées un code alphanumérique comportant trois à cinq caractères.
La CIM-10 comprend trois volumes, publiés respectivement en 1993 (vol. 1), 1995 (vol. 2) et 1996 pour le vol. 3.
Volume 1
Il est essentiellement constitué par la Table analytique de la classification.
- La table analytique comporte vingt deux chapitres depuis 2006, du fait de sa plus récente mise à jour ; elle en comptait vingt et un auparavant. Chaque chapitre est divisé en catégories affectées d'un code à trois caractères, par exemple : asthme J45. La majorité des catégories propose un niveau de détail supplémentaire ou sous-catégorie dont le code est précisé par un quatrième caractère (séparé des trois premiers par un point), par exemple : asthme allergique J45.0.
Les vingt deux chapitres avec l'indication des codes des première et dernière catégories qu'ils contiennent sont les suivants :
Chapitre
Codes
Titre
I
Certaines maladies infectieuses et parasitaires
II
Tumeurs
III
Maladies du sang et des organes hématopoïétiques et certains troubles du système immunitaire
IV
Maladies endocriniennes, nutritionnelles et métaboliques
V
Troubles mentaux et du comportement
VI
Maladies du système nerveux
VII
Maladies de l'œil et de ses annexes
VIII
Maladies de l'oreille et de l'apophyse mastoïde
IX
Maladies de l'appareil circulatoire
X
Maladies de l'appareil respiratoire
XI
Maladies de l'appareil digestif
XII
Maladies de la peau et du tissu cellulaire sous-cutané
XIII
Maladies du système ostéo-articulaire, des muscles et du tissu conjonctif
XIV
Maladies de l'appareil génito-urinaire
XV
Grossesse, accouchement et puerpéralité
XVI
Certaines affections dont l'origine se situe dans la période périnatale
XVII
Malformations congénitales et anomalies chromosomiques
XVIII
Symptômes, signes et résultats anormaux d'examens cliniques et de laboratoire, non classés ailleurs
XIX
Lésions traumatiques, empoisonnements et certaines autres conséquences de causes externes
XX
Causes externes de morbidité et de mortalité
XXI
Facteurs influant sur l'état de santé et motifs de recours aux services de santé
XXII
Codes d'utilisation particulière
Seuls les vingt et un premiers chapitres sont aujourd'hui présents dans l'édition papier de la CIM-10. Le chapitre XXII est accessible en anglais sur le site Internet de l'OMS, avec l'ensemble des mises à jour faites depuis 1996. Il est aussi accessible avec les mises à jour, en français, sur le site de l'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation.
- Morphologie des tumeurs : c'est une nomenclature anatomopathologique qui provient de l'adaptation de la CIM à l'oncologie.
- Annexes
- Listes spéciales pour la mise en tableau des causes de mortalité et de morbidité
- Définitions
Volume 2
C'est le Manuel d'utilisation de la CIM. Il contient les règles et directives pour l'établissement des certificats de décès et pour le codage de la mortalité et de la morbidité.
Cet ouvrage est indispensable à la compréhension des règles de codage de la cause initiale de décès, de l'affection principale et des autres affections.
Enfin, le volume 2 contient un chapitre consacré à l'historique du développement de la CIM.
Volume 3
Il contient l'Index alphabétique de la table analytique du volume 1. L'ensemble fournit un thesaurus de quelque 14790 entrées.
[1]Une première classification a été élaborée par Pierre Marty (1987) ; ma méthode, qui n’est pas une classification, prend en considération les premiers travaux de Pierre Marty profondément modifiés par l’approche de la Psychosomatique Intégrative. J’ai repris les concepts de la psychanalyse développés par Sigmund Freud et, après lui, depuis sa mort jusqu’à nos jours auxquels j’ai ajouté toutes mes recherches sur le stress professionnel, les greffes d’organe, et les résultats d’observations de plus de 4000 patients à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de 1993 à 2015, ainsi que mes recherches épidémiologiques dont la dernière sur le Cancer du sein. ( toutes parues dans le numéro 3 de la Revue de Psychosomatique Intégrative).
[2] Je tiens à remercier très chaleureusement le Dr Lionel Naccache qui m'a suggéré de modifier la procédure statistique d'addition des scores des différentes dimensions de l'unité psychosomatique. Une telle addition, en vérité, n'est absolument pas pertinente dans la mesure où les scores subjectifs conduisaient l'observateur psychosomaticien(ne) à pondérer chacune des dimensions ce qui est une erreur absolue. Il est important avec les modifications apportées, de prendre en considération le tableau global et de comparer avec les connaissances que l'on a aujourd'hui, les scores des différentes dimensions pour aboutir à une observation non quantifiée qualitative du risque psychosomatique global.. Pour les études épidémiologiques, il sera plus facile d'établir des tableaux croisés en retenant chacune des dimensions de l'unité psychosomatique croisée pour chaque maladie avec les variables biologiques communiquées par le corps médical. Le risque somatique devra être identifié à l'aide des variables biologiques habituelles.
[3] Points de fixations-régression et Stades de développement de la sexualité. Forte adhésion de la pulsion à des objets ou à des voies de satisfaction liées à des phases antérieures du développement. L’existence de points de fixation conduit à la voie de la régression. La fixation désigne l’immobilisation de motions pulsionnelles à un stade infantile du développement : fixations prégénitales.
Age d’apparition des symptômes, système de défense et âges critiques du développement, évolution libidinale au cours du développement psychosexuel, détermination des symptômes mentaux classiques, caractériels, insuffisance des défenses mentales à relier aux évènements de vie, situations familiales présentes et passées, détermination de l’atmosphère affective passée, et capacité de se remémorer (souvenirs).
-
Publications
Nouvelle au 19 Janvier 2016; Publication en février 2016 de la 9ème édition du Que sais-je ? sur le STRESS.
****************************************************************************************************
La nouvelle approche de la psychosomatique : 9 cas cliniques, par Jean Benjamin Stora
Parution fin mars 2013, le lecteur peut ainsi suivre au travers de neuf histoires le déroulement psychothérapique de patients somatiques grâce à la nouvelle approche clinique développée depuis 1993 à la Pitié-Salpêtrière.
La psychosomatique intégrative est une nouvelle approche pour expliquer les maladies et les relations des malades à leurs troubles.
Pourquoi intégrative ? Cette nouvelle discipline fait appel à la psychanalyse, à la médecine et aux neurosciences, et non plus uniquement à la psychanalyse qui a inspiré les approches psychosomatiques à ce jour.
Comment comprendre une maladie en n.’analysant que le psychisme ? Comment comprendre les malades si l’on ne prend en considération que ses variables biologiques ?L’esprit est-il responsable de troubles hypocondriaques selon certaines croyances médicales ? Les problèmes ne sont-ils pas plus complexes ? Le tout psychanalytique ou le tout médical éloigne les praticiens de la compréhension des malades et des maladies.
Pour la psychosomatique intégrative le psychisme ou l’esprit participe plus ou moins grandement à toutes les maladies, grâce aux progrès des recherches en neurosciences, et en biologie des 20 dernières années qui ont permis de découvrir de nombreux mécanismes biologiques et génétiques des relations entre le système nerveux central et les autres systèmes composant l.’unité psychosomatique humaine, il est maintenant possible de mieux expliquer les maladies et de soigner les malades dans leurs relations
aux maladies. Cet ouvrage présente neuf cas illustrant cette nouvelle approche ; il propose aussi une explication des effets d.’une relation thérapeutique sur la constitution ou le renforcement de nouveaux réseaux neuronaux grâce à la plasticité neuronale. Il est temps de comprendre que la psychanalyse et autres psychothérapies ont des effets sur les différents systèmes biologiques composant le corps humain.
Illustration : Gustav KLIMT
Jean Benjamin Stora est psychanalyste et psychosomaticien, consultant de psychosomatique au CHU La Pitié-Salpêtrière (service d.’endocrinologie). En 2006, il a créé le Diplôme Universitaire de « Psychosomatique intégrative, Psychanalyse, Médecine et Neurosciences » et il le codirige à la Faculté de Médecine, UPMC, Paris 6, Pierre et Marie Curie. Il a présidé l.’Institut de Psychosomatique « Pierre Marty » de 1989 à 1992 et la Société française de Médecine Psychosomatique de 2000 à 2002. Il est l.’auteur de nombreux ouvrages :
Le Stress, PUF (8e éd. 2010), Quand le corps prend la relève, O. Jacob (1999, rééd. 2011), Vivre avec une greffe, accueillir l.’autre, O. Jacob (2005), Neuropsychanalyse. Controverses et dialogues, MJW Fédition, 2011.
CI-DESSOUS UN ARTICLE QUE J'AI PUBLIÉ DANS « PSYCHOLOGIE MAGAZINE ».
Pourquoi a-t-on oublié la santé psychologique des Françaises et des Français ? Que faire dans la solitude du confinement ? Le point de vue d’un psychosomaticien.
Nous comprenons fort bien le confinement et les mesures prises pour sauvegarder la santé de nos compatriotes. Mais il y a un oubli considérable qui se révèle dans les déclarations des autorités de notre pays : on ne conserve que les « activités dites essentielles » pour la survie des êtres humains et on instaure le confinement pour éviter la propagation du coronavirus. La vie de nos compatriotes en est réduite à leur santé somatique !
Ces mesures sont tout à fait compréhensibles, mais les autorités ont complètement oublié la dimension psychologique de nos compatriotes. Comment les êtres humains vont-ils vivre pendant deux semaines ou plus un confinement à leurs domiciles, privés de toutes les ressources que je considère comme essentielles mais dont les pouvoirs publics ne tiennent pas compte. Je considère comme essentielles en dehors des besoins fondamentaux pour assurer la survie du corps, les activités culturelles, spirituelles, sportives, et autres. La culture est aussi essentielle que l’alimentation. Je pose toujours la question à mes patients : « quelles sont vos ressources qui vont vous permettre de faire face à votre maladie ? ». Personne ne réfléchit au niveau gouvernemental au cloisonnement des êtres humains dans des espaces limités. Que vont-ils faire ? Comment passer une journée entière ? Que fait-on des conflits interindividuels ? Que fait-on des symptômes qui progressivement vont envahir l’espace psychique de nos compatriotes en détresse : dépression, angoisse, etc. ; nous savons que la consommation d’antidépresseurs et d’anxiolytiques est très élevée dans notre pays. Comment vivre une guerre contre un ennemi invisible ? Il est temps de se poser la question du bien-être, de la santé psychologique et de la survie de nos compatriotes.
Est-ce ainsi que le gouvernement veut apporter des solutions ? Il semble que le Comité Scientifique ne comprenne aucun représentant de la dimension psychique des êtres humains. Il serait fondamental qu’à côté de nos confrères médecins, il puisse y avoir « les soignants de l’esprit » à savoir des psychiatres, des psychanalystes, des psychologues cliniciens, et autres soignants de la vie psychique. Pourquoi avoir oublié cette dimension en ne privilégiant que le corps ? En psychosomatique j’ai avancé voici de très nombreuses années le paradigme suivant : l’être humain est une unité psychosomatique. J’ai été témoin pendant de trop nombreuses années à l’hôpital de l’ignorance de la relation de l’esprit et du corps ce qui me désole profondément.
À nouveau face un ennemi invisible, les autorités continuent de privilégier le corps en oubliant les capacités de résistance mentale qui sont aussi importantes que les capacités de résistance du système immunitaire. On oublie que système psychique et système immunitaire sont profondément interreliés
Il est temps que cet oubli soit réparé et que les autorités publiques proposent à nos compatriotes des solutions pour qu’ils puissent traverser avec courage et plus sereinement, sans angoisse, cette difficile période de notre histoire.
Que faire alors pour vivre et survivre à cette épreuve du confinement ? On en revient à la problématique de mes patients malades à l’hôpital à qui je pose des questions pour évaluer leur capacité de défense : « quelles sont vos ressources dans l’épreuve que vous traversez ? » Nous devons comprendre que face à la maladie l’énergie somatique et l’énergie psychique sont mobilisées pour défendre le corps et l’esprit. En m’interrogeant avec mes patients et mes patientes sur leurs ressources, nous évaluons les possibilités de distraire cette énergie de l’organe ou de la fonction malade pour l’utiliser à d’autres fins. En psychosomatique nous sommes toujours du côté de la vie, et nous encourageons nos patients à rester en vie.
Dans l’épreuve que nous traversons collectivement, nous sommes une population en bonne santé à l’exception de quelques milliers de cas de nos compatriotes qui souffrent de l’atteinte du coronavirus, et qui, pour la plupart, je préfère dire pour la grande majorité seront guéris. Nous ne sommes pas comme nos ancêtres du lointain passé atteints par l’épidémie de choléra ou l’épidémie de peste avec des taux de mortalités importants. Mais nous avons cette épreuve de vivre seuls (es) avec nous-mêmes et avec nos familles pendant une période dont nous ne connaissons pas la durée. Nous sommes alors guettés par la dépression, l’angoisse et de possibles somatisations. Comment pouvons-nous faire face ? Quelles sont nos ressources ?
Je pense très sincèrement que vous les connaissez car le Web offre énormément de possibilités : jeux vidéos , jeux de groupe accompagnés de questions, les offres ne manquent pas en la matière. Il n’est pas non plus interdit de lire des ouvrages de votre choix, de regarder la télévision, d’avoir des activités spirituelles que j’encourage fortement car celles-ci peuvent ramener en vous le calme, la sécurité et le sentiment profond d’être à l’abri. Une activité spirituelle permet d’élever le niveau de défenses mentales. Nous pouvons y ajouter toutes les techniques pour ramener le calme : méditation, sophrologie, etc. Il est aussi important car nous aurons beaucoup d’énergie vitale somatique et psychique à utiliser, et que les activités ci-dessus ne sont pas suffisantes pour décharger un quantum élevé d’excitations. Pour ce faire une activité physique est nécessaire, et marcher est fortement encouragé. La décharge dans des activités physiques permet au corps d’évacuer toutes les tensions que le système psychique ne peut pas prendre en charge.
Dans le cas où vous serez en difficulté, il est préférable de recourir à une aide thérapeutique qui pourra vous soutenir pour traverser cette douloureuse épreuve. Pratiquement tous les collègues et toutes les collègues, psychiatres, psychanalystes, psychologues et autres, ont modifié leurs pratiques et peuvent s’entretenir au téléphone ou sur Skype avec vous. Il est important de ne pas sombrer dans la dépression qui peut ouvrir la voie à des somatisations.
Voilà le chemin à prendre pour pouvoir dépasser cette épreuve contre un ennemi invisible. À cet égard, jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons pas suffisamment réfléchi aux moyens de défense. Je vous ai proposé ci-dessus plusieurs chemins pour diminuer votre stress du confinement et pour engager votre énergie vitale dans un certain nombre de possibilités. Suivez le chemin, Bon courage.
Pr. Jean Benjamin Stora
Psychosomaticien Psychanalyste
Ancien co-Directeur Diplôme de Psychosomatique
Faculté de Médecine de la Pitié-Salpêtrière
Dans la catégorie "Publications" vous pouvez consulter la Méthode d'Evaluation de la Santé Psychosomatique.
-
REVUE SPI n°1à10
PSYCHOSOMATIQUE INTÉGRATIVE
Psychanalyse médecine neurosciences
revue de la societe de psychosomatique integrative
qu'est-ce que la psychosomatique intégrative ?
N° 1
2015
Comité de RÉdaction et de lecture
Rochdi Baklouti, Laurence Blanchar-Peretti, Valérie Bonnini-Davout, Benoît Depreux, Geneviève Desloges, Stéphane Flamant, Anne Héron, Jean Benjamin Stora, Pascale Surugue, Frédérique Tafforeau, fondateurs de la revue de psychosomatique intégrative en janvier 2014.
comité scientifique
Pr. Laurent Beaugerie, service de gastro-entérologie, GHU St Antoine
Pr. Marc-Olivier Bitker, chef du service d'urologie, La Pitié-Salpêtrière, Directeur du DU de Psychosomatique intégrative, Faculté de Médecine , Paris VI
Dr. Philippe Giral, PH, service d'endocrinologie, La Pitié-Salpêtrière
Anne Héron, Docteur en Neurosciences, Enseignant-chercheur HDR en Physiologie Humaine, Université Paris Descartes
Dr. Karim N'Diaye, Institut du cerveau et de la moelle épinière / Brain & Spine Institute, Paris, GHU La Pitié-Salpêtrière
Pr. Jean Benjamin Stora, psychanalyste psychosomaticien, co-Directeur DU de Psychosomatique intégrative, La Pitié-Salpêtrière
Michael Stora,Psychologue clinicien, Psychanalyste, Psychosomaticien, expert enfants et adolescents addiction jeux-vidéo, Président fondateur de l'Observatoire des Mondes Numériques, co-Directeur DU de Psychosomatique intégrative, La Pitié-Salpêtrière
Dr . Pascale Surugue, gynécologue sénologue
Pr. Wolfgang Rapp, psychanalyste, professeur émérite de Psychosomatique, Université de Heidelberg
Frédérique Tafforeau, Docteur en biologie cellulaire et moléculaire, praticienne en psychosomatique intégrative et homéopathie uniciste.
Instructions aux auteurs
Les manuscrits et la correspondance concernant la revue doivent être adressés par courrier à l'adresse du siège de la Société de Psychosomatique Intégrative : 68, rue Hallé, 75014 Paris, France ou par e-mail à:
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Chaque numéro est édité par un responsable de la rédaction qui en prend la responsabilité et propose les textes à publier au comité de rédaction et de lecture. La rédaction d'un numéro peut être aussi confiée à un auteur scientifique appartenant à un des trois domaines de référence de la psychosomatique intégrative, après accord du comité de rédaction et de lecture.
On peut également se donner pour objectif de réaliser, pour le plus grand nombre de numéros, c’est à dire chaque fois que cela est possible, une interview d’un scientifique d’un des trois domaines de référence de la psychosomatique intégrative. proposition de Frédérique Tafforeau
La psychosomatique intégrative est fondée sur le modèle des interrelations dynamiques entre les cinq systèmes et fait appel à toutes les recherches passées, présentes et futures de la Psychanalyse, de la Médecine et des Neurosciences. Le système psychique dans son interrelation avec les cinq systèmes est exposé dans les ouvrages et le polycopié de J.B.Stora.Les articles doivent être présentés accompagnés d'un résumé et de mots-clefs en français et en anglais.
SOMMAIRE DU NUMERO 1
responsable de la rédaction de ce numéro: Jean Benjamin Stora
Présentation des auteurs
Critique des livres et des revues
Sommaire
Marc-Olivier Bitker - Médecine et Psychosomatique intégrative au XXI° siècle. 4
Anne Héron PSYCHOSOMATIQUE ET TROUBLES ADDICTIFS : DIAGNOSTIC INTEGRATIF A L’HOPITAL. 81
Rochdi BAKLOUTI, « Quand le corps prend la relève », Cas d'une céphalée de tension. 99
COMITE DE RÉDACTION ET DE LECTURE
Rochdi Baklouti, Laurence Blanchar-Peretti, Valérie Bonnini-Davout, Benoît Depreux, Geneviève Desloges, Stéphane Flamant, Anne Héron, Jean Benjamin Stora, Pascale Surugue, Frédérique Tafforeau, fondateurs de la revue DE PSYCHOSOMATIQUE INTEGRATIVE EN JANVIER 2014.
COMITE SCIENTIFIQUE
Pr. Laurent Beaugerie, service de gastro-entérologie, GHU St Antoine
Pr. Marc-Olivier Bitker, service d'urologie, La Pitié-Salpêtrière
Dr. Alain Carrié, Directeur du laboratoire d'épigénétique, La Pitié-Salpêtrière
Dr. Philippe Giral, PH, service d'endocrinologie, La Pitié-Salpêtrière
Pr. Agnès Hartemann, service de diabétologie, La Pitié-Salpêtrière
Anne Héron, Enseignant-chercheur en Neurosciences, Docteur en Physiologie Humaine, Université Paris Descartes
Pr. Erdelyi Ildiko, psychopathologie et psychologie clinique, psychanalyste membre de la Société
Psychanalytique Hongroise, Université de Budapest
Dr. Karim N'Diaye, Institut du cerveau et de la moelle épinière / Brain & Spine Institute, Paris, GHU La Pitié-Salpêtrière
Pr. Jean Benjamin Stora, psychanalyste psychosomaticien, co-Directeur DU de Psychosomatique intégrative, La Pitié-Salpêtrière
Michael Stora, Psychologue clinicien, Psychanalyste, Psychosomaticien, expert enfants et adolescents addiction jeux-vidéo, Président fondateur de l'Observatoire des Mondes Numériques, co-Directeur DU de Psychosomatique intégrative, La Pitié-Salpêtrière
Dr. Pascale Surugue, gynécologue sénologue
Pr. Wolfgang Rapp, psychanalyste, professeur émérite de Psychosomatique, Université de Heidelberg Frédérique Tafforeau, Docteur en biologie cellulaire et moléculaire, praticienne en psychosomatique intégrative et homéopathie uniciste.
Les manuscrits et la correspondance concernant la revue doivent être adressés par courrier à l'adresse du siège de la Société de Psychosomatique Intégrative : 68, rue Hallé, 75014 Paris, France ou par e-mail à:
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. SOMMAIRE DU NUMERO 2
Responsable de la rédaction de ce numéro: Jean-Jacques Maurice
Comité de lecture Rochdi Baklouti, Valérie Bonnini-Davout, Benoît Depreux, Stéphane Flamant, Jean-Benjamin Stora, Myriam Valicon.
Sommaire …………………………………………………………………3
Présentation de ce numéro………………………………………………...4
Jean Benjamin Stora – Stress et Risques Psychosociaux…………………5
Jean-Paul Vouiller - Quelle est la bonne méthode pour une écoute individuelle, active et efficace de la souffrance au travail au sein de
l’entreprise ?...............................................................................................19
Jean-Jacques Maurice – Risques psychosociaux et techniques
de management…………………………………………………………...23
Elisabeth Jouan – Le rôle du coach dans la maîtrise des RPS…………....40
Pascal Boes - LES RISQUES PSYCHOSOCIAUX : Objet scientifique
ou objet politique ?.....................................................................................54
Bruno Rousset – Risques Psychosociaux et Sophrologie ……………….74
Myriam Valicon - Psychothérapie de Martin : suivi psychosomatique…..87
Annexe – Le Management toxique……………………………………….95
Présentation de la Revue Nº2
Les articles ont étés écrits à partir des présentations faites par les auteurs au cours du colloque organisé par la Société de Psychosomatique Intégrative le 13 juin 2015, à l’Hôpital de la Salpêtrière à Paris.
Leur contenu est le reflet de leurs idées et convictions. Nous savons que toute technique, en particulier comportementale, a ses limites et que pour certaines personnes l'aide plus ou moins prolongée d'un ou d'une praticien(ne) psychanalyste est indispensable pour obtenir une solution durable.
Programme du colloque :
SOCIETE DE PSYCHOSOMATIQUE INTEGRATIVE
LES RISQUES PSYCHOSOCIAUX
13 juin 2015
Salle de conférences du 7ème étage du pavillon Madeleine Brès, GHU la Pitié-Salpêtrière
14h00-14h30 Introduction - Jean-Benjamin Stora "Le stress professionnel en France au début des années 80 du XX°siècle"
14h30-15h00 Jean-Paul Vouiller - « Le cas Hewlett Packard »
15h00-15h30 Jean-Jacques Maurice – « Techniques de Management et RPS »
15h30-16h00 Elisabeth Jouan – « Le rôle du coach dans la maîtrise des
RPS »
Pause 15 minutes
16h15-16h45 Pascal Boes – « les RPS, un objet interdisciplinaire? »
16h45-17h15 Bruno Rousset – « Sophrologie et RPS »
17h15-17h45
Myriam Brun-Valicon – « Le cas d'un patient suivi sur longue période »
17h45-18h15
Conclusion et questions au panel constitué de tous les intervenants.
PSYCHOSOMATIQUE INTÉGRATIVE
Psychanalyse médecine neurosciences
revue de la societe de psychosomatique integrative
ETUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES EN
psychosomatique intégrative
Numéro spécial
2018
Comité de RÉdaction et de lecture
Rochdi Baklouti, Laurence Blanchar-Peretti, Valérie Bonnini-Davout, Benoît Depreux, Geneviève Desloges, Stéphane Flamant, Anne Héron, Jean Benjamin Stora, Pascale Surugue, Frédérique Tafforeau
Fondateurs de la revue de psychosomatique intégrative en janvier 2014.
comité scientifique
- • Pr. Laurent Beaugerie, service de gastro-entérologie, GHU St Antoine
- • Dr. Philippe Giral, PH, service d'endocrinologie, La Pitié-Salpêtrière
- • Anne Héron, Docteur en Neurosciences, Enseignant-chercheur HDR en Physiologie Humaine, Université Paris Descartes
- • Dr. Karim N'Diaye, Institut du cerveau et de la moelle épinière / Brain & Spine Institute, Paris, GHU La Pitié-Salpêtrière
- • Pr. Jean Benjamin Stora, psychanalyste psychosomaticien, ancien co-Directeur DU de Psychosomatique intégrative, La Pitié-Salpêtrière, Responsable enseignements de l’Institut de Psychosomatique Intégrative
- • Michael Stora,Psychologue clinicien, Psychanalyste, Psychosomaticien, expert enfants et adolescents addiction jeux-vidéo, Président fondateur de l'Observatoire des Mondes Numériques, ancien co-Directeur DU de Psychosomatique intégrative, La Pitié-Salpêtrière
- • Dr. Pascale Surugue, gynécologue sénologue
- • Pr. Wolfgang Rapp, psychanalyste, professeur émérite de Psychosomatique, Université de Heidelberg
- • Frédérique Tafforeau, Docteur en biologie cellulaire et moléculaire, praticienne en psychosomatique intégrative et homéopathie uniciste.
SOMMAIRE DU NUMERO SPECIAL
Jean Benjamin Stora
Responsable de la rédaction du numéro spécial
Le Modèle II ou Modèle Topique Global 19
Mélanie Klein et W.R. Bion. 22
LA CLASSIFICATION PSYCHOSOMATIQUE DE PIERRE MARTY. 54
DIAGNOSTIC ET CLASSIFICATION PSYCHOSOMATIQUES: 66
QUE PEUT REVELER UNE ETUDE STATISTIQUE ?. 66
METHODE D’ÉVALUATION ET DE DIAGNOSTIC DE LA SANTÉ PSYCHOSOMATIQUE. 73
Evaluation globale du risque psychosomatique. 73
JBS-PSYSOMA- version 22. Mai 2011. 73
Elaborée par J.B. STORA de 1993 à 2011. 73
ETUDE PSYCHOLOGIQUE DES TRANSPLANTES CARDIAQUES. 114
Evaluation du risque évolutif du cancer du sein en médecine et en psychosomatique intégrative. 121
Jean Benjamin Stora Dr. Pascale Surugue. 121
Risque Psychosomatique et Syndrome Métabolique. 137
Jean Benjamin Stora et Benoît Depreux. 137
Pourquoi un numéro spécial sur les études épidémiologiques en psychosomatique
intégrative ?
Tout a commencé en 1980 lorsque j’ai effectué mes premières études épidémiologiques sur le stress professionnel en entreprise. J’étais alors en formation à la société psychanalytique de Paris, que j’ai terminée en 1984 pour rejoindre, à l’institut de psychosomatique, le Docteur Pierre Marty, Président fondateur de l’Ecole de Paris, créateur du courant de psychosomatique psychanalytique depuis 1960. Je souhaitais soigner des patients somatiques en recourant à la psychanalyse. Pierre Marty m’a introduit dès la première année à la « classification » qu’il utilisait pour décrire le fonctionnement psychique des patients somatiques. J’avais pour la première fois une méthode utilisant des concepts psychanalytiques, et à partir de laquelle il était possible d’effectuer une étude épidémiologique ce qui pourrait paraître étonnant pour des psychanalystes !
Je suivais pas à pas tout son enseignement et je décidai d’engager une importante étude sur 321 patients de notre hôpital. J’ai obtenu l’accord de Pierre Marty, et, grâce à son aide, nous avons pu établir une base de données en étudiant les fiches de cursus des patients de l’hôpital. Je rencontrais Pierre Marty le samedi après-midi et nous consacrions notre temps à étudier soigneusement les données de chaque patient. Nous avons ainsi abouti à l’étude épidémiologique du fonctionnement psychique des patients somatiques de l’hôpital de la poterne des peupliers. Cette étude a paru dans un cahier de recherche de l’école HEC dont j’avais été le doyen de 1980 à 1984. Comme l’Institut de Psychosomatique ne possédait pas de serveur informatique, j’ai pris soin en sauvegardant l’identité des patients, de conserver sur le serveur de notre école les données de tous les patients. Le cahier de recherche dans lequel parut cette première étude a fait l’objet d’une réédition en 1993, année de la disparition de mon maître et ami Pierre Marty. Ce cahier a paru quelques mois avant son décès en juin 1993.
Nous avions fait une autre étude sur les pratiques des thérapeutes de l’hôpital de la poterne des peupliers révélant les difficultés d’établir un diagnostic à partir de la classification. À la mort de Pierre Marty, j’ai été évincé de l’Institut de Psychosomatique et je me suis rendu à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière où j’ai pu créer une consultation de psychosomatique ce qui m’a permis de poursuivre et de développer grandement mon expérience clinique. J’ai pu pendant 21 ans investiguer plus de 4000 patients souffrant de nombreuses pathologies somatiques. En tenant compte de nos réflexions avec Pierre Marty, j’ai élaboré une nouvelle classification prenante en considération les phases archaïques et prégénitales du développement psychosexuel. J’ai réintroduit la médecine et les neurosciences et, surtout, un glossaire des termes utilisés dans la classification car il semblait que cela manquait dans la classification de Pierre Marty. J’ai mis de très nombreuses années pour élaborer cette nouvelle approche à partir de laquelle j’ai commencé à effectuer les études épidémiologiques que je vous présente dans ce numéro spécial : une première étude sur les greffés cardiaques, une deuxième étude effectuée avec ma collègue le Docteur Pascale Surugue sur des patientes souffrant de cancer du sein, et enfin une étude consacrée à 151 patients du service d’endocrinologie qui abritait ma consultation. Mon collègue Benoît Depreux a effectué l’ensemble des études statistiques des patients du service d’endocrinologie.
Voici un peu plus de cinq ans, le Dr. Pascale Surugue m’a proposé d’entreprendre une recherche sur le cancer du sein sur un échantillon de 30 patientes qui j’ai réduit à 24 ; j’ai investigué ces patientes dans les domaines psychiques, d’environnement familial socioprofessionnel et spirituel, la première année, la deuxième année et la cinquième année. J’ai utilisé la méthode d’évaluation du risque psychosomatique et établi une fiche pour chaque patiente. Les données psycho-environnementales et biologiques communiquées par les médecins et le Dr. P. Surugue ont été rassemblées dans un tableau Excel qui a fait l’objet de traitements statistiques par le Professeur Pierre Brandéis mon collègue de l’Ecole HEC. Les résultats et commentaires scientifiques figurent dans mon article original présent dans ce numéro spécial.
Je souhaite avec ce numéro spécial apporter les preuves que des études épidémiologiques en psychosomatique intégrative sont possibles, et, encourager tous les collègues à suivre ce chemin.
Jean Benjamin Stora, Paris, 5 Avril 2018
PSYCHOSOMATIQUE INTÉGRATIVE
Psychanalyse médecine neurosciences
revue de la societe de psychosomatique integrative
APPROCHE PSYCHOSOMATIQUE DES ACOUPHENES
Numéro 4
2019
Comité de RÉdaction et de lecture 2018
André Aboulkheir, Benoît Depreux, Stéphane Flamant, Lionel Naccache, Jean Benjamin Stora, Frédérique Tafforeau, Bruno Trumbic
comité scientifique
- • Pr. Laurent Beaugerie, service de gastro-entérologie, GHU St Antoine
- • Dr. Philippe Giral, PH, service d'endocrinologie, La Pitié-Salpêtrière
- • Anne Héron, Docteur en Neurosciences, Enseignant-chercheur HDR en Physiologie Humaine, Université Paris Descartes
- • Dr. Karim N'Diaye, Institut du cerveau et de la moelle épinière / Brain & Spine Institute, Paris, GHU La Pitié-Salpêtrière
- • Pr. Jean Benjamin Stora, psychanalyste psychosomaticien, ancien co-Directeur DU de Psychosomatique intégrative, La Pitié-Salpêtrière, Responsable enseignements de l’Institut de Psychosomatique Intégrative
- • Michael Stora,Psychologue clinicien, Psychanalyste, Psychosomaticien, expert enfants et adolescents addiction jeux-vidéo, Président fondateur de l'Observatoire des Mondes Numériques, ancien co-Directeur DU de Psychosomatique intégrative, La Pitié-Salpêtrière
- • Dr. RUTH ABOULKHEIR, gynécologue
- • Pr. Wolfgang Rapp, psychanalyste, professeur émérite de Psychosomatique, Université de Heidelberg
- • Frédérique Tafforeau, Docteur en biologie cellulaire et moléculaire, praticienne en psychosomatique intégrative et homéopathie uniciste.
Premier comité de rédaction 2014: Rochdi Baklouti, Laurence Blanchar-Peretti, Valérie Bonnini-Davout, Benoît Depreux, Geneviève Desloges, Stéphane Flamant, Anne Héron, Jean Benjamin Stora, Pascale Surugue, Frédérique Tafforeau
Fondateurs de la revue de psychosomatique intégrative en janvier 2014.
SOMMAIRE DU NUMERO 4
Jean Benjamin Stora
Responsable de la rédaction du numéro 4
Présentation du numéro
Dans le cadre des cycles de conférences de la Société de Psychosomatique Intégrative, notre collègue Évelyne Renardier a proposé en juin dernier une conférence sur « l’approche de la psychosomatique intégrative aux acouphènes ». Évelyne Renardier est une thérapeute psychosomaticienne traitant de cette pathologie particulière en relation avec le Professeur Kossowski.
Les trois communications de cette conférence de juin 2018 figurent dans ce numéro quatre de notre revue. J’ai proposé dans ma communication d’aborder l’image du corps sur le plan neuronal et sur le plan psychique afin d’élargir l’approche scientifique de la sensorialité vers l’investissement du corps tout au long du processus de maturation psychosexuelle. De cette façon on comprendra beaucoup mieux les processus d’investissement psychique et les pathologies qui en découlent.
Pour la psychanalyse qui s’interroge sur le corps : « Et si nos corps étaient eux-mêmes des étrangers - et même ce qu’il y a de plus étranger à chacun, non tant le corps de l’autre que le sien propre ? » (Revue n°23, Le corps est un étranger, p.16) ; cette citation nous permet d’ouvrir la discussion sur l’étrangeté du corps et l’investissement psychique du corps, car pour certains patients et pour certaines patientes, le corps est un autre. Freud écrit que le corps propre « est vu comme un objet étranger, mais en même temps, il livre au toucher des sensations de deux sortes, dont l’une peut être assimilée à une perception interne » et l’autre au toucher cutané, des sensations familières. Freud n’a pas élaboré une théorie du corps qui relève pour lui de l’anatomo-physiologie. (« Objet étranger » (le corps propre est vu comme un objet étranger) reproduit la traduction du « Moi et le ça » de Jean Laplanche en 1981).
Le point de vue de la Psychosomatique Intégrative est le suivant : Notre corps fait un tout avec la psyché dans l’unité psychosomatique. Nous devons apprendre à vivre les atteintes de notre corps pour faire face aux maladies, accepter et comprendre les troubles qui nous assaillent et lutter ensemble, corps et psyché, pour nous adapter. L’image du corps neuronal et celle du corps psychique, leur construction et leur intégration nous permettent de vivre une vie harmonieuse d’accepter et de vivre notre vie ; qu’est-ce que la vie sans corps ?
Exposé des points de vue de la Psychanalyse et de la Psychosomatique intégrative sur le Corps et en psychosomatique intégrative sur le corps malade, illustration par des exemples dont l’acouphène.
===================================================================
Les acouphènes subjectifs chroniques 7
4.Prise en charge thérapeutique 11
Cas clinique de Paul acouphrénique chronique 13
2° Prise en charge en sophrologie 17
3° Prise en charge en sophrothérapie : 21
Définition des schémas cognitifs : 22
4° Histoire de vie et médicale du patient : 22
5° Prise en charge en Psychosomatique : (évaluation globale de son fonctionnent psychosomatique) 27
6° Analyse psychosomatique : 29
8° Travail sur plusieurs deuils : 31
Les images du corps en Psychosomatique Intégrative Relations au corps et maladies 35
Le corps et ses images (schémas) 35
III. Du sensori-moteur à la représentation mentale du corps 43
PSYCHOSOMATIQUE INTÉGRATIVE
MODELE METAPSYCHOSOMATIQUE MÉDECINE NEUROSCIENCES
REVUE DE LA SOCIÉTÉ DE PSYCHOSOMATIQUE INTÉGRATIVE
EXPERIENCE DE MORT IMMINENETE
POINT DE VUE DE LA PSYCHOSOMATIQUE INTEGRATIVE
NUMERO 5 - 2019
Comité de RÉdaction et de lecture 2019
André Aboulkheir, Benoît Depreux, Stéphane Flamant, Elisabeth Jouan, Lionel Naccache, Jean Benjamin Stora, Frédérique Tafforeau, Bruno Trumbic
comité scientifique
- • Pr. Laurent Beaugerie, service de gastro-entérologie, GHU St Antoine
- • Dr. Philippe Giral, PH, service d'endocrinologie, La Pitié-Salpêtrière
- • Anne Héron, Docteur en Neurosciences, Enseignant-chercheur HDR en Physiologie Humaine, Université Paris Descartes
- • Dr. Karim N'Diaye, Institut du cerveau et de la moelle épinière / Brain & Spine Institute, Paris, GHU La Pitié-Salpêtrière
- • Pr. Jean Benjamin Stora, psychanalyste psychosomaticien, ancien co-Directeur DU de Psychosomatique intégrative, La Pitié-Salpêtrière, Responsable enseignements de l’Institut de Psychosomatique Intégrative
- • Michael Stora,Psychologue clinicien, Psychanalyste, Psychosomaticien, expert enfants et adolescents addiction jeux-vidéo, Président fondateur de l'Observatoire des Mondes Numériques, ancien co-Directeur DU de Psychosomatique intégrative, La Pitié-Salpêtrière
- • Dr. RUTH ABOULKHEIR, gynécologue
- • Pr. Wolfgang Rapp, psychanalyste, professeur émérite de Psychosomatique, Université de Heidelberg
- • Frédérique Tafforeau, Docteur en biologie cellulaire et moléculaire, praticienne en psychosomatique intégrative et homéopathie uniciste.
la revue de psychosomatique intÉgrative a été crÉÉe en janvier 2014.
SOMMAIRE DU NUMERO 5
Jean Benjamin Stora
Responsable de la rédaction du numéro 5
Présentation du numéro
Dans le cadre des conférences annuelles de la Société de Psychosomatique Intégrative, notre Président le Docteur André Aboulkeir a organisé une conférence en juin 2019 sur l’expérience de mort imminente. Le Professeur Jean Pierre Habérer venait de publier un ouvrage de plus de 600 pages sur ce thème qui lui est très familier de par sa pratique à l’hôpital comme chef de service. Il s’agit du premier article du numéro 5 de notre revue consacrée à l’expérience de mort imminente (EMI ou NDE). Le Docteur Lionel Naccache, anesthésiste–réanimateur, alogologue et psychosomaticien, nous introduit à cette fascinante expérience de mort imminente qui a interpellé les médecins, les spécialistes de neurosciences, et les différents représentants des spiritualités monothéistes et autres. Le fait d’être au contact de la mort a réveillé l’imaginaire des scientifiques qui ont souvent partagé les interprétations des spiritualistes. Mais pour moi, être au bord de la mort ce n’est pas encore être dans l’au-delà de la mort.
Grâce à mes patients dans le coma de l’hôpital de la Pitié- Salpêtrière, j’ai pu acquérir une expérience très différente de la description des médecins et des neuroscientifiques. Je me suis d’abord posé la question que je considère comme importante en neurosciences : comment fonctionne le cerveau d’un être humain dans le coma et combien consomme-t-il de calories ? La réponse à cette question m’a permis d’aborder de façon différente l’expérience de mort imminente. J’ai ajouté à mon article quatre annexes qui contribuent à nous éclairer sur les différentes approches scientifiques. La première annexe concerne un de mes patients avec qui j’ai longuement travaillé et qui a vécu plusieurs comas sur plusieurs années. Grâce à lui, et je lui en suis profondément reconnaissant, j’ai pu développer et proposer une nouvelle explication de l’expérience de mort imminente.
Je tiens à remercier très chaleureusement mes deux collègues Élisabeth Jouan, la nouvelle Présidente de notre association, et le Docteur Lionel Naccache, qui ont tous deux relu avec beaucoup d’attention les épreuves de ce numéro et ont suggéré de nombreuses corrections.
Des interactions, bénéfiques pour l'apprentissage de l'enfant................................. 38
Quelle ampoule pour un éclairage doux de la chambre de bébé ?.................................... 42
PSYCHOSOMATIQUE INTÉGRATIVE
MODELE METAPSYCHOSOMATIQUE MÉDECINE NEUROSCIENCES
REVUE DE LA SOCIÉTÉ DE PSYCHOSOMATIQUE INTÉGRATIVE
Sexualite feminine et somatisations
POINT DE VUE DE LA PSYCHOSOMATIQUE INTEGRATIVE
NUMERO 6 – 2020
Comité de RÉdaction et de lecture 2019
André Aboulkheir, Benoît Depreux, Stéphane Flamant, Elisabeth Jouan, Lionel Naccache, Jean Benjamin Stora, Frédérique Tafforeau, Bruno Trumbic
comité scientifique
- • Pr. Laurent Beaugerie, service de gastro-entérologie, GHU St Antoine
- • Dr. Philippe Giral, PH, service d'endocrinologie, La Pitié-Salpêtrière
- • Anne Héron, Docteur en Neurosciences, Enseignant-chercheur HDR en Physiologie Humaine, Université Paris Descartes
- • Dr. Karim N'Diaye, Institut du cerveau et de la moelle épinière / Brain & Spine Institute, Paris, GHU La Pitié-Salpêtrière
- • Pr. Jean Benjamin Stora, psychanalyste psychosomaticien, ancien co-Directeur DU de Psychosomatique intégrative, La Pitié-Salpêtrière, Responsable enseignements de l’Institut de Psychosomatique Intégrative
- • Michael Stora,Psychologue clinicien, Psychanalyste, Psychosomaticien, expert enfants et adolescents addiction jeux-vidéo, Président fondateur de l'Observatoire des Mondes Numériques, ancien co-Directeur DU de Psychosomatique intégrative, La Pitié-Salpêtrière
- • Dr. RUTH ABOULKHEIR, gynécologue
- • Pr. Wolfgang Rapp, psychanalyste, professeur émérite de Psychosomatique, Université de Heidelberg
- • Frédérique Tafforeau, Docteur en biologie cellulaire et moléculaire, praticienne en psychosomatique intégrative et homéopathie uniciste.
la revue de psychosomatique intÉgrative a été crÉÉe en janvier 2014.
SOMMAIRE DU NUMERO 6
Jean Benjamin Stora[1]
Responsable de la rédaction du numéro 6
Présentation du numéro
Dans le cadre des conférences annuelles de la Société de Psychosomatique Intégrative, notre Président le Docteur André Aboulkeir a organisé, à la Pitié »-Salpêtrière, une conférence en septembre 2019 sur le thème de « Sexualité Féminine et somatisations, illustré par la présentation de la problématique de l’Endométriose, présentée par le Dr. Bernard-François Derreumaux .
Au programme de l’enseignement de l'Institut de Psychosomatique Intégrative (IPSI) figure un cours dispensé par le Professeur Jean Benjamin Stora intitulé : « Pour une nouvelle Métapsychologie de la sexualité féminine ; Processus de somatisation et identité psychique féminine ».
Il nous a semblé très important de revenir sur ce chapitre fondamental lors d’une conférence ouverte à tous, et aussi de montrer que ce qui est développé dans ce cours permet de faire évoluer l’investigation et la prise en charge cliniques.
Dans ce sens le Docteur Bernard-François Derreumaux, Gynécologue et Psychosomaticien nous apporte son expérience clinique sur une pathologie féminine qui le passionne depuis longtemps et dont l’approche a été justement modifiée par l’enseignement du Professeur J.B.Stora : l'Endométriose.
Cette maladie touche un grand nombre de femmes en période d’activité génitale et beaucoup d'entre elles considèrent que la prise en charge médicale et chirurgicale de leur souffrance est insuffisante. Des manifestations sur la voie publique sont organisées par des associations comme EndoFrance ( Endomarch ) pour sensibiliser l’opinion, faire « mieux connaître » cette maladie.
De nombreux colloques, congrès, symposiums, sont organisés par les professionnels en charge de ce sujet, mais les programmes insistent surtout sur la dimension bio -somatique et bien souvent la notion, qui nous est chère, d'unité psychosomatique n’est pas du tout prise en compte
Cette conférence, je l’espère permettra d'illustrer notre point de vue.
Dr André ABOULKHEIR , Psychosomaticien Président de la SPI.
Table des matières
Les étapes de développement des processus de maturation neuronale et psychosexuelle........... 35
Quatrième organisation somato-psychique
[1] Je tiens à remercier très chaleureusement ma collègue Elisabeth Jouan qui a relu avec beaucoup de soin tout le numéro de cette revue et qui m'a suggéré un certain nombre de modifications que j'ai acceptées.
REVUE n° 7
Comité de RÉdaction et de lecture 2019
André Aboulkheir, Benoît Depreux, Stéphane Flamant, Elisabeth Jouan, Lionel Naccache, Jean Benjamin Stora, Frédérique Tafforeau, Bruno Trumbic
comité scientifique
- • Pr. Laurent Beaugerie, service de gastro-entérologie, GHU St Antoine
- • Dr. Philippe Giral, PH, service d'endocrinologie, La Pitié-Salpêtrière
- • Anne Héron, Docteur en Neurosciences, Enseignant-chercheur HDR en Physiologie Humaine, Université Paris Descartes
- • Dr. Karim N'Diaye, Institut du cerveau et de la moelle épinière / Brain & Spine Institute, Paris, GHU La Pitié-Salpêtrière
- • Pr. Jean Benjamin Stora, psychanalyste psychosomaticien, ancien co-Directeur DU de Psychosomatique intégrative, La Pitié-Salpêtrière, Responsable enseignements de l’Institut de Psychosomatique Intégrative
- • Michael Stora,Psychologue clinicien, Psychanalyste, Psychosomaticien, expert enfants et adolescents addiction jeux-vidéo, Président fondateur de l'Observatoire des Mondes Numériques, ancien co-Directeur DU de Psychosomatique intégrative, La Pitié-Salpêtrière
- • Dr. RUTH ABOULKHEIR , gynécologue
- • Pr. Wolfgang Rapp, psychanalyste, professeur émérite de Psychosomatique, Université de Heidelberg
- • Frédérique Tafforeau, Docteur en biologie cellulaire et moléculaire, praticienne en psychosomatique intégrative et homéopathie uniciste.
la revue de psychosomatique intÉgrative a été crÉÉe en janvier 2014.
Responsable de la rédaction du numéro 7
Jean Benjamin Stora
Présentation du numéro
Un virus sorti de Chine dans les derniers mois de l’année 2019, s’est répandu à l’échelle de la planète, et les Organisations Gouvernementales Nationales ainsi que les Organisations Internationales dont l’Organisation Mondiale de la Santé, ont proposé une politique de confinement à l’humanité. C’est la première fois dans l’histoire qu’à l’échelle de 189 pays, les populations sont confinées dans leurs appartements ! Devant la peur et l’effroi comme le dit Freud dans « L’inquiétante étrangeté » l’Humanité s’est repliée sur elle-même. Quel étrange comportement par rapport aux générations passées qui ont fait face à la grippe espagnole, aux épidémies de peste et de choléra, et à bien d’autres épidémies encore. En tant que discipline, il appartenait à la Psychosomatique Intégrative, de contribuer aux réflexions sur le confinement et le déconfinement. Les Politiques, quant à eux, se devraient de réfléchir à leur surprenante stratégie !
Le Dr. Lionel Naccache a donc proposé le thème du confinement et du déconfinement à la Société de Psychosomatique Intégrative qui a organisé une conférence le samedi 13 juin dernier. De nombreuses interventions ont permis de cerner un peu mieux ces deux thèmes importants et ont fait l’objet d’articles que vous trouverez dans ce numéro de notre revue.
Des réflexions sur le fonctionnement du système psychique pendant le confinement ( J.B.Stora), une étude très originale et pertinente du Dr.Lionel Naccache sur le syndrome post-réanimation, qui cherche par l’apport PSI à ouvrir de nouveaux champs à la simple prise en charge somatique de ces patients gravement atteints. Une présentation originale du Dr.Patrick Bantman sur les conséquences du Covid- 19 sur notre vie psychique, une illustration par trois cas cliniques présentés par le Dr.André Aboulkheir, qui s’interroge sur les effets de l’environnement confiné sur les modifications du fonctionnement psychique des patients. Des réflexions nouvelles sur l’impact sur le management de la stratégie de confinement par Élisabeth Jouan, et enfin un médecin artiste peintre sculpteur le Dr. Marc Perez qui nous fait part de ses émotions face aux phénomènes surprenants que nous avons vécus pendant deux mois et demi.
Paris Juin 2020.
Je tiens à remercier très chaleureusement mes deux collègues Élisabeth Jouan, la nouvelle Présidente de notre association, et le Docteur Lionel Naccache, qui ont tous deux relu avec beaucoup d’attention les épreuves de ce numéro et ont suggéré de nombreuses corrections
Responsable de la rédaction du numéro 7. 3
Comment vivre psychiquement le confinement. 5
LE SYNDROME POST - REANIMATION.. 12
LE SYNDROME POST - REANIMATION.. 13
1- LES DIFFERENTS TROUBLES OBSERVABLES . 14
B -2 TROUBLES DES FONCTIONS COGNITIVES : 16
C-1 TROUBLES PSYCHOLOGIQUES DIVERS : 18
2- ELEMENTS PSYCHOSOMATIQUES. 20
LES MULTIPLES INTERROGATIONS PSYCHOSOMATIQUES :. 24
Quelles conséquences du Covid 19 sur notre vie psychique ?. 28
Métamorphose et transformations liées au Corona virus. 28
Psychiatre honoraire des Hôpitaux. 28
Effets bénéfiques inattendus du confinement : illustration par trois cas clinique. 33
Confinement /déconfinement, Quel impact pour le management ?. 37
Dr Marc PEREZ , Médecin et Artiste. 44
-
REVUE SPI Numéros de 1 à 10