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Fifteen case studies illustrate the holistic approach of integrative psychosomatics.
'Jean Benjamin Stora was President of the Paris Psychosomatic School in the 1990s. Subsequently, his work at the Pitié-SaIpétriére Hospital led him to develop a new discipline: integrative psychosomatics. It was based on a scientific model called "metapsychosomatics", which SUPPOrtS the tension of knowledge between three disciplines: biomedicine, neuroscience, and metapsychology. Following on from his previous works, this book explains the model and its paradigm in which the individual is perceived and investigated as a whole, in other words, as a "psychosomatic unit". Through fifteen clinical cases, Stora exposes the clinical and therapeutic orientations at play. This is an important book for doctors, clinicians, and psychological practitioners. It carries an obvious get often overlooked message: that the care of patients should not focus solely on the disease or biological system as separate from mind and spirit, but should also focus on taking care of the person behind the illness. Dr L. Naccache, Professor at the Psychosomatic School of the Pitié-Salpétriére Hospital
JEAN BENJAMIN STORA is the Honorary Dean of Faculty of the School of Higher Commercial Studies of Paris (HEC) and a practising psychoanalyst and psychosomatist. He chaired the Institute of Psychosomatics "Pierre Marty" from 1989 to 1992 and the French Society of Psychosomatic Medicine from 2000 to 2002. He created and ran the consultation of psychosomatics from 1993 to 2015 at the Hospital La Pitié-Salpétriére. He is the current Director of the Society of Integrative Psychosomatics.
Cover image: Benjavisa Ruangvaree Art/
Shutterstock.com ISBN 978-1-80-013144-6
PHOENIX
PUBLISHING HOUSE
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Témoignages de Collègues de L’IPSI 2023
- Sabine ; Bonjour,
J'ai bien reçu l'enregistrement et je l'ai visionné.
J'ai trouvé que les échanges étaient très intéressants et enrichissants autour du cas de Mr B.
J'avoue qu'à la lecture du cas clinique, mon impression vis à vis de Mr B se rapprochait plus de celle exprimée par Yuri : de l'agacement, du rejet même mais très clairement lié à son alcoolisme. Je n'arrivais pas à passer cette barrière au 1er abord et je n'ai pas fini la lecture du cas.
Quand j'ai repris cette lecture j'ai pu laisser de côté mon rejet (très personnel)pour les hommes alcooliques et j'ai perçu toute la dimension dramatique de sa vie. En gardant tout de même une certaine distance.
Votre approche de ce cas par la psychosomatique intégrative change ma façon de voir les choses et très sincèrement et très personnellement, le fait de me sentir "autorisée" voire légitime à avoir une approche dite maternelle dans la relation thérapeutique me fait un bien fou et m'ouvre l'esprit.
J'ai hâte de lire le prochain cas clinique.
- Marleine El Haddad
Voici mon témoignage:
Alors que ce domaine m’interpelait depuis 2003, j’ai été séduite dix ans par la suite par la pensée d’un psychanalyste français, à la fois bien élaborée et concrète, qui prend en considération le langage médical et paramédical sans toutefois perdre son cœur analytique.
Alors que je travaillais dans un établissement de santé à Beyrouth, j’étais à la recherche d’une théorie qui ne m’éloignait pas du travail pluridisciplinaire et me permettrait de comprendre mes patients et patientes. J’ai appris à faire un bilan psychosomatique, ce qui m’a permis d’être plus organisé et d’avancer des arguments beaucoup plus précis et scientifiques pour participer au diagnostic, au pronostic et à la prise en charge de chacun de mes patients.
Cette formation m’a permis d’améliorer mon efficacité au travail. Sans perdre mon identité de thérapeute d’inspiration analytique, j’ai appris à écouter différemment mes patients et patientes somatiques et à leur proposer un cheminement qui prend en considération leur problématique pré-œdipienne dans la majorité des cas. J’ai appris à concrétiser le rôle d’une mère en l’absence d’une possibilité de transfert et contre-transfert. J’ai compris qu’il ne fallait pas rester silencieux avec des patients-es en régression et qu’il fallait leur prêter mon appareil à penser les pensées. J’ai enfin compris que lorsque la mentalisation manque, on ne peut pas traiter nos patients-es comme s’ils étaient des malades œdipiens et que cela pourrait mettre facilement fin au rapport thérapeute-patient-e et mettre en échec la possibilité de les aider.
Qu’est-ce que la formation en psychosomatique intégrative m’a apporté ? Plutôt comment la personne Jean-Benjamin Stora m’a marquée ?
Jean-Benjamin a toujours été attentif à mes attentes depuis le premier jour. Il a toujours été contenant, concret et rigoureux. J’ai eu la chance qu’il soit mon Maître.
Marleine El-Haddad,PhD
Psychothérapeute-Psychosomaticienne Intégrative
3.Katia Failleau
"Je suis convaincue que chacun est unique et doit être ainsi considéré, dans toute sa singularité et sa subjectivité, que chaque être est aussi un système complexe qu’il convient d’appréhender avec prudence et humilité, par une approche holistique ou systémique. J’ai choisi de rejoindre la formation de l’Institut de Psychosomatique Intégrative, dirigée par le professeur Stora, convaincue que cette voie me permettrait de faire le lien entre mes diverses formations et expériences et donner corps à une vision globale et unifiée. L'étude de la psychosomatique intégrative a conforté mon opinion que chaque être humain est une « unité psychosomatique » complexe et singulière.
Le professeur Stora, a su élaborer, en s’appuyant sur les travaux de ces prédécesseurs et les diverses avancées scientifiques, un méta-modèle des interrelations dynamiques entre 5 systèmes interdépendants : l'appareil psychique, le système nerveux central, le système nerveux autonome, le système immunitaire et le génome. La formation, dès la première année, est complète et intensive : elle comprend des cours théoriques et des pratiques cliniques en psychosomatique intégrative, des cours de médecine et des cours en neurosciences. Elle nous permet de se familiariser progressivement avec le fonctionnement de ces différents systèmes et leurs interconnexions.
J'ai également été séduite par une approche englobante qui n'exclut pas les autres courants de pensée ou disciplines et qui prend en considération l’histoire de l’individu, de son environnement familial, culturel et social. Une approche qui ne "s'oppose pas à" mais qui s'avère tout à fait complémentaire à la médecine allopathique et sait s'appuyer sur d'autres pratiques psycho-corporelles (la sophrologie en particulier, que je pratique). C’est toute la modernité mêlée de sagesses anciennes de cette méthode scientifique et multidimensionnelle. J'adhère enfin à la posture éthique et humaniste du thérapeute psychosomaticien préconisée par le professeur JB.Stora, une posture non invasive et respectueuse de la liberté de chacun, axée sur l'écoute, l'ouverture, la bienveillance et la bientraitance et, j'ajouterai, à mon sens, non culpabilisante pour les patients (l'esprit n'est pas seul et tout-puissant !)."Ckaire Rousseaux
Claire Rousseaux
Cher Jean Benjamin,
vos vœux sont toujours appréciés et je vous en remercie vivement.
Votre enseignement d'une profondeur particulière ne change pas que notre pratique professionnelle mais notre regard sur la vie.
Et j'en ressens beaucoup de gratitude !
Je vous souhaite que 2023 soit encore plus prolifique et vous comble.
Cordialement, Claire Rousseaux
- Jeffrey Tibi
Ostéopathe de formation, intéressé par le corps mais aussi l'esprit, j'ai suivi quelques formations en psychologie et dans l'accompagnement, mais je restais avec énormément de questions et de croyances concernant le lien corps/esprit. Étant confronté tous les jours dans ma pratique clinique, à des plaintes somatiques avec une forte influence psychique, j'ai voulu suivre une formation en psychosomatique pour en comprendre les liens. Après de nombreuses recherches, j'ai trouvé plusieurs sources et manières de penser la psychosomatique, celle du Pr Stora est celle qui a retenue mon intérêt. Son approche holistique correspondait à mon esprit ostéopathique, de plus, sa vision d'unité psychosomatique faisait sens pour moi qui préfère voir ce qui rassemble les différentes parties d'une personne que ce qui le divise.
J'ai alors suivi pendant un an le cursus introductif (très riche) à la psychosomatique intégrative. Au départ, j'ai eu beaucoup de difficultés avec la psychanalyse qui est un levier de cette approche, car le niveau était très élevé et le mien bien bas. Cependant, de mois en mois les notions et mécanismes de pensées sont devenus plus automatiques pour moi et j'ai été heureux en fin de cursus de pouvoir entrevoir plus clairement les paroles et les écrits du Pr Stora. Mon approche de la psychosomatique intégrative a alors beaucoup évolué et plus globalement, ma compréhension de l'autre a évolué. Dans ma pratique clinique, je n'ai pas changé ma manière de traiter ostéopathiquement, mais j'ai réussi à identifier beaucoup plus finement les corrélations et causalité de l'appareil psychique sur/avec l'appareil somatique.
Je conseil cette formation au moins pour celles et ceux qui souhaitent se questionner et ouvrir leur esprit à une vision différente. Je n'ai pas continué le cursus pour le moment, mais cette année introductive m'a permis d'évoluer dans ma pratique personnelle et mon accompagnement thérapeutique.
Et pour celles et ceux qui pensent que l'on peut tout comprendre à la psychosomatique intégrative uniquement en lisant les livres du Pr Stora, ils se trompent. Suivre les conférences du Pr Stora ainsi que pouvoir échanger en petit groupe avec des spécialistes, m'a permis d'en comprendre toutes les subtilités et surtout d'avoir des retours d'expériences précieux.
Merci encore de m'avoir apporté autant.
Jeffrey TIBI
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CURRICULUM VITAE
Le Professeur Jean Benjamin STORA est un Psychanalyste (ancien élève de l'Institut de Psychanalyse de la Société Psychanalytique de Paris), et un Psychosomaticien (ancien élève de l'Institut de Psychosomatique, IPSO Pierre Marty.
Sa pratique professionnelle psychanalytique a commencé en 1973, et son enseignement en 1960, à HEC dont il est Doyen Honoraire de la faculté, à l’ENA, à Paris 8 en Psychopathologie clinique et à la Faculté de Médecine de la Pitié-Salpêtrière de 2005 à 2015 où il a créé le Diplôme Universitaire de Psychosomatique Intégrative.
Il a fondé « l’Ecole Psychosomatique de la Pitié-Salpêtrière », ainsi que l’Institut de Psychosomatique Intégrative (mai 2015). Institutions rattachées à la Société de Psychosomatique Intégrative (SPI).
Il a présidé l'Institut de Psychosomatique « Pierre Marty » de 1989 à 1992 et la Société Française de Médecine Psychosomatique de 2000 à 2002. Il a créé la consultation de Psychosomatique au GHU La Pitié-Salpêtrière ; elle était localisée dans le service d'endocrinologie du Professeur Eric Bruckert et dans le centre de prévention de l'athérosclérose et des maladies cardio-vasculaires. Cette consultation, ouverte à tous les services de l’hôpital était rattachée au service de Psychiatrie dont le chef était le Pr. Jean-François Allilaire. Cette consultation a fonctionné de 1993 à 2015.
Il a créé d'abord à Paris 8 en 2004 puis à Paris 6 en 2006 à la Faculté de Médecine de La Pitié-Salpêtrière (Université de Paris 6, Pierre et Marie Curie) le « Diplôme Universitaire de Psychosomatique Intégrative, Psychanalyse, Médecine et Neurosciences ». Il a effectué de très nombreuses recherches sur le stress professionnel et ses conséquences sur la santé des managers ainsi que des recherches cliniques et épidémiologiques psychosomatiques de patients somatiques parues dans le numéro 3 de la Revue de Psychosomatique Intégrative. (Conséquences psychiques des greffes d'organes, recherche sur le cancer du sein, recherche sur le syndrome méttabolique, 150 patients).
Tous ces travaux ont fait l'objet de publications, dont les ouvrages les plus récents sont:
Psychosomatique intégrative : une nouvelle approche des relations entre le corps et l’esprit, 09/ 2023 editeur IN Press
Le Stress, Presses Universitaires de France (9° édition, 2015), première édition 1991 ;.traduction de cet ouvrage en 7 langues.
Quand le corps prend la relève, stress, traumatismes et maladies somatiques, Odile Jacob (1999),
Vivre avec une greffe, accueillir l'autre, Odile Jacob (2005),
La Neuro-psychanalyse, Presses Universitaires de France, (2006)
When the body displaces the mind, preface by Mark Solms, ed. Karnac, London, june 2007. Le Pr. Mark Solms est le Président fondateur de NPSA, l’association Internationale de Neuro-Psychanalyse.
Neuropsychanalyse, controverses et dialogues, MJW-Féditions, octobre 2011
Nouvelle approche de la Psychosomatique, 9 cas cliniques, MJW-Féditions, mars 2013
A new Body-Mind approach, clinical cases , Karnac Editions, London published July 2015.
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CURRICULUM VITAE
Le Professeur Jean Benjamin STORA est un Psychanalyste (ancien élève de l'Institut de Psychanalyse de la Société Psychanalytique de Paris), et un Psychosomaticien (ancien élève de l'Institut de Psychosomatique, IPSO Pierre Marty.
Sa pratique professionnelle psychanalytique a commencé en 1973, et son enseignement en 1960, à HEC dont il est Doyen Honoraire de la faculté, à l’ENA, à Paris 8 en Psychopathologie clinique et à la Faculté de Médecine de la Pitié-Salpêtrière de 2005 à 2015 où il a créé le Diplôme Universitaire de Psychosomatique Intégrative.
Il a fondé « l’Ecole Psychosomatique de la Pitié-Salpêtrière », ainsi que l’Institut de Psychosomatique Intégrative (mai 2015). Institutions rattachées à la Société de Psychosomatique Intégrative (SPI).
Il a présidé l'Institut de Psychosomatique « Pierre Marty » de 1989 à 1992 et la Société Française de Médecine Psychosomatique de 2000 à 2002. Il a créé la consultation de Psychosomatique au GHU La Pitié-Salpêtrière ; elle était localisée dans le service d'endocrinologie du Professeur Eric Bruckert et dans le centre de prévention de l'athérosclérose et des maladies cardio-vasculaires. Cette consultation, ouverte à tous les services de l’hôpital était rattachée au service de Psychiatrie dont le chef était le Pr. Jean-François Allilaire. Cette consultation a fonctionné de 1993 à 2015.
Il a créé d'abord à Paris 8 en 2004 puis à Paris 6 en 2006 à la Faculté de Médecine de La Pitié-Salpêtrière (Université de Paris 6, Pierre et Marie Curie) le « Diplôme Universitaire de Psychosomatique Intégrative, Psychanalyse, Médecine et Neurosciences ». Il a effectué de très nombreuses recherches sur le stress professionnel et ses conséquences sur la santé des managers ainsi que des recherches cliniques et épidémiologiques psychosomatiques de patients somatiques parues dans le numéro 3 de la Revue de Psychosomatique Intégrative. (Conséquences psychiques des greffes d'organes, recherche sur le cancer du sein, recherche sur le syndrome méttabolique, 150 patients).
Tous ces travaux ont fait l'objet de publications, dont les ouvrages les plus récentes sont:
"La Psychosomatique" coll. Que sais-je publicatioin le 14 septembre 2022
15 cas de Thérapies Psychosomatiques, soigner les malades, non simplement leurs maladies" Editions Hermann, Paris Mai 2019
Le Stress, Presses Universitaires de France (10° édition, 2019), première édition 199 ;.traduction de cet ouvrage en 7 langues.
Quand le corps prend la relève, stress, traumatismes et maladies somatiques, Odile Jacob (1999),
Vivre avec une greffe, accueillir l'autre, Odile Jacob (2005),
La Neuro-psychanalyse, Presses Universitaires de France, (2006)
When the body displaces the mind, preface by Mark Solms, ed. Karnac, London, june 2007. Le Pr. Mark Solms est le Président fondateur de NPSA, l’association Internationale de Neuro-Psychanalyse.
Neuropsychanalyse, controverses et dialogues, MJW-Féditions, octobre 2011
Nouvelle approche de la Psychosomatique, 9 cas cliniques, MJW-Féditions, mars 2013
A new Body-Mind approach, clinical cases , Karnac Editions, London published July 2015.
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METHODE D’ÉVALUATION ET DE DIAGNOSTIC DE LA SANTÉ PSYCHOSOMATIQUE
Les relations du corps et de l'esprit
Evaluation globale du risque psychosomatique et de la thérapie psychosomatique
JBS-PSYSOMA- version 24. Septembre 2018
THE PSYCHOSOMATIC GRID
Elaborée par J.B. STORA de 1993 à 2018[1]
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Exemple de fiche simplifiée à remplir lors de l’anamnèse des patients (p. 1 à 6)
Nosographie Psychosomatique (p. 7 et 8)
Descripteurs fonctionnement psychosomatique (p. 9 à 22)
Evaluation de la thérapie psychosomatique (p.23 à 27)
Glossaire conceptuel (28 à 43)
Annexe, classification internationale des maladies (44 à 46)
FICHE PATIENT
Nom : Prénom :
Date naissance :
Date début traitement : examen clinique du :
Date fin traitement :
Histoire de la maladie : informations recueillies dans le dossier médical, cf. Axe 5 de la grille.
Prière d’utiliser la classification internationale des maladies.
Histoire du patient : grille à remplir après investigation. Axes 1, 2, 3 et 4.
Evaluation globale du fonctionnement psychosomatique : avec détermination du profil de risque. à ne remplir qu’après avoir établi l’histoire du patient, son fonctionnement psychique et ses troubles somatiques.
Le tableau synthétique se trouve en fin de grille et doit être rempli après avoir complété les rubriques.
Cette grille est à remplir au début, en cours et en fin de traitement :
Diagnostic, pronostic, stratégie thérapeutique.
Un glossaire des concepts figure en fin de document (cf . la méthode figurant dans le document complet)
Tableau synthétique des évènements de vie et des troubles somatiques avec commentaires. Vos commentaires doivent vous aider à établir progressivement les caractéristiques du fonctionnement psychique (comportements, émotions pensées – représentations mentales-) en les remplaçant dans l’environnement familial et professionnel du patient en vue d’établir un premier diagnostic. Après avoir suivi le patient pendant six mois vous pouvez revoir le diagnostic initial et envisager la stratégie thérapeutique.
Commentaires |
Evènements de vie |
Dates ou âges |
Troubles somatiques |
|
RESULTATS DE L'EXAMEN CLINIQUEPSYCHOSOMATIQUE
Méthode pour faciliter l’établissement du risque de l’unité psychosomatique dans ses 6 dimensions
JBS-PSYSOMA- version 23[2]. Décembre 2017
Elaborée par J.B. STORA de 1993 à 2017
Nom
Prénom
Date de naissance
date de l'examen clinique
Recommandations : une fois que vous avez attribué un score à chacune des dimensions de l’unité psychosomatique, vous les regroupez dans le tableau de synthèse située à la fin de l’examen des six dimensions. Ce tableau vous permettra d’établir un diagnostic, un pronostic, et une orientation de la cure.
L'examen clinique prend en considération Les 6 dimensions du fonctionnement de l'unité psychosomatique $11. les processus et mécanismes psychiques , Relation d’Objet, Narcissisme, Masochisme, Systemes de Défense, etc $12. Les Ressources, évaluer les ressources dont disposent le patient habituellement lorsqu’il ou elle fait face aux difficultés de la vie : $13. la prevalence des comportements $14. la capacite d’expression des affects $15. Le risque Somatique, le corps, organes et fonctions $16. le risque lié à l’environnement familial et professionnel |
NOTE |
|||
$1· Axe 1A : relation d’objet : $1· 1-présence de l’objet $1· 2-évaluation de la dimension narcissique (présence Soi grandiose, Idéal du Moi) $1· 3-de la dimension masochique $1· 4-de l’épaisseur du pré-CS $1· ( imaginaire, associations, rêves) $1· Axe 1B : états psychiques et événements de vie personnels : angoisses deuils dépressions traumatismes influence de la culture $1· Axe 1C : fixations somatiques fixations psychiques $1· Axe 1D : mécanismes de défense $1· Axe 1E : présence de traits de caractère : phobique hystérique pervers à dominante orale à dominante anale phallique-narcissique relation sado-masochique |
1.Fonctionnement psychique équilibré : Capacité de remémoration du passé, Capacité d’aller-retour présent –passé, Capacité d’élaboration mentale ; 2. Fonctionnement psychique momentanément altéré: Irrégularités du fonctionnement mental – débordements momentanés des possibilités d’élaboration mentale par excès d’excitations ou répression des représentations 3. Fonctionnement psychique altéré : vie et pensée opératoire 4. Absence d’internalisation de l’Objet, non intrication des pulsions, retournement des pulsions agressives contre Soi, auto-destructton, aggravation des somatisations et traumatismes ; 5. Fonctionnement psychique gravement altéré : Désorganisations progressive (glossaire p. 28, -dépression essentielle
Evaluation du risque de la dimension psychique stricto sensu Absence de risque stable, débordement passager Risque faible à modéré: Risque modéré à élevé: possibilité de réversibilité, réorganisation à partir des points de fixations-régression, surveillance, instabilité. Risque élevé à très élevé: (instabilité globale de la dimension psychique de l’unité psychosomatique désorganisée) Indications thérapeutiques : Sujet à risque élevé –instabilité globale de l’unité psychosomatique désorganisée * Sujet à risque moyen –possibilité de réversibilité des symptômes, réorganisation à partir de points de fixation. Surveiller l’instabilité possible. * Sujet à risque faible, potentialité élevée de réorganisation * Sujet stable atteint par un débordement passager de l’appareil psychique. |
Note fonctionnement psychique
………….
............ |
||
2. Les Ressources Dimension économique (energie libidinale et énergie somatique) |
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2. Les Ressources : Axe 1F : évaluer les ressources dont disposent le patient habituellement lorsqu’il ou elle fait face aux difficultés de la vie : Noter de 1 à 4 : niveau, faible, moyen, élevé, très élevé. Ressources spirituelles, Ressources oniriques Activités d’écriture Activités sportives Bien comprendre qu’il s’agit d’évaluer la balance énergétique car la maladie peut absorber une très grande quantité d’énergie somatique pour se soigner. Il s’agit ici de l’auto réparation du corps par lui-même et de l’énergie mobilisée par les défenses somatiques. |
NOTE Ressources |
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3. Prévalence des comportements1. comportement contrôlé et intégré. 2. Faible. 3. Moyenne. 4. Forte. |
........... |
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4. Capacité d’expression des affects1=représentations et affects bien intégrés ; 2=répression avec 3 destins possibles (déplacement ex phobie, obsessions ; délié de la Représentation : ex hystérie ; transformation : ex Névrose d’angoisse) ; 3=prédominance des affects de vitalité dans la relation ; 4=affects représentant la mémoire d’un vécu irreprésentable traumatique ; 5=alexithymie |
……… |
............. |
||
5. Le RISQUE SOMATQUE :Le corps, organes et fonctions, paramètres biologiques de référence des médecins. |
4 niveaux : A partir des résultats d’observation, du diagnostic et des pronostics communiqués par les médecins du patient. RISQUE TRES ELEVE RISQUE ELEVE RISQUE MOYEN RISQUE FAIBLE
|
........... |
|
6. RISQUE LIE A L’ENVIRONNEMENT :Nature de l’environnementEnvironnement familial et environnement professionnel.L'examen évalue les capacités d’adaptation mises en œuvre et/ou les nuisances possibles à la santé psychosomatique (traumatismes). 1. Niveau très satisfaisant, 2. Satisfaisant, 3. Légère altération temporaire, 4. Difficultés d’intensité moyenne, 5. Altération importante, 6. Altération majeure conduisant à une incapacité de fonctionnement temporaire, 7. incapacité durable de fonctionnement autonome |
Environnement familial et environnement professionnel.L'examen évalue les capacités d’adaptation mises en œuvre et/ou les nuisances possibles à la santé psychosomatique (traumatismes).
|
………… ; |
DIAGNOSTIC SELON LA NOSOGRAPHIE PSYCHOSOMATIQUE Intégrative: .................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Evaluation globale du fonctionnement psychosomatique DIAGNOSTIC et STRATEGIE THERAPEUTIQUE |
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Vous devez comparer dans le tableau ci-dessous les 6 dimensions de l’unité psychosomatique pour parvenir à l'évaluation du risque psychosomatique global selon la théorie des systèmes (J.B.S). L’addition des scores n’est pas pertinente.
|
Vous devez communiquer après avoir soigneusement étudié les résultats du tableau ci-dessus vos conclusions (diagnostic et pronostic), par exemple grande vulnérabilité, difficultés d'observer les traitements, recommandation de suivi psychothérapique, etc.).
Les médecins ont besoin d'avoir des conclusions pour mieux apprécier l'évolution de leurs patients.
Signature du psychothérapeute psychosomaticien (ne)
Nosographie psychosomatique
Nosographique psychosomatique dynamique – Etablie le 19/11/2008 par Jean Benjamin Stora Une fois établi le6 dimensions du fonctionnement de l’unité psychosomatique, vous pouvez à présent proposer un diagnostic à partir du tableau ci-dessous ……… |
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le diagnostic psychosomatique est établi à partir des 6 dimensions du fonctionnement psychosomatique. Il est ainsi possible de proposer une évaluation du risque psychosomatique en y intégrant les 6 descripteurs. Ces descripteurs vont vous permettre de situer le patient ou la patiente dans les trois catégories ci-dessous :
3. troubles narcissiques du Soi, de l’identité et du comportement (Insuffisance originelle du préconscient – inorganisation) 4. Psychoses (Pour les psychoses et troubles de l’humeur, nous conseillons de vous référer au manuel DSM IV). Les structures fonctionnelles psychosomatiques ci-dessous sont dynamiques et non pas inamovibles.
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Névrose polymorphe sans symptomatologie mentale dominante
$1· psychonévrose = N. de transfert = N classiques au sens freudien : obsessionnelle, phobique, hystérie de conversion.
N. actuelles = N. d’angoisse, N. de caractère, N. traumatique, hypocondrie, N. relation d’objet allergique
Etats limites psychosomatiques: Troubles narcissiques du Soi, de l’identité et du comportement = N. de comportement, hypocondrie archaïque, troubles du narcissisme, troubles de l’identité, troubles addictifs, psychose froide ou non délirante. = insuffisance originelle du Préconscient, inorganisation.
Etats Psychotiques aigus (BDA), chroniques (Schizophrénie, délire parano, psychose hallucinatoire chronique, paraphrénie ou délire chronique imaginatif)
$1· Maladies de l’humeur (dépressions, PMD)
$1- .
Névrose de caractère définie dans la 1ère topique par un fonctionnement irrégulier dans le temps révélant l’existence d’un Préconscient peu perméable. Selon la 2è topique, elle présente des altérations repérables notamment au niveau du Surmoi qui semble mal différencié prenant aisément les caractéristiques d’un Moi idéal.
Névrose de comportement insuffisance originelle du Préconscient. Expression habituelle de l’ICS dans les comportements. On ne repère que la vie opératoire à recours à l’activité et aux conduites comportementales. Moi fragile, carencé.
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Une fois l’observation achevée, vous pouvez remplir la grille en utilisant les indications suivantes : PRESENCE ou ABSENCE (P ou A) d’un des items de la grille.
Après l’investigation du patient commencer par remplir les axes de la grille selon l’observation.
N° Item |
LISTE DES ITEMS |
DEFINITIONS ET COMMENTAIRES |
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AXE 1A : RELATION D’OBJET Organisation du MOI |
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Il s’agit ici des premières étapes du processus de maturation psychosexuel : du noyau du Soi jusqu’à l’introjection de l’Objet. Développement de l’organisation du Préconscient : relation avec la Mère de la grossesse jusqu’à l’âge d’un an, périodes de séparation, mères substitutives, Figure Paternelle, fréquence et âge lors de changements de situation, évènements ayant favorisé ou entravé les organisations de la sensori-motricité, du langage, et en général de toutes les liaisons internes et externes. $11. L’objet est-il introjecté ? $12. Dimension narcissique du Moi $13. Dimension masochique du Moi $14. Organisation du Préconscient (1ère topique de S. Freud) |
|||||||
150 |
Anobjectal Stade d’indifférenciation |
Stade de relation non objectale coïncidant plus ou moins avec celui du narcissisme primaire – stade d’indifférenciation ou stade de non-différenciation, car la perception, l’activité et le fonctionnement sont insuffisamment organisés chez le nourrisson, sauf dans une certaine mesure dans les sphères vitales tels le métabolisme, les fonctions alimentaires , circulatoires, respiratoires, etc. L’individu-enfant se prend lui-même comme Objet d’amour avant de choisir des objets extérieurs- stade de la toute puissance des pensées. Première ébauche du Moi et son investissement par la libido. « …le Soi constitue la première configuration organisée de l’appareil psychique qui émane de l’unité mère-enfant et lui succède……avant que ne soit instaurée la distinction entre le sujet et l’objet ». E. Kestenberg, La psychose froide, p.96. Cf. aussi. Winnicott. Stade de Prédominance de traits narcissiques. De Prédominance de fusion. |
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151 |
Pré-objectal |
M. Klein: position schizo-paranoïde dans la relation à l’objet (bon et mauvais, aimé et haï). Rapprocher de R. Spitz âge de trois mois Prédominance de traits de la prégénitalité. |
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152 |
Objectal |
Intégration de la position dépressive du 9° mois ; mise en place de l’objet. Prédominance du comportement oedipien génital |
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153a |
Narcissisme primaire |
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153b |
Narcissisme de mort |
||||||
154 |
Narcissisme secondaire |
. |
|||||
154a |
Narcissisme de vie |
||||||
155 |
Soi grandiose |
Ref. Kohut « Le Soi »; pour le Soi consulter ma note pédagogique. |
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156 |
Idéal du Moi |
Imago parentale idéalisée (Kohut) |
|||||
157 |
Moi-Idéal |
Cf. Pierre Marty glossaire |
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158 |
Apparence masochique |
Du type névrose de destinée avec absence d’intégration des satisfactions passives. Etats de souffrance sans objet, sans désirs et sans modification à l’occasion de la maladie qui ne devient pas objet d’investissement |
|||||
159 |
Masochisme mortifère |
Désinvestissement de l’objet et pour le monde objectal suite à l’affaiblissement de la libido objectale (cf. Benno Rosenberg) le masochisme mortifère implique un processus sous-jacent de désintrication pulsionnelle. |
|||||
160 |
Masochisme de vie |
||||||
161 |
Lacunes de l’organisation du Préconscient |
Les lacunes fondamentales sont les insuffisances quantitatives et qualitatives des représentations psychiques ainsi que les insuffisances de connotations affectives de ces représentations. Ces insuffisances tiennent soit aux déficiences congénitales ou accidentelles des fonctions sensori-motrice de l’enfant ou de sa mère, soit aux excès ou carences des accompagnements affectifs de la mère. Nous devons ici apprécier l'épaisseur du préconscient, la fluidité des représentations et la disponibilité dans le temps des représentations mentales.
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170 |
Activités oniriques |
Lors de l’examen clinique des patients, il est important de poser des questions sur leur vie onirique ; la capacité de rêver va nous informer sur le fonctionnement psychique de l’inconscient et de ses différents mécanismes pour élaborer le quantum d’excitations quotidiens. Cette analyse va nous permettre aussi de compléter la rubrique précédente puisque, grâce aux rêves, nous aurons accès à l’imaginaire et aux différents fonctionnements intrapsychiques. On pourra ainsi mieux cerner ce que Pierre Marty appelle l’épaisseur du préconscient. Travail du rêve fondamental pour évaluer le fonctionnement du Préconscient. |
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AXE 1B : ETATS PSYCHIQUES ET EVENEMENTS DE VIE PERSONNELS observés lors de l’anamnèse : Etats psychiques du Moi et conséquences sur son organisation Approche psycho-dynamique : conflits du Moi/ ça, surmoi, monde extérieur |
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200 |
Angoisses diffuses |
Angoisses automatiques des épisodes de détresse |
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201 |
Angoisses objectales |
Signaux d’alarme accompagnées de liaisons représentatives |
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202 |
Deuils période pré-pubertaire |
Deuils de personne ou pertes d’objets significatifs pré pubertaires non élaborées |
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203 |
Deuils récents |
Deuils ou pertes d’objets significatifs récents non élaborés |
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204 |
Dépressions |
Aiguës ou subaiguës fréquentes au sens de la psychanalyse |
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205 |
Dépression de l’adolescence |
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206 |
Dépression latente |
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207 |
Post-partum blues |
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208 |
Dépression essentielle |
DPE précédant la somatisation, DPE fréquentes se référer à l’histoire du patient et à l’histoire de la maladie. Selon les hypothèses, tenter d’établir les dates. |
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209 |
Trauma permanent |
Pesée traumatique permanente |
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210 |
Traumatisme |
Notion de traumatismes, d’une situation familiale, ou d’une activité parentale ayant pu gauchir l’évolution classique de la sexualité |
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211 |
Traumatisme de la naissance |
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212 |
Névrose traumatique |
Incapacité pour la psyché de lier un événement traumatique ; sidération de l’appareil mental ; absence de figurabilité ; rupture affect et représentation ; à relier aussi au PTSD, post-traumatic stress disorder (importance du facteur quantitatif économique dans l’occurrence de l’événement). |
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213 |
Traumatisme professionnel |
Licenciement, harcèlement, violence au travail, etc. |
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215 |
Pensée magique |
Utilisation importante de la pensée magique ou tradition culturelle ou religieuse pesant sur le fonctionnement psychosomatique |
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216 |
Coexistence de plusieurs modes de pensée dans le MOI, en conséquence des différences culturelles. |
Mode de pensée différent de la pensée occidentale ; préconscient composé de représentations culturelles influençant émotions, comportements et pensées ; référence à la première génération d’émigrés ou à la deuxième génération chez qui les deux ou « n » cultures coexistent. |
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217 |
Irrégularités du fonctionnement mental |
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218 |
Vie et pensée opératoires |
La vie opératoire tient compte de la réduction de la pensée face à l’importance des comportements. Les quelques représentations qui paraissent exister sont comme les rêves pauvres, répétitives, marquées du saut de l’actuel et du factuel. (cf. glossaire en fin de document). |
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219 |
Désintrication pulsionnelle |
Noter le niveau d’organisation auquel la désintrication a eu lieu selon vos hypothèses. |
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220 |
Désorganisation progressive |
Noter la ou les dates des évènements ainsi que l’hypothèse du fonctionnement psychique. |
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AXE1C : POINTS DE FIXATIONS REGRESSIONS[3] Stades de maturation psychosexuelle du Moi et organisations psychosomatiques (hyp. J.B.S, cf. ouvrage de « Neurospsychanalyse » coll QSJ, PUF, 2006, et MJW Féditions 2011) |
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300 |
Fixation somatique prénatale |
Fixations à l’économie néo-natale, hypothèse de fixation à envisager dans le cas d’asthme, de syndrome métabolique, de cas d’anorexie, etc. |
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301 |
Fixations premières |
Symptômes troubles fonction respiratoire, peau, système immunitaire. Cf. relation d’objet allergique de Pierre Marty. |
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302 |
Fonction cardiaque |
Troubles |
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303 |
F. alimentaire |
Estomac, foie, pancréas, troubles du comportement alimentaire |
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304 |
F. excrétion |
Rein, colon, contrôle sphinctérien |
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305 |
F. motrice |
Musculosquelettique, articulations, |
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306 |
Métabolisme |
Troubles du métabolisme/ endocrinologie |
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307 |
SNC |
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308 |
Axe endogène opioïde |
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309 |
Axe hypothalamique-hormonal |
Envisager toutes les dimensions de l’axe hypothalamique |
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310 |
SNSympathique |
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311 |
SNParasympathique |
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350 |
1er Organisateur psy. |
Organisation cénesthésique, relation pré-objectale, processus primaire (Cf. René Spitz). |
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351 |
2ème Organisateur psy. |
Mise en place au 8° mois ; établissement de l’objet ; organisation diacritique ; processus secondaires ; passage de la passivité à l’activité. |
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352 |
3ème organisateur psy. |
Mise en place du mécanisme et de la fonction d’identification ; acquisition du signe de la Négation (Freud, 1925) ; pulsion agressive, motricité et emprise. |
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353 |
Position autistique |
Syndrome symbiotique |
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354 |
Position schizo-paranoïde |
(cf. Mélanie Klein) |
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355 |
Position dépressive |
(cf. Mélanie Klein) |
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356 |
Fixation passive orale |
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357 |
Fixation sadique orale |
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358 |
Fixation anale 1er temps |
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359 |
Fixation sadique anale 2ème temps |
Donne accès à l’organisation oedipienne La seconde phase du stade anal signe la maturation de la première organisation topique et donc la voie d’accès à l’Œdipe. Par ailleurs la liaison des représentations de mots et des représentations de choses constitue une des formes essentielles de la maîtrise, d’où son importance dans le développement mental (Cf. P. Marty p.91 et 92 « Les mouvements individuels de vie et de mort ». |
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360 |
Fixation phallique |
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361 |
Fixation homosexuelle |
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362 |
Fixation génitale |
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363 |
Première organisationSomato-psychique (JBS) |
Au niveau neuronal nous sommes en présence d'un fonctionnement établi dans la vie prénatale, à savoir des connexions neurologiques unissant la bouche, l’estomac, la main et l'oreille interne ; cette première programmation facilitera le déclenchement de comportements spécifiques lors de l'alimentation (stade oral). Cette première organisation centrée sur la satisfaction du besoin alimentaire qui a donné naissance à la théorie de l’étayage proposée par Freud en vue de réduire la tension issue de la mise en marche des fonctions physiologiques est aussi reliée au système perceptif de la cavité orale et pharyngienne dont dépendent les sensations en provenance de la peau, de la main et du labyrinthe (Spitz, 1968). $1• Ce processus est donc plus complexe que celui proposé par la métapsychologie. Cette organisation somato-psychique est d'abord centrée sur le développement de la perception sensorielle ; il s'agit du premier noyau du système Pc/Cs mettant en oeuvre les connexions des régions somato-sensorielles, mais aussi les muscles lisses et le système nerveux autonome (systèmes sympathique et parasympathique - stimulation et inhibition de la salivation, des vaisseaux sanguins (diamètre), des bronches, des pulsations cardiaques, de la digestion, de la digestion, de la bile, de l’insuline et du glucagon, de la libération de glucose, de la sécrétion d’adrénaline et de noradrénaline, des vaisseaux de l’intestin et du rectum, de la vessie.). Les traces mnésiques de cette période commencent à être encodées dans les différentes mémoires (y compris la mémoire audio-verbale sous forme de phonèmes) ; les affects primaires de plaisir et de déplaisir se développent selon des séquences de biorythmes (ultradiens et circadiens) déterminés par la satisfaction des besoins assurés par la mère et le milieu parental profondément reliée à leur état émotionnel. Le Moi se développe progressivement en se différenciant de l'inconscient et en coordonnant cette première organisation |
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364 |
Deuxième organisationSomato-psychique |
De 1 à 4 ans, le processus est conforme aux poussées des pulsions de vie dans le cadre des périodes critiques neuronales favorisant le renforcement synaptique et l’intégration progressive des fonctions somatiques. Nous sommes en présence d’un développement induit par la pulsion sadique-anale avec les deux tendances au plaisir : détruire et dominer (Bemächtigungstrieb). Parallèlement à la mise en place de l’Objet interne, et au passage d’une phase de réception sensorielle à une phase de perception active, se déroule un processus somatique et neuronal de myélinisation des faisceaux nerveux. Cette maturation neuronale facilite le fonctionnement des cortex somato-sensoriels (système P/Cs), et place les muscles striés au service d’actions dirigées. Quatre sous-systèmes moteurs distincts interactifs contribuent à la maturation du contrôle moteur, parmi ceux-ci les circuits de la moelle et du tronc cérébral sont à la base de réflexes élémentaires ainsi que ceux qui organisent les patterns d’activité neurale responsables d’actes moteurs plus complexes. Tous les mouvements sont provoqués par des motoneurones innervant directement les muscles squelettiques à l’exception des muscles lisses des viscères – cf. 1ère organisation – dépendant du S.N autonome. Les centres de contrôle moteur du tronc cérébral jouent un rôle particulier dans le contrôle de la posture corporelle, les mouvements des bras (le noyau rouge), les mouvements d’orientation de la tête et des yeux (colliculus supérieur) ; les aires motrices du lobe frontal sont pour leur part responsables de la planification et du contrôle précis des séquences complexes des mouvements volontaires. Le cortex prémoteur et l’aire motrice supplémentaire sont responsables de la planification et de la sélection des mouvements alors que le cortex primaire l’est de leur exécution ; c’est le cortex moteur qui permet les mouvements fins et individualisés des extrémités des membres, de la langue et de la face (Purves et alii, 2003, 388). |
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365 |
Troisième organisation somato-psychique |
Le développement neuro-endocrinien de la maturation de la sexualité féminine et masculine Ces processus se développent tout au long de la phase phallique pendant la période d’acmé du complexe d’Œdipe et se poursuit pendant la période dite de latence ; de l’âge de 5-6 ans à la puberté dont l’âge varie selon les cultures et les climats de la planète. Il s’agit d’une période de développement du Surmoi et de sublimation pulsionnelle pendant laquelle il n’y a pas de nouvelle organisation de la sexualité. Que se passe –t-il alors dans le domaine neuronal et endocrinien à la lumière des recherches récentes qui nous permettrait de mieux comprendre la nature de l’organisation somato-psychique qui se met en place ? Il s’agit d’abord d’une période de renforcement du Moi qui va établir une intégration des systèmes P/Cs dans les composantes sensorielles et motrices, et qui grâce au développement neuronal des lobes préfrontaux va pouvoir établir des programmations et des guides pour l’action en reliant les émotions (système limbique), les pensées et les comportements ; il s’agit d’une période de maturation importante de l’appareil psychique. La maturation des lobes préfrontaux se poursuit au cours de cette période jusqu’à l’âge de vingt ans environ. Cette période est gouvernée par deux processus fondamentaux : « premièrement, par ce que les parents font ; deuxièmement par ce qu’ils disent » (Solms, Turnbull, 2003).Les neurones miroirs localisés sur la surface externe des lobes frontaux dont le mode de fonctionnement a été établi à partir de l’étude des singes, « le singe voit, le singe fait (ce qu’il a vu) », est le probable mécanisme par lequel les enfants « introjectent » le comportement des parents. Les programmes de décision et d’action sont déterminés par la répétition de pensées et d’actes à partir de l’observation du comportement parental, « l’action est alors transformée en pensée » (Solms, Turnbull, 2003 Que se passe t-il dans le domaine biologique et neuronal pendant cette phase de latence ? Nous sommes en présence de la genèse d’un complexe qui met en moyenne de 8 à 12 ans après la naissance pour se développer sur le plan neuroendocrinien. Il s’agit du développement organique d’un réseau neuronal donnant naissance au « générateur de la GnRH », l’hormone qui relâche de la gonadotropine à partir de la glande pituitaire antérieure de l’axe hypothalamo-corticotrope. L’hypothalamus comprend un réseau complexe de régulation stratégique dont fait partie le générateur hormonal GnRH, mais aussi des neurotransmetteurs tels que la dopamine, la norépinéphrine, la sérotonine, le GABA (acide aminobutyrique), etc., ainsi que des régulateurs neuropeptidique tels que GnRH, la somastatine, l’hormone libératrice de corticotropine (CRH), la neurotensine, le neuropeptide Y, la substance P, etc. L’hypothalamus constitue donc une unité d’intégration et de traitement interactif capable de contrôler la glande pituitaire par le biais de signaux multiples. Ce système complexe, long dans la durée de sa maturation, est particulièrement vulnérable à toute attaque physique ou chimique avec des conséquences par exemple sur l’axe sexuel de la reproduction mais aussi sur le comportement alimentaire, la thermorégulation, le sommeil, le dysfonctionnement du SNA, etc. Une fois ce réseau mis en place par le processus de croissance neuronale, l’hypothalamus se met à secréter, entre les âges de 6-8 ans et 14 ans, selon les individus, des quantités de plus en plus élevées de FSH (hormone folliculostimulante) et de LH (hormone lutéinisante) permettant la lente maturation du système reproducteur et l’apparition des caractères sexuels secondaires, en déclenchant la sécrétion d’hormones sexuelles par les gonades. Les sociétés humaines ont utilisé cette période de latence, qui est ,comme on l’a vu, cruciale pour la maturation du système hypothalamique de l’axe de reproduction, pour développer des pratiques de socialisation des jeunes enfants et des préadolescents ; il s’agit d’une période favorable au renforcement du Surmoi et de l’apprentissage des systèmes de valeur. |
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366 |
4ème organisation somato-psychique |
Nous ferons état à présent des recherches les plus récentes sur la différentiation sexuelle du cerveau par les gonadostéroides qui contribueront à fonder notre hypothèse d’organisation somatopsychique de ce stade de la maturité humaine. Comme le dit si justement Bela Grunberger « l’Œdipe est loin d’être résolu à l’âge œdipien classique et l’homme n’atteint la maturité sexuelle et relationnelle qu’à un moment bien plus tardif. Cette période étant considérée comme une longue succession de positions œdipiennes…jusqu’au moment où l’individu apparaît dans sa maturité, ayant achevé le processus par l’atteinte de sa propre identité, étant son propre père ou sa propre mère ». La poussée de croissance biologique déterminée génétiquement à l’adolescence (première menstruation, première éjaculation) est à l’origine des processus de développement et de reproduction sexuels exigeant de l’appareil psychique une poursuite de son organisation vers la maturité (organisation œdipienne sous le primat du génital). Les résultats des recherches en neurobiologie au XX° siècle (Ciofi, Inserm, 2000) ont abouti à la constitution d’une théorie hormonale et génétique de la différentiation de l’appareil génétique de mammifères : le chromosome Y décide la constitution d’un testicule qui à son tour impose son sexe à une structure bipotente dont le programme inhérent de développement est féminin. Le cerveau est donc intrinsèquement femelle et bipotent, masculinisé par l’empreinte testiculaire Toute la différenciation sexuelle fonctionnelle repose sur la structure de l’axe hypothalamo-hypophyso-gonadique (cf. 3ème organisation) à partir du « système voméronasal » qui s’est constitué dans le cerveau primitif. Cet organe voméronasal est sensible aux phéromones qui vont déterminer les adaptations comportementales et endocriniennes après traitement de l’information par l’hypothalamus. En l’absence de gonade, c’est le sexe femelle qui s’impose lors du développement de l’appareil génital, puisque le modèle dit indifférencié est femelle. Les structures cérébrales présentant un dimorphisme sexuel prédominent autour du troisième ventricule dans l’hypothalamus antérieur et font partie intégrante du système qui régit l’activité végétative (cf ; 1ère org. somatopsychique). Le développement de ces différences dépend de l’influence précoce des hormones et particulièrement des oestrogènes sur les circuits nerveux en maturation ; cette influence semble persister tout au cours de la vie. Les réseaux neuronaux centraux gérant la production et la réunion des gamètes sont très complexes et demeurent encore à ce jour mal compris. Certains auteurs par exemple suggèrent que la différenciation psychosexuelle pourrait reposer sur une empreinte double, oestrogénique prénatale préparatoire) qui viendrait s’ajouter à l’empreinte androgénique prénatale et postnatale sur le cerveau des garçons. 80% des neurones du noyau central de l’aire préoptique impliqué dans l’ovulation et le comportement sexuel sont générés en période postnatale et un dimorphisme sexuel ne devient observable qu’à partir de 4 ans pour se stabiliser à la puberté. |
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AXE 1 D MECANISMES DE DEFENSE DU « MOI » |
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380 |
Déni de la réalité psychique |
Nous devons parler de pluralité de dénis de la réalité ; pour Freud dans une première définition il s'agit d'un mode de défense consistant en un refus par le sujet de reconnaître la réalité d'une perception traumatisante, essentiellement celle de l'absence de pénis chez la femme. Ce mécanisme est évoqué par Freud pour rendre compte du fétichisme et des psychoses. Il s'agit en vérité d'un mécanisme de défense à l'égard de la réalité extérieure. La notion de clivage du moi vient éclairer celle du déni. Dans « L'homme aux loups » Freud développe le concept de clivage de la personnalité en divers courants indépendants. On peut dire que le déni de castration est le prototype des autres dénis de réalité. Le clivage du moi est à distinguer du processus de refoulement car il s'agit de la coexistence de deux types de défense du moi et non pas d'un conflit entre le moi et le ça ; une des défenses du moi porte sur la réalité extérieure, il s'agit d'un déni d'une perception. |
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381 |
Clivage du Moi |
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382 |
Clivage de l’Objet |
Des 1946 Mélanie Klein décrits un mécanisme de défense très archaïque utilisé dans la position schizo paranoïde. Un tel mécanisme se retrouve au cours de l'enfance, à l'âge adulte dans les pathologies psychotiques ou les états limites et dans les troubles psychosomatiques. Dans la position schizo-paranoïde le clivage porte sur un objet partiel alors que dans la position dépressive ce même mécanisme pour apporter sur un objet total. Un des premiers objets partiels que rencontre le nourrisson est le sein maternel, un clivage peut alors s'opérer : le sein en tant que source de satisfaction est un bon objet alors qu'en tant que source de frustrations, il est un mauvais objet. Cela va donner lieu à toute une série de processus projectifs et introjectifs qui vont permettre à l'enfant de s'approprier le monde et plus tard de le penser. Le bon objet sera gardé à l'intérieur, le mauvais est expulsé à l'extérieur, le clivage va permettre l'organisation de l'univers sensoriel et émotionnel du jeune enfant. Pour Mélanie Klein, le clivage va servir de base au refoulement, un clivage initial excessif risque de rendre difficile toute communication entre l'inconscient et le conscient, et donc de déboucher sur un mécanisme de refoulement ultérieur d'une rigidité névrotique. Un clivage excessif peut amener une désintégration du moi, le clivage est aussi à la base de mécanismes tels que l'idéalisation ou l'angoisse de persécution. Pour Mélanie Klein le clivage de l'objet ne peut avoir lieu sans qu'un clivage du moi ne l'accompagne ; le moi pourrait être effrayé par son agressivité (au sens d'angoisse à l'égard de l'objet) et par conséquent va maintenir séparer les parties de lui-même considérée comme bonnes de celles considérées comme mauvaises. La partie mauvaise fait généralement l'objet d'une projection ce qui permettra au moi d'éviter de connaître son agressivité ou son angoisse. Ce n'est que lorsque le moi devient plus fort c'est-à-dire capable de supporter ses émotions négatives, qu'il pourra les reconnaître comme faisant partie de lui-même diminuant ainsi progressivement le recours à la projection et pouvant accéder à une meilleure intégration et différenciation entre lui et l'objet. Une telle évolution mènera le moi à la position dépressive. |
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383 |
Identification projective |
Terme introduit par Mélanie Klein en 1932, il s'agit de décrire les fantasmes d'attaque contre l'intérieur du corps maternel. L'identification projective est une modalité de la projection, c'est-à-dire rejet à l'extérieur de ce que le sujet refuse en lui, projection du mauvais. Ce mécanisme en relation étroite avec la position schizo-paranoïde consiste en une projection fantasmatique à l'intérieur du corps maternel de parties clivées de la propre personne du sujet, de façon à contrôler la mère de l'intérieur. Ce fantasme est la source d'angoisses comme celle d'être emprisonné et persécuté à l'intérieur du corps de la mère. Un autre danger pour le moi est de se trouver affaibli dans la mesure où il risque de perdre dans l'identification projective de bonnes parties de lui-même. En résumé il s'agit d'un mécanisme se traduisant par des fantasmes où le sujet introduit sa propre personne en totalité ou en partie à l'intérieur de l'objet et pour lui nuire, le posséder et le contrôler. |
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384 |
Refoulement |
Il s'agit d'un processus psychique qui peut être considéré comme un processus universel, en tant qu'il serait à l'origine de la constitution de l'inconscient comme domaine séparé du reste du psychisme. C'est une opération par laquelle le sujet cherche à repousser ou à maintenir dans l'inconscient des représentations (pensées, images, souvenirs) liées à une pulsion. Cf. les travaux de Sigmund Freud. |
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385 |
Formation réactionnelle |
Il s'agit d'une défense directement en opposition avec la réalisation du désir ; c'est une attitude de sens opposé aux désirs refoulés et constitués en réaction contre celui-ci par exemple la pudeur s'opposant à des tendances exhibitionnistes. À propos de la névrose obsessionnelle Sigmund Freud dégage un mécanisme psychique particulier consistant à lutter directement contre la représentation pénible en la remplaçant par un symptôme primaire de défense consistant en des traits de personnalité: scrupulosité, pudeur,-- qui sont en contradiction avec l'activité sexuelle infantile à laquelle s'était d'abord livré le sujet pendant une première période dite « d'immoralité infantile ». Le processus de formation réactionnelle joue un rôle important dans l'édification des caractères ; la constitution du surmoi est en partie attribuée aux mécanismes de formation réactionnelle. |
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386 |
Isolation |
Mécanismes de défense qui consiste à isoler une pensée ou un comportement de telle sorte que leurs connexions sont rompues avec le reste de l'existence du sujet. Par exemple : une pause dans le cours de la pensée, utilisation de formules, de rituels et d'une façon générale toutes les mesures permettant d'interrompre le cours des pensées et des actes. |
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387 |
Annulation rétroactive |
Il s'agit d'un mécanisme à l'oeuvre dans les rituels obsessionnels : « à une action qui met en exécution une certaine injonction succède immédiatement une autre qui arrête ou annule la première, même si elle ne va pas jusqu'à mettre à exécution son contraire » (Sigmund Freud-le moi et les mécanismes de défense 1936). On doit comprendre que ce mécanisme psychologique permet au sujet de faire en sorte que des pensées, des paroles, des gestes, des actes passés ne soient pas advenus. Le sujet utilise pour ce faire une pensée ou un comportement ayant une signification opposée. |
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388 |
Introjection |
Le terme d’introjection a été forgé par Sandor Ferenczi en 1909 ; le sujet fait passer sur un mode fantasmatique, du dehors au dedans des objets et des qualités inhérentes à ces objets. L'introjection est proche de l'incorporation qui constitue son prototype corporel sans pour autant impliquer nécessairement une référence à la limite corporelle puisqu'il s'agit, par exemple, d'introjection dans le moi de l'idéal du moi ; l'introjection est dans un rapport étroit avec l'identification. |
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389 |
Retournement sur soi |
Le retournement sur soi et le renversement dans le contraire font partie de ce que Freud appelle les destins des pulsions à côté du refoulement et de la sublimation. Alors que dans le renversement dans le contraire le processus concerne le but de la pulsion, avec le retournement sur la personne propre ou sur soi le processus concerne l'objet de la pulsion. Freud illustre par deux exemples ces deux processus : celui du sado- masochisme et celui du voyeurisme-exhibitionnisme. Le renversement du sadisme dans le masochisme implique à la fois le passage de l'activité à la passivité et une inversion des rôles entre celui qui inflige et celui qui subit les souffrances. Les deux processus peuvent évidemment fonctionner dans le sens opposé : transformation de la passivité en activité, retournement à partir de la personne propre sur autrui. |
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390 |
Renversement dans le contraire |
Cf. retournement sur soi. |
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391 |
Sublimation |
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392 |
Négation par le fantasme |
Die Verneinung, Freud 1925 donne une explication métapsychologique précise : 1. La dénégation est un moyen de prendre connaissance du refoulé ; 2. Ce qui est supprimé, c'est seulement une des conséquences du processus du refoulement, à savoir que le contenu représentatif ne parvient pas à la conscience. Il en résulte une sorte d'admission intellectuelle du refoulé tandis que persiste l'essentiel du refoulement ; 3. Au moyen du symbole de la dénégation, la pensée se libère des limitations du refoulement ». Il s'agit donc d'un procédé par lequel le sujet, tout en formulant un de ses désirs, pensées, sentiments jusqu'ici refoulés, continue à s'en défendre en niant qu'ils lui appartiennent. |
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393 |
Idéalisation |
« … L'idéalisation est un processus qui concerne l'objet et par lequel celui-ci est agrandi et exalté psychiquement sans que sa nature soit changée. L'idéalisation est possible aussi bien dans le domaine de la libido du moi que dans celui de la libido d'objet ». (Freud, pour introduire le narcissisme). L'idéalisation notamment celle des parents fait nécessairement partie de la constitution au sein du sujet des instances idéales : moi idéal, idéal du moi. Il peut s'agir de l'idéalisation d'un objet aimé : « nous voyons que l'objet est traité comme le moi propre et que donc dans la passion amoureuse une quantité importante de libido narcissique déborde sur l'objet » (Freud, psychologie des foules et analyse du moi). |
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394 |
Identification à l’agresseur |
ce mécanisme a été décrit par Anna Freud en 1936 ; le sujet, confronté à un danger extérieur représenté par une critique émanant d'une autorité, s'identifie à son agresseur, soit en reprenant à son compte l'agression telle quelle, soit en imitant physiquement ou moralement la personne de l'agresseur, soit en adoptant certains symboles de puissance qui le désignent. Anna Freud voit à l'oeuvre l'identification à l'agresseur dans des situations variées : agressions physiques, critique, etc. le comportement observé est le résultat d'un renversement de rôles-l'agressé se fait agresseur. Ce mécanisme joue un rôle important dans la constitution du surmoi. Pour René Spitz, ce mécanisme est prépondérant dans l'acquisition du « non », verbal et gestuel, vers le 15e mois. |
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395 |
Intellectualisation défensive |
Ce mécanisme permet de maîtriser les émotions ou les conflits psychiques par une mise à distance en adoptant une formulation rationnelle, abstraite et détachée de la manifestation pulsionnelle. Il s’agit de la neutralisation des affects. (cf. Anna Freud (1946), Le Moi et les mécanismes de défense, Paris, PUF 1967). |
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AXE 1E : Traits de caractère |
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400 |
Phobique |
D’ambiance ou d’envahissement |
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401 |
Phobique d’objet |
Liaisons représentatives |
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402 |
Hystérie archaïque |
Conflits de nature psychotique plutôt que névrotique enfouis ; par exemple, aimer est l’équivalent de dévorer ou d’être dévoré. L’exploration analytique de ces fantasmes érotiques primitifs dans la relation transférentielle provoque la disparition des symptômes psychosomatiques ainsi que l’atténuation des inhibitions intellectuelles. Il s’agit ici de manifestations de la sexualité archaïque et du rôle qu’elle joue dans les diverses manifestations de somatisation (Joyce Mc Dougall). |
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403 |
Hystérie génitale |
De nature oedipienne (séduction) |
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404 |
Traits pervers |
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405 |
Oral |
Traits de caractère égoïste à type captatif ; recherche de l’affection d’un être élu selon le mode de la relation objectale orale ; que le sujet soit homme ou femme, son objet d’amour devra jouer le rôle de mère nourricière. Dans le cas de régression, apparition possible de crises de boulimie pour remplacer l’acte sexuel génital et d’anorexie mentale symbolisant le refus de la sexualité génitale. |
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406 |
Anal et Obsessionnel |
Rétention et contrôle-maîtrise :ne pas oublier que l’organisation anale fait défaut aux névrosés mal mentalisés selon la définition nosographique de Pierre Marty. Les représentations sont absentes ou rares, superficielles, peu associatives, caractéristiques à rapprocher des névroses de comportement. |
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407 |
Phallique-narcissique |
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408 |
Psychotiques |
Tableau symptomatique |
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409 |
Sado-masochiques |
Relations érotisées physiques comme morales |
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AXE 1F : Activités sublimatoires- RESSOURCES |
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Nature des investissements surinvestissements, activités diverses : activités sociales, etc. sublimations, etc. |
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490 |
Activités artistiques |
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491 |
Activités sociales |
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492 |
Activités spirituelles |
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493 |
Activités sportives |
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494 |
Activités culturelles |
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AXE 2 : COMPORTEMENTS ET MANIFESTATIONS CORPORELLES DANS LA RELATION |
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450 |
Hypertonie musculaire |
Débordement de l’appareil mental par les émotions |
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451 |
Posture |
Tonicité de la posture, elle rend compte d’emblée de la tension interne du sujet |
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452 |
Hypertonie musculaire et agressivité |
(Pierre Marty) à la mesure des conflits habituels réactivés lors de la consultation et non encore exprimés (agressivité directement musculaire de type primaire court-circuitant l’élaboration mentale, l’hypertonie musculaire va souvent de pair avec une anxiété diffuse qui reconnaîtra plus tard son objet. Elle s’accompagne de tremblements de mains surtout, et s’oppose à une aisance relationnelle. |
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453 |
Manifestations vago-sympathiques |
Ces manifestations témoignent du surplus d’excitations ; Rires, pleurs, ou mimique de fantasme révélant la tentative d’une élaboration mentale. |
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454 |
Comportements de déni de réalité |
Mode de défense reflété dans le comportement des patients qui refusent de reconnaître la réalité d’une perception traumatique, par exemple diabète à un âge précoce, etc. |
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455 |
Hypocondrie 1 (archaïque) |
Etat hypocondriaque où la relation transférentielle est impossible ; court-circuit du travail psychique avec engagement dans une somatisation. Evolution possible vers un délire paranoïaque, une mélancolie ou une affection somatique grave. |
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456 |
Hypocondrie 2 |
Transformation en un processus névrotique où sexualité infantile, culpabilité œdipienne, angoisse de castration reprennent leur place. |
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457 |
Sado-masochique |
Décharge dans les comportements |
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458 |
Acting out |
Passages fréquents aux comportements |
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459 |
Sommeil |
Cauchemars, terreurs nocturnes, somnambulisme, etc. |
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460 |
Epuisement libidinal |
Conduites d’épuisement |
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461 |
Dépersonnalisation |
Manifestations de dépersonnalisation |
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462 |
Homosexualité latente |
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463 |
Homosexualité |
Pratique sexuelle |
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464 |
Sexualité génitale |
Ejaculation précoce, impuissance, troubles de l’érection, frigidité, etc. |
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465 |
Addictions |
Alcool, cigarettes, autres substances, webaddicts, videoaddicts, etc. |
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466 |
Conversions fréquentes |
Hystériques, ou apparentements hystériques (cf. Pierre Marty). |
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467 |
Identité |
Problèmes fondamentaux transgénérationnels, culturels, et avatars du développement de la personnalité. |
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468 |
Economie relationnelle précoce |
Changement notable de l’économie relationnelle dans les deux premières années de vie |
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469 |
Economie relationnelle prépubertaire |
Changements notables |
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469 a |
Economie relationnelle âge adulte |
Exemple : changement suite à départ à la retraite |
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470 |
Répétitions somatiques |
Rafales de maladies, cf. histoire de la maladie |
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471 |
Perversions organisées |
Manifestations comportementales |
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472 |
Polyopérés |
Antérieurement à la désorganisation ou à la maladie actuelle |
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473 |
Suicide |
Tentatives antérieures à la désorganisation ou à la maladie actuelle |
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474 |
Suicide |
Tentative récente |
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475 |
Tonus libidinal |
Evaluer les fluctuations et les baisses du tonus libidinal en rapport avec la maladie, le vieillissement, etc. quelle que soit la limitation des investissements |
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476 |
Psychothérapies |
Suivi de psychothérapie par le patient : date, durée, raison de l’indication rapportée par le patient |
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AXE 3 : EXPRESSION DES AFFECTS |
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La maîtrise des affects est relative à la capacité du Moi lors de leurs manifestations, et l’échec de maîtrise d’affects insupportables (débordement, sidération, etc.) participe non seulement à la production de symptômes névrotiques, mais encore à des situations décrites ci-dessus telles que : décharge dans les comportements, passages à l’acte, addictions, somatisations. Cf. Glossaire, rubrique Affects « Chaque événement, chaque impression psychique est pourvu d’un certain quota d’affect dont le Moi se débarrasse ou par le moyen d’une réaction motrice ou par une activité psychique associative » Freud, 1893. Dans la théorie de Freud, l’affect est une des deux composantes de la Pulsion, l’autre étant la représentation. |
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500 |
Expression émotionnelle (large gamme des…) |
Expression des émotions sans répression, manifestation spontanée et authentique- large gamme d’expression richesse émotionnelle |
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501 |
Conversion somatique des affects |
Hystérie de conversion, l’affect est transformé en innervation somatique, et la représentation est refoulée ; |
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502 |
Déplacement |
Déplacement de l’affect sur une autre représentation dans la névrose obsessionnelle. |
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503 |
Transformation |
Transformation de l’affect : névrose d’angoisse, mélancolie, |
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504 |
Alexithymie |
Sifnéos fait une nette différence entre émotion et sentiment ; l’émotion est exprimée par des moyens comportementaux et médiatisée par le système limbique, dimension biologique de l’affect. Les sentiments sont l’aspect psychologique de l’affect, ce sont les pensées et les fantaisies subjectives qui sont associées à l’affect. L’activité néocorticale est nécessaire pour qu’il existe des sentiments. Quatre éléments définissent l’alexithymie : 1. incapacité à exprimer verbalement les émotions ou les sentiments, 2. limitation de la vie imaginaire, 3. tendance à recourir à l’action pour évite ou résoudre les conflits, 4. description détaillée des faits, des évènements, des symptômes physiques. |
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510 |
Affect de vitalité ou affects en miroir dans la relation mère-enfant. Ces affects indiquent que les affects ne sont pas encore reliés à des représentions mentales. |
Selon l’approche de D. Stern, plaisir et déplaisir ne sont plus rattachables à la tension et à la décharge, mais plutôt aux conditions rythmiques de celle-ci et aux variations d’intensité de chacun de ces processus. « J’appelle affect de vitalité, dit Stern, la qualité de ce qui est ressenti lors de toutes ces sortes de changements »… «la danse moderne et la musique sont des exemples par excellence de l’expressivité des affects de vitalité ». Pour Stern, l’affect fait partie de la représentation, et il a par lui-même une fonction de représentation, ce qui rejoint les travaux d’André Green sur la représentance de l’affect. |
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511 |
Fatigue |
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512 |
Douleur |
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AXE 4 : ENVIRONNEMENT PERSONNEL, familial, ET socio-professionnel. Le Moi et le Monde extérieur ; problèmes récents liés à l’environnement |
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Données de l’environnement familial et socioprofessionnel ; données symptomatiques immédiates, données anamnestiques récentes, données concernant le fonctionnement mental d’adaptation (coping) ; état de la famille ancien et actuel, scolarité, évolution professionnelle, évolution de la sexualité, intérêts divers, etc. |
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600 |
Env. familial stable |
Durée des périodes de stabilité |
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601 |
Env. familial perturbé |
Au cours de l’enfance, de l’adolescence, à l’âge adulte ; rupture d’équilibre au sein de la famille. |
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602 |
Env. socio-professionnel stable |
Durée des périodes de stabilité |
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603 |
Env. Socio-professionnel instable |
Conflits, harcèlement professionnel, etc.. |
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603a |
Nature de l’environnementPerturbation temporaire |
Identifier ici la source de la perturbation : familial, socio-professionnel, environnemental, sociétal, etc. |
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603b |
Perturbation durable ou permanente |
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604 |
Rupture avec famille |
Séparation, divorce, déménagement, |
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605 |
Rupture avec travail |
Licenciement, recherche d’emploi, etc. |
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607 |
Autre |
Adaptation à un nouvel environnement professionnel Déroulement de la carrière : différentes étapes, début, milieu, et fin de carrière ; départ à la retraite |
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608 |
Médico-légal |
Problème récent pesant sur le fonctionnement psychosomatique |
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609 |
Psychothérapie |
Parent d’un enfant traité en psychothérapie concomitante |
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610 |
Sexuelles |
Difficultés sexuelles récentes : impuissance et frigidité |
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611 |
Toxicomanie récente |
iatrogéniques incluses |
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612 |
Atteints aux activités corporelles |
Limitations récentes accidentelles ou non des activités corporelles |
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613 |
Economie relationnelle I |
Changement notable |
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614 |
Economie relationnelle II |
Changement de moins d’un an |
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615 |
Plaisir sexuel |
Frustration de plaisir sexuel (type névrose actuelle) |
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616 |
Hypocondrie |
Réorganisation relative – au moins provisoire – sur un mode hypocondriaque |
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617 |
Bénéfices secondaires |
A la maladie actuelle |
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618 |
Autre |
Déplacement et remplacement par un symptôme somatique |
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AXE 5 : EVALUATION DE L’etat somatique – CODE CIM-9-MC |
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La pathologie somatique doit être explorée à partir de la première enfance jusqu’à la période de l’investigation ( à compléter avec dossier médical), décrire les diverses affections et atteintes somatiques, parenté ou non avec la maladies actuelle, établir les processus de leur apparition de leur évolution, des complications éventuelles, des aggravations, avancer des hypothèses sur la relation avec des évènements de vie (traumatismes, deuils, etc.), dégager les temps de latence entre évènements de vie et apparitions des pathologies somatiques. Place occupée par la maladie : très importante, dénégation, déni, acceptation apparente, etc. Rôle joué par la maladie dans le fonctionnement psychique : combler un vide objectal, manifestations hypocondriaques : Remplacer un objet disparu (deuil), etc. La maladie somatique a-t-elle modifié le fonctionnement psychique ? de quelle façon ? mécanismes d’adaptation à l’œuvre ? |
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700 |
Maladies du système nerveux |
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701 |
Maladies de l’appareil circulatoire |
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702 |
Maladies de l’appareil respiratoire |
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703 |
Néoplasmes |
||
704 |
Maladies endocriniennes |
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705 |
Maladies de la nutrition |
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708 |
Maladies métaboliques |
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709 |
Maladies des organes génito-urinaires |
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710 |
Maladies du sang et des organes hématopoiétiques |
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711 |
Maladies de l’œil |
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712 |
Maladies de l’oreille, du nez et de la gorge |
||
713 |
Maladies du système ostéo-articulaire des muscles et du tissu conjonctif |
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714 |
Maladies de la peau |
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715 |
Anomalies congénitales, malformations et aberrations chromosomiques |
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716 |
Maladies de la grossesse, de l’accouchement et des suites de couches |
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717 |
Infections par le virus de l’immunodéficience humaine |
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718 |
Maladies infectieuses |
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719 |
Surdosages |
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720 |
Troubles induits par un médicament ; troubles iatrogènes |
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EVALUER LA THERAPIE PSYCHOSOMATIQUE
évaluer les résultats de la thérapie psychosomatique
Une fois établis le diagnostic et la stratégie thérapeutique, le thérapeute ou la thérapeute psychosomaticien(ne) assure le déroulement thérapeutique, et je conseille d’utiliser la grille ci-dessous pour évaluer les progrès au cours de la première et de la deuxième année, et, de commencer à établir un premier bilan des modifications obtenues au cours de la troisième année tant dans la sphère psychique que dans la sphère somatique.
Vous pouvez indiquer de façon très claire s’il y a eu une modification légère, moyenne ou importante et s’il y a eu disparition des symptômes majeurs. Quel est le mode de fonctionnement des patients après « x » années de travail thérapeutique ? Les résultats médicaux vous seront communiqués par le médecin du patient ou de la patiente. Cela vous permettra de compléter le tableau général. Ce tableau pourra être aussi utilisé pour évaluer la thérapie psychosomatique à des fins administratives afin de justifier auprès de l’administration l’efficacité des thérapies psychosomatiques aux côtés d’autres modes thérapeutiques.
Evaluation globale du fonctionnement psychosomatique DIAGNOSTIC et STRATEGIE THERAPEUTIQUE |
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Vous devez comparer dans le tableau ci-dessous les 6 dimensions de l’unité psychosomatique pour parvenir à l'évaluation du risque psychosomatique global selon la théorie des systèmes (J.B.S). L’addition des scores n’est pas pertinente.
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:
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OUI |
NON |
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Pour évaluer le fonctionnement psychique du patient ou de la patiente après l’examen clinique, nous devons prendre en considération (ce tableau peut être utilisé comme aide-mémoire) Processus et Mécanismes psychiques |
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800 |
l’Axe 1A : La relation d’Objet |
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801 802 803 804 |
Anobjectale, préobjectale, présence introjectée. Disparition de la fusion à l’Objet Disparition de la relation préojectale Internalisation de l’Objet |
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805
806 |
Evaluation de la dimension narcissique et constatation de la présence des structures narcissiques (Soi grandiose et Idéal du Moi) Intégration du courant narcissique dans le faisceau génital |
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|
807 808
809
810 |
La dimension masochique Disparition des symptômes masochiques dans la relation Disparition du masochisme auto-destructeur contribuant aux somatisations Apparition de relation ambivalente |
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811
812 |
Evaluation de l’épaisseur du préconscient : capacité de l’imaginaire ; Tenter d’apprécier les capacités associatives et la capacité de rêver (nouvelle rubrique 170) Développer au cours de la thérapie les capacités associatives : « mettre des mots sur les choses », développer l’imaginaire en prêtant son appareil à penser les pensées. |
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820 |
Sur l’Axe 1B, Etats psychiques et évènements de vie personnels |
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821 |
Disparition des angoisses diffuses |
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822 |
Disparition des angoisses objectales |
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823 |
Pathologie du deuil et des deuils analysée. Deuil dépassé n’agissant plus sur le fonctionnement psychique car le deuil mobilise beaucoup d’énergie. |
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824 |
Affaiblissement et/ou disparition des symptômes dépressifs |
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825 |
Analyse et disparition des symptômes traumatiques |
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826 |
Prise en considération et compréhension par le thérapeute des différences de fonctionnement psychique de leurs patients étrangers à la culture européenne. |
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827 |
Disparition des irrégularités de fonctionnement mental |
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828 |
Disparition des symptômes « vie et pensée opératoire » |
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829 |
Apparition des bénéfices de l’intrication pulsionnel grâce à l’internalisation de l’Objet |
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830 |
Disparition de la Désorganisation progressive ; apparition des phénomènes psychiques de reconstitution du système et de sa réparation |
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840 |
Sur l’Axe 1C : Points de fixation régression |
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841 |
Disparition des fixations somatiques ; investissement libidinal et psychique des organes et fonctions somatiques ; progrès dans le fonctionnement de l’unité psychosomatique |
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842 |
Disparition des fixations psychiques établies lors du diagnostic ; reprise du processus de maturation psychosexuel. Progrès dans le fonctionnement psychique en passant par exemple du stade oral au stade anal. |
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843 |
Indiquer quelle est la nouvelle organisation somato-psychique atteinte grâce à la thérapie psychosomatique |
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850 |
Axe 1D: Mécanismes de défense du MOI le psychosomaticien(ne) doit être particulièrement attentif (ve) et prudent(e) dans l’analyse du système de défense des patients. Supprimer un système de défense névrotique, c’est priver le patient ou la patiente de mécanismes importants de l’homéostasie. On ne peut analyser le système de défense que s’il y a un progrès net dans le fonctionnement psychique pour substituer un système de défense plus solide que le précédent |
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851 |
Disparition du déni de réalité |
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852 |
Disparition du clivage du moi contribuant de cette façon à rétablir l’intégrité de l’instance qui gère la personnalité |
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853 |
Disparition du clivage de l’objet indiquant que l’objet a fini par être internalisé |
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854 |
Disparition du mécanisme de l’intellectualisation défensive. Cela implique une plus grande lucidité des patients avec eux-mêmes. |
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855 |
Environ 13 mécanismes de défense sont listés et il appartient d’indiquer s’ils sont utilisés ou non par le patient la patiente et dans quelle mesure on peut faire évoluer ces mécanismes |
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860 |
Sur l’Axe 1E : présence de traits de caractère : |
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861 |
Disparition du symptôme phobique |
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861 |
Disparition de la dimension hystérique (cf. Joyce McDougall) |
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862 |
Dans la mesure du possible, disparition des traits de caractère pervers |
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863 |
Disparition des traits de caractère à dominante orale |
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864 |
Disparition des traits de caractère à dominante anale |
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865 |
Disparition des traits de caractère à dominante phallique |
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866 |
Disparition des traits de caractère sado-masochiques |
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II : RESSOURCES |
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870 |
Sur l’Axe 1F : Activités sublimatoires et Ressources le processus thérapeutique permet de libérer progressivement de l’énergie psychique pour être investie dans des activités listées ci-dessous. Je rappelle que la maladie absorbe de l’énergie somatique et qu’un certain équilibre s’établit entre l’énergie psychique et l’énergie somatique. Au fur et à mesure de l’avancée du traitement, de l’énergie somatique se transforme progressivement en énergie psychique grâce aux efforts conjugués des traitements somatiques et de la thérapie psychosomatique. Il est important de faire de nombreux efforts pour orienter et investir progressivement la libido dans un certain nombre d’activités. Cela doit être discuté avec le patient ou la patiente |
||
871 |
Activités artistiques : au cours de la thérapie, bien souvent des sources de plaisir refoulé ou disparu refont surface et il est important d’encourager le patient ou la patiente à investir les sources de plaisir du passé : musique, peinture, etc. |
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872 |
Activités sociales : il s’agit d’encourager le patient ou la patiente à investir son énergie dans des activités associatives. |
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873 |
Activités spirituelles : les croyances peuvent considérablement aider un être humain à faire face aux maladies ainsi qu’aux événements dramatiques de sa vie. Le thérapeute doit explorer avec le patient ou la patiente la nature des croyances et leur capacité réelle de soutenir le fonctionnement psychique. |
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874 |
Activités sportives : encourager le patient ou de la patiente à reprendre une activité physique, a commencé déjà par la marche. Accompagner le patient ou la patiente dans tous les efforts faits pour renouer progressivement avec le corps ; cela permet de développer progressivement l’investissement libidinal d’organes et de fonctions somatiques qui n’avaient pas été intégrées dans le cadre du processus de maturation psychosexuelle. |
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875 |
Activités culturelles : encourager le patient à reprendre la lecture de la littérature, de romans en vue de développer l’imaginaire et le plaisir de rêver. |
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III COMPORTEMENTS |
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880 |
Le processus thérapeutique a pour objectif de rétablir les liaisons entre les comportements, les émotions et les représentations mentales : disparition de l’hypertonie musculaire et meilleure intégration de l’agressivité dans le faisceau génital. Les pulsions agressives sont maintenant sous le contrôle du patient ou de la patiente |
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881 |
Disparition des manifestations vago- sympathiques |
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882 |
Meilleur contrôle des manifestations sadiques et masochistes |
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883 |
Disparition des passages à l’acte remplacé par la pensée sur l’action |
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884 |
Le patient ou la patiente a retrouvé le sommeil avec apparition de rêves et d’élaboration mentale |
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885 |
Le patient ou la patiente retrouve une sexualité plus génitalité est équilibrée : disparition de l’impuissance, de la frigidité, etc. |
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886 |
Disparition des manifestations d’addiction |
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IV AFFECTS : EMOTIONS ET SENTIMENTS |
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890 |
La thérapie a obtenu une meilleure expression des affects plus authentiques avec une plus grande lucidité du fonctionnement global ; forte diminution de la répression |
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891 |
Disparition de la conversion des affects qui sont à nouveau intégrés dans le faisceau génital (disparition de l’hystérie de conversion |
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892 |
Amélioration de l’expression des affects qui avaient été bloqués par l’alexithymie. Le patient ou la patiente fait progressivement l’apprentissage de l’expression de l’émotion dans le cadre thérapeutique. Le houlà thérapeute apprend au patient ou à la patiente ce qu’est un affect et son expression |
||
893 |
Disparition des affects de vitalité progressivement remplacés par les représentations mentales |
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|
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V. ENVIRONNEMENT |
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900 |
Retour d’un environnement familial stable |
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901 |
Changement d’environnement socioprofessionnel permettant un meilleur fonctionnement équilibré |
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903 |
La réintrication pulsionnelle facilite une meilleure adaptation à l’environnement quel qu’il soit |
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VI RESULTATS BIOLOGIQUES, RETOUR HOMEOSTASIE |
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910 |
Le médecin doit communiquer le dossier médical dans lequel sont insérées les résultats des analyses biologiques, I.R.M., etc. |
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911 |
Retour à un état d’homéostasie |
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Environ une soixantaine d’indicateurs |
Evaluation de la thérapie psychosomatique après un an, deux ans, ou quatre ans. |
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Les résultats de la thérapie psychosomatique sont à insérer ci-dessous après avoir répondu aux questions concernant l’amélioration globale du fonctionnement psychosomatique..
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GLOSSAIRE
AFFECTS 1. Large gamme d'expression des affects: représentations et |
affects sont bien intégrés, c'est-à-dire que les liaisons ont été établies et sont |
solides. |
2. Répression des affects et névrose: trois destins possibles: a/ |
l'affect se sépare de la représentation et se déplace (mécanisme du |
déplacement) sur une autre représentation (symptôme de la névrose |
obsessionnelle, phobie, etc.); b/ l'affect est délié de la représentation, il est |
transformé en "innervation somatique" : hystérie de conversion, la |
représentation est refoulée; c/ transformation de l'affect : névrose d'angoisse, |
mélancolie, nous sommes ici proches des somatisations. |
3. Prédominance des affects de vitalité dans la relation |
intersubjective suggérant une régression archaïque; rappel: Pour le |
nourrisson les affects jouent le même rôle dans la communication que les |
processus secondaires chez l'adulte. La perception affective et les échanges |
affectifs précèdent le développement de toutes les autres fonctions psychiques |
jusqu'à la fin de la première année. |
4. Affects traumatiques et troubles somatiques; l'affect est |
coupé de la représentation, annonce de désorganisations somatiques |
probables. L'affect représente alors la mémoire d'un vécu irreprésentable |
traumatique. Lacan utilise le concept de forclusion de l'affect comme Joyce |
McDougall. |
Parmi les destins possibles de l'affect Freud a suggéré celui d'une véritable |
éradication de la représentation psychique de la pulsion. Suppression totale de |
la représentation psychique et non pas seulement abolition aux niveaux du |
préconscient et de la conscience. |
Il existerait donc des affects inconscients distincts de leurs corrélats |
physiologiques. |
Depuis la contribution de Sigmund Freud dans « le Moi et le Ça », il n'y a pas |
pour l'affect de passage obligé par le préconscient, d’où la réflexion d'André |
Green : « si l'affect peut court-circuiter le préconscient, il peut alors se donner |
comme un représentant de l'inconscient à l'état pur, c'est-à-dire comme un |
représentant du système mémoire, le système perceptif étant lié à la |
conscience. |
Cette fonction assignerait à l'affect d'être un représentant de l'histoire du |
MOI-SUJET. Elle n'apparaîtrait dans toute son ampleur que lorsque l'affect |
cesse d'être intégré à la chaîne des représentations comme connotation |
qualitative du connaissable par la représentation » (André Green, le langage |
par la psychanalyse, Langages, les Belles Lettres, 1984, page 203). |
L’éradication de la représentation d'affect serait ainsi l'origine essentielle |
d'une véritable coupure fonctionnelle entre le soma et la psyché, à |
l'articulation du psychique avec le somatique. Il s'agit donc de la |
neutralisation à la source de la production du sens et du souvenir. |
On peut faire alors hypothèse en psychosomatique (Pierre Marty, Christian |
David, Michel Fain) que la neutralisation de l'affect est le fait d'une |
absorption complète de l'énergie d'investissement dans le cas de certaines |
maladies somatiques graves ; il s'agit d'une absorption de toute la motion |
pulsionnelle. |
Nous avons à faire alors à un corps largement coupé de la représentation |
soumis à la désorganisation progressive (Pierre Marty). |
L'affect pur serait alors un affect sans accompagnement. On se trouverait |
ainsi devant une réalité psychique infigurée, sans aucune référence directe à |
la nature de ce qui est représenté affectivement, mais co-extensive à des |
réactions physiologiques |
« l'affect serait le représentant de la pulsion de vie dans la fonction sexuelle ». |
5. Alexithymie: Quatre éléments définissent l’alexithymie : 1. incapacité à |
exprimer verbalement les émotions ou les sentiments, 2. limitation de la vie |
imaginaire, 3. tendance à recourir à l’action pour évite ou résoudre les |
conflits, 4. description détaillée des faits, des évènements, des symptômes |
physiques. |
Affects de vitalité: Nous pouvons compléter l'approche clinique et |
conceptuelle de l'affect en insistant sur ce que Daniel Stern appelle |
l'accordage affectif, la résonnance émotionnelle mère-nourrisson que nous |
retrouvons dans toutes les relations thérapeutiques psychosomatiques et qui |
doit être présente lors des investigations cliniques. Ces affects de vitalité sont |
différents des affects catégoriels de Darwin. voir note ci-dessous. |
Réflexions sur les affects de vitalité, concept proposé par Daniel Stern, dans |
"Le monde interpersonnel du nourrisson". Paris, PUF. |
Habituellement, on pense les expériences affectives en fonction de catégories |
discrètes d'affects - bonheur, tristesse, crainte, colère, dégoût, surprise, intérêt, |
peut-être honte, et leurs combinaisons. Ce fut la grande contribution de |
Darwin (1872) de postuler que chacun d'eux avait une expression faciale |
discrète et innée ainsi qu'un caractère distinct de sensation et que ces patterns |
innés se développent quand des signaux sociaux « compris » par tous les |
membres d'une espèce pour en accroître la survie. |
On fait l'expérience de chaque catégorie discrète d'affect dans deux |
dimensions au moins : l'activation et l'hédonisme. L'activation renvoie à la |
notion d'intensité ou au caractère plus ou moins irrépressible de l'émotion, |
tandis que l'hédonisme se réfère au seuil d'intensité à partir desquels l'émotion |
est agréable ou désagréable. |
Les théories habituelles concernant les affects ne s'appliquent pas facilement |
aux affects de vitalité, qui, pour cette raison, mérite une dénomination |
distincte. Pourtant, ce sont des émotions qui appartiennent bien au domaine de |
l'expérience affective. Nous les appellerons affect de vitalité pour les |
distinguer des affects catégoriels traditionnels ou darwiniens de colère, de |
tristesse etc. Les affect de vitalité surviennent à la fois en présence et en |
l'absence des affects catégoriels. Par exemple on peut voir quelqu'un se lever |
de sa chaise de façon « explosive » : on ne sait pas si le caractère explosif du |
lever est dû à la colère, à la surprise, à la joie ou à la peur. On peut comparer |
l'expressivité des affects de vitalité à celle d'un spectacle de marionnettes. En |
général c'est de la façon dont les marionnettes se déplacent que nous |
déduisons les différents aspects de vitalité - des profils d'activation qu'elle |
dessine. L'une peut être léthargique, avec les bras tombants et la tête baissée, |
une autre pleine de force et une autre enjouée. |
La danse moderne et la musique sont deux exemples par excellence de |
l'expressivité des affect de vitalité. Le plus souvent le chorégraphe essaye |
d'exprimer une façon de sentir et non pas un sentiment en particulier. Le |
nourrisson se trouve dans la même position que le spectateur d'une danse |
moderne lorsqu'il observe le comportement de ses parents. La façon dont un |
parent agit exprime un affect de vitalité. Il ne s'agit pas d'un monde de chose |
vues, entendues ou touchées. |
Les expériences précoces de la vie du nourrisson lui permet de développer un |
sens du soi émergent et interpersonnel que nous allons retrouver dans la |
relation thérapeutique avec nos patients lors de la relation d'investigation |
clinique. Il s'agit de manifestations de ce que Daniel Stern appelle un affect de |
vitalité tel que par exemple lorsqu'un parent essait de calmer le nourrisson, il |
peut dire « aller, allez, allez... » Donnant plus d'amplitude de force à la |
première syllabe et ralentissant sur la deuxième. Cette façon de le calmer sera |
ressentie comme une expérience d'affect de vitalité. Nous pouvons comprendre |
la façon de développer une mère pare-excitatrice. La perception amodale |
(fondée sur des qualités abstraites de l'expérience, qui inclut les affects |
discrets et les affaires de vitalité) et les affects constructivistes (fondés sur la |
simulation, l'accommodation, l'association et l'identification des invariants) |
sont les processus par lesquels le nourrisson fait l'expérience de |
l'organisation. Alors que ces processus ont été surtout étudiés dans la |
perception, ils s'appliquent également bien à la formation d'organisation dans |
tous les domaines de l'expérience : activités motrices, affectivité et état de |
conscience. Ils s'appliquent aussi à la combinaison d'expériences de différents |
domaines (sensoriel et moteur, au perceptif, etc.). |
Daniel Stern appelle accordage affectif ce qui est le reflet de la relation |
intersubjective exprimant les états psychiques et affectifs internes au sujet. |
L'accordage affectif traduit la sensation. Il s'agit dans la relation mèrenourrisson |
de processus qui font référence à l'induction automatique d'un |
affect chez une personne par la vue ou l'audition de l'expression d'un affect |
chez quelqu'un d'autre. Daniel Stern appelle ce processus un « appariement |
d'affect ». Nous sommes en présence de processus d'inter-affectivité, et non |
pas d'intersubjectivité qui est une notion beaucoup plus large se rapportant au |
partage mutuel d'états psychiques. Nous nous référons plus spécialement à ce |
qu'on pourrait appeler la résonance émotionnelle que nous retrouvons dans les |
manifestations de contre-transfert du psychothérapeute psychosomaticien. |
Notes prises à partir de: |
(Daniel N. Stern, Le monde interpersonnel du nourrisson, Paris, PUF, 1989). : |
certaines réflexions concernant la psychosomatique et la psychothérapie |
psychosomatique sont de mon fait. |
Prédominance des affects dans la relation intersubjective suggérant une |
régression archaïque; rappel: Pour le nourrisson les affects jouent le même |
rôle dans la communication que les processus secondaires chez l'adulte. La |
perception affective et les échanges affectifs précèdent le développement de |
toutes les autres fonctions psychiques jusqu'à la fin de la première année. |
Annulation rétroactive |
Il s'agit d'un mécanisme à l'oeuvre dans les rituels obsessionnels : « à une |
action qui met en exécution une certaine injonction succède immédiatement |
une autre qui arrête ou annule la première, même si elle ne va pas jusqu'à |
mettre à exécution son contraire » (Sigmund Freud-le moi et les mécanismes |
de défense 1936). On doit comprendre que ce mécanisme psychologique |
permet au sujet de faire en sorte que des pensées, des paroles, des gestes, des |
actes passés ne soient pas advenus. Le sujet utilise pour ce faire une pensée ou |
un comportement ayant une signification opposée. |
Clivage de l’Objet Des 1946 Mélanie Klein décrits un mécanisme de défense très archaïque |
utilisé dans la position schizo paranoïde. Un tel mécanisme se retrouve au |
cours de l'enfance, à l'âge adulte dans les pathologies psychotiques ou les états |
limites et dans les troubles psychosomatiques. Dans la position schizoparanoïde |
le clivage porte sur un objet partiel alors que dans la position |
dépressive ce même mécanisme pour apporter sur un objet total. Un des |
premiers objets partiels que rencontre le nourrisson est le sein maternel, un |
clivage peut alors s'opérer : le sein en tant que source de satisfaction est un |
bon objet alors qu'en tant que source de frustrations, il est un mauvais objet. |
Cela va donner lieu à toute une série de processus projectifs et introjectifs qui |
vont permettre à l'enfant de s'approprier le monde et plus tard de le penser. Le |
bon objet sera gardé à l'intérieur, le mauvais est expulsé à l'extérieur, le |
clivage va permettre l'organisation de l'univers sensoriel et émotionnel du |
jeune enfant. Pour Mélanie Klein, le clivage va servir de base au refoulement, |
un clivage initial excessif risque de rendre difficile toute communication entre |
l'inconscient et le conscient, et donc de déboucher sur un mécanisme de |
refoulement ultérieur d'une rigidité névrotique. Un clivage excessif peut |
amener une désintégration du moi, le clivage est aussi à la base de |
mécanismes tels que l'idéalisation ou l'angoisse de persécution. Pour Mélanie |
Klein le clivage de l'objet ne peut avoir lieu sans qu'un clivage du moi ne |
l'accompagne ; le moi pourrait être effrayé par son agressivité (au sens |
d'angoisse à l'égard de l'objet) et par conséquent va maintenir séparer les |
parties de lui-même considérée comme bonnes de celles considérées comme |
mauvaises. La partie mauvaise fait généralement l'objet d'une projection ce |
qui permettra au moi d'éviter de connaître son agressivité ou son angoisse. Ce |
n'est que lorsque le moi devient plus fort c'est-à-dire capable de supporter ses |
émotions négatives, qu'il pourra les reconnaître comme faisant partie de luimême |
diminuant ainsi progressivement le recours à la projection et pouvant |
accéder à une meilleure intégration et différenciation entre lui et l'objet. Une |
telle évolution mènera le moi à la position dépressive. |
Déni de la réalité psychique |
Nous devons parler de pluralité de dénis de la réalité ; pour Freud dans une |
première définition il s'agit d'un mode de défense consistant en un refus par le |
sujet de reconnaître la réalité d'une perception traumatisante, essentiellement |
celle de l'absence de pénis chez la femme. Ce mécanisme est évoqué par Freud |
pour rendre compte du fétichisme et des psychoses. Il s'agit en vérité d'un |
mécanisme de défense à l'égard de la réalité extérieure. La notion de clivage |
du moi vient éclairer celle du déni. Dans « L'homme aux loups » Freud |
développe le concept de clivage de la personnalité en divers courants |
indépendants. On peut dire que le déni de castration est le prototype des autres |
dénis de réalité. Le clivage du moi est à distinguer du processus de |
refoulement car il s'agit de la coexistence de deux types de défense du moi et |
non pas d'un conflit entre le moi et le ça ; une des défenses du moi porte sur la |
réalité extérieure, il s'agit d'un déni d'une perception. |
Dépression essentielle |
Pierre Marty « l'investigation psychosomatique (1963) : « ce sont des |
dépressions sans objet, ni auto accusation, ni même culpabilité consciente, où |
le sentiment de dévalorisation personnelle et de blessure narcissique s'oriente |
électivement vers la sphère somatique. Un tel tableau, pour nous, est de toute |
évidence à mettre en rapport avec la précarité du travail mental. » |
Pierre Marty, 1966, à propos de la dépression essentielle dans la Revue |
française de Psychanalyse, numéro 3 : « la dépression psychosomatique, qu’à |
plusieurs reprises échappent les dépressions sans objet, serait en définitif |
mieux nommé dépression essentielle, puisqu'elle constitue l'essence même de la |
dépression à savoir l'abaissement de niveau du tonus ni butina le sans |
contrepartie économique positive quelconque. » |
Pierre Marty, 1990, La psychosomatique de l'adulte, (p. 29-30), « cet |
symptomatologie dépressive se définit par le manque : effacement, sur toutes |
les chaînes de la dynamique mentale (déplacements, condensations, |
introjections, projections, identifications, vie fantasmatique et onirique). On ne |
rencontre pas, dans cette dépression « bienséante », le « raccrochage libidinal |
» régressif et bruyant des autres formes de dépressions névrotiques ou |
psychotiques. Sans contrepartie libidinal donc, la désorganisation et le |
morcellement dépassant sans doute le domaine mental, le phénomène est |
comparable à celui de la mort où l'énergie vitale se perd sans compensation. |
Moins spectaculaire que la dépression mélancolique, elle conduite sans doute |
plus sûrement à la mort. L'Instinct de Mort et le maître des lieux de la D E. Le |
temps passé dans la DE est de plus en plus néfaste aux sujets. » |
Pierre Marty, 1980, L'ordre psychosomatique, « la DE s'établit lorsque des |
événements traumatiques désorganisent un certain nombre de fonctions |
psychiques dont il déborde les capacités d'élaboration... On doit aller à la |
recherche des manifestations négatives, naturellement peu notable. |
Des angoisses diffuses précèdent souvent la DE. Automatiques au sens |
classique, envahissantes... Elles traduisent la détresse profonde de l'individu, |
détresse provoquée par l'afflux de mouvements instinctuels non maîtrisés... Le |
Moi submergé montre ainsi... sa désorganisation. L'angoisse ne représente pas |
ou ne représente plus le signal d'alarme... Elle est l'alarme... Automatiques, ses |
angoisses diffuses reproduisent un état archaïque de débordement... |
On note l'effacement fonctionnel des deux systèmes topiques freudiens... On |
cherche en vain des désirent ; on ne trouve que des intérêts machinaux... Le |
Moi remplit au plus mal, de manière évidente, ses rôles de liaison, de |
distribution et de défense. Il est en fait... Coupé de ses sources et désorganisé... |
La disparition sans doute des sentiments inconscients de culpabilité...constitue |
l'un des signes principaux de la DE. L'inconscient reçoit mais n'émet pas... |
C'est au niveau du Préconscient, dans l'effacement des fonctions |
habituellement actives, que se constatent surtout les dommages... la |
suppression des relations originales avec les autres et avec soi-même… la |
perte de l'intérêt pour le passé et le futur… L'absence de communications avec |
L'inconscient constitue une véritable rupture avec sa propre histoire. Le |
factuel et l'actuel s'imposent à l'ordre de chaque jour... |
Démunies d'une partie de ses significations antérieures, les diverses figures de |
rhétorique (comme la symbolique) devenues sans emploi, la parole semble |
seulement conservée pour décrire les événements et médiatiser les relations... |
La sexualité, au sens le plus large, se trouve ainsi exclu du verbe... le pénis |
n'évoque plus la castration... » |
La désorganisation progressive. |
« Aux seconds mouvements pathologiques, donc, isolés, parcellaires, continus et souvent définitifs, je donne provisoirement le nom de désorganisations progressives, par opposition aux désorganisations globales mais limitées dans le temps et toujours riches d'un potentiel libidinal réorganisateur, que constituent les régressions. » |
La désorganisation progressive a fait l'objet de trois exposés majeurs de Pierre Marty en 1967,1976, 1980. |
« On peut définir la désorganisation progressive comme la destruction de l'organisation libidinale d'un individu à un moment donné. Elle correspond en partie au concept freudien de « désintrication » et le qualificatif « progressif » met en évidence que le mouvement rétrograde n'est jamais bloqué par aucun système régressif valable. |
Dans la plupart des cas, la désorganisation aboutit à un processus de somatisation. Les phénomènes cliniques sont l'une des manifestations les plus claires de l'Instinct de mort. Les organisations topiques sont soumises au mouvement de désorganisation. Le Surmoi en particulier perd sa fonction habituelle et se trouve remplacé par un Moi-Idéal archaïque qui précipite le patient dans le cercle vicieux des blessures désorganisantes. La désorganisation progressive avec ses conséquences somatiques, constituent pour l'avenir intérêt de recherche de grand intérêt dans le champ de la santé mentale ». |
En 1976, Pierre Marty écrivait : « la désorganisation se déroule selon un processus contraire à celui de l'organisation évolutive. On constate en même temps une disparition de la hiérarchie fonctionnelle et une dispersion des fonctions antérieurement associées. La confusion et le désordre s'ensuivent, évoquant l'anarchie... |
« Aucun palier régressif de densité suffisante n'arrête cette désorganisation, ce qui lui confère une allure progressive... Surviennent enfin les désorganisations de fonctions somatiques de plus en plus archaïques sur le plan évolutif, de plus en plus fondamentales sur le plan vital. Le processus peut ainsi cheminer jusqu'à la destruction déséquilibre primaire de la vie individuelle. » |
Pierre Marty considérait en 1967 que les névroses de caractère étaient le terrain électif des désorganisations progressives. |
Instincts et pulsions. Instincts de vie. Instincts de mort. |
Les deux poussées dynamiques des instincts et des pulsions trouvent leur source dans une excitation corporelle (sexuelle au sens freudien). Leur destinée est de supprimer l'état de tension ainsi créé. |
À n'importe quelle phase de la vie les fonctions, qu'elles soient isolées les unes des autres ou organisées entre elles (cela jusqu'à la systémique de l'adulte), ne peuvent intégrer qu'une quantité limitée d'excitations instinctuelles ou pulsionnelles. Lorsque cette quantité d'excitations est limitée, les poussées dynamiques en jeu contribuent au phénomène de la construction progressive du développement individuel (groupements et hiérarchisations fonctionnels successifs) et des liaisons interfonctionnelles nécessaires à l'équilibre homéostatique (coordinations somatiques, psychosomatiques et psychiques). |
Nous voyons là les marques des instincts et des pulsions de vie, les pulsions correspondant au niveau psychique de l'excitation. |
Lorsque les excitations persistent en trop grande quantité, la fonction ou les systèmes fonctionnels trop excités se désorganisent (isolement et anarchisation fonctionnels). |
Nous voyons là la marque des instincts et des pulsions de mort. |
Douleur |
L’investigateur doit, en présence de la douleur, se poser toujours la question |
du rôle joué par celle-ci dans l’équilibre psychosomatique du patient. |
Quel que soit son mécanisme initiateur somatique, neurologique ou |
psychologique, la douleur constitue dans tous les cas une expérience |
subjective. Le phénomène douleur est toujours une expérience subjective donc |
un phénomène neuropsychologique. La douleur occupe une place particulière |
parmi les perceptions, du fait de la composante affective qui lui confère sa |
tonalité désagréable, pénible parfois insupportable. Cette composante fait |
partie de l’expérience douloureuse et peut se prolonger vers des états |
émotionnels plus différenciés (anxiété et dépression). La composante affective |
est déterminée non seulement par le stimulus nociceptif lui-même, mais |
également par le contexte dans lequel le stimulus est appliqué. La |
signification de la maladie, l’incertitude sur son évolution sont autant de |
facteurs qui vont venir moduler la composante affective de la douleur en |
clinique. |
Fatigue |
Pierre Marty définit la fatigue comme une sensation ou un sentiment du sujet, |
accompagné d’une dépense énergétique excessive. La tension interne n’est |
pas absorbée par le travail d’élaboration psychique, aucune évocation du |
passé ou de l’avenir. Lorsque la voie mentale est bloquée, on peut constater |
pendant un certain temps des céphalalgies, ensuite on voit éclore des troubles |
somatiques. C’est la motricité et la sensorialité qui sont en général les |
premières fonctions atteintes, parce qu’avant le développement de l’activité |
psychique, la sensorialité et la motricité ont constitué l’essentiel des relations |
du petit enfant avec sa mère, puis avec les autres objets extérieurs. (présence |
d’une hyperactivité comportementale dont les aspects narcissiques et |
masochiques doivent être appréciés). |
Hypocondrie |
Jean Benjamin Stora,2 avril 2004 (extraits de conférence sur l’hypocondrie) |
La clinique de l'hypocondrie se présente sous les formes les plus |
diverses : passage d’une manifestation hypocondriaque qui peut durer |
des années à la maladie redoutée ou souhaitée inconsciemment, ou |
manifestations simultanées (symptômes hypocondriaques et maladie |
organique atteignant une autre fonction ou un autre organe). |
Si l'on admet que la décompensation somatique témoigne parfois d'un |
échec de l'hypocondrie en tant que solution plus psychique ou |
mentalisée, cela nous conduit à avancer l’hypothèse avec bien d’autres |
cliniciens de l'angoisse hypocondriaque comme signal d'alarme. |
L'angoisse hypocondriaque signerait un état d'alerte concernant |
l'investissement narcissique du corps propre(thèse défendue par R. |
Stolorow, Stolorow, R., D. (1977). Notes on the signals function of |
hypocondriacal anxiety, The International Journal of Psycho-Analysis, |
58, p. 245-246). |
On peut imaginer qu'à la faveur d'un repli narcissique se produise « un |
grossissement à une échelle gigantesque » (Freud, 1917) de sensations |
corporelles encore silencieuses, comme dans le rêve. Ce |
surinvestissement narcissique permettrait parfois un réaménagement |
des distributions de la libido ; par contre sa mise en échec serait la voie |
ouverte à l'entrée dans la maladie. |
L'hypocondrie, comme la conversion hystérique, révèle une faille du |
travail psychique ; les perceptions douloureuses, l'engagement du corps |
impliquerait alors un échec partiel du travail mental, ce que Freud avait |
proposé en faisant de l'hypocondrie la troisième névrose actuelle. Étant |
donné que l'hypocondrie peut se combiner à des états très variés de |
mentalisation, on peut supposer qu'il y a plusieurs états |
hypocondriaques possibles. Ces états peuvent aller d'une défense |
psychique solide à des états si peu mentalisée qu'ils sont moins |
protecteurs au niveau somatique (hypothèse psychosomatique de la |
théorie de Pierre Marty). |
La fixation hypocondriaque pourrait être un point d'arrêt d'une |
désorganisation psychosomatique. |
Dans son texte sur la névrose d'angoisse, Sigmund Freud indique que « |
tous les facteurs qui empêchent l'élaboration psychique de l'excitation |
sexuelle somatique... (conduisent au) divorce entre le somatique et le |
psychique ». Une organisation névrotique ou psychotique peut être |
remise en cause par l'accumulation d'une excitation non élaborable |
psychiquement, qui dévie dans le somatique. « Ce surinvestissement des |
sensations corporelles cherche à pallier le manque de représentations |
inconscientes correspondantes » (M. Aisenstein). |
La plainte de l'hypocondriaque est constante car il craint de ne pas être |
entendu ; « il pense, écrit Freud, que la langue est trop pauvre pour lui |
permettre de dépeindre ses sensations ; ses sensations sont quelque |
chose d'unique, que l'on ne saurait parvenir à décrire parfaitement ». |
En 1915, Sigmund Freud dira que le langage hypocondriaque est un |
langage d'organes, dans lequel il remarque la prédominance des |
représentations de mots sur les représentations de choses. |
L'hypocondriaque ne parle que de son corps, il est désespéré, envahi |
par les affects mais sans représentations. |
Le malade hypocondriaque, croyant être atteint d'une affection |
somatique, est souvent déçu des capacités médicales à diagnostiquer sa |
maladie, à la soigner et à la guérir. |
Nous sommes en présence d'une coupure entre le corps réel et le corps |
libidinal (psychisé). |
Nous pouvons distinguer deux grands types d'états hypocondriaques |
:Une hypocondrie suffisamment mentalisée pouvant constituer un |
point de fixation psychique assez solide pour constituer une défense |
psychique et éviter une désorganisation somatique. L'angoisse |
hypocondriaque dans ce cas de figure peut être comprise et le |
psychothérapeute pourra avec le patient comprendre la signification |
du symptôme et développer la mentalisation. |
Une hypocondrie archaïque court-circuitant toute possibilité de travail |
psychique ; une hypocondrie développée dans les premiers temps de la |
vie facilitant le basculement dans le somatique, et ne constituant pas |
un palier d'arrêt dans la désorganisation progressive. On peut avancer |
dans ce cas-là que le symptôme corporel peut prendre valeur de |
véritable objet psychique, révélant ainsi le défaut de introjection d'un |
Objet. |
Hystérie archaïque |
Joyce Mc Dougall (1964, 1978, 1982) postule l'existence d'une sexualité |
encore plus primitive que celle étudiée par Sigmund Freud, sexualité |
dotée d'aspects sadiques et fusionnels, qui peut être à l'origine de |
régressions psychosomatiques que l'on peut considérer comme des |
défenses contre des vécus mortifères. Elle en est venue à parler « |
d'hystérie archaïque » pour qualifier ces symptômes de l'unité |
psychosomatique. Alors que l'hystérie névrotique (Sigmund Freud) se |
construit à partir de liens verbaux (représentation de mots), l'hystérie |
archaïque cherche à préserver non pas le sexe ou la sexualité du sujet |
mais son corps tout entier, sa vie, son identité, et se construit à partir de |
liens somatopsychiques préverbaux. |
Dans les affections somatiques, le dommage physique est bien réel -c'est |
le corps réel qui est en cause et non pas l'imaginaire-le matériel |
rapporté par les patients au cours de psychothérapies ne révèle pas à |
première vue de conflits psychotiques ou névrotiques. Le « sens » est |
d'ordre pré-symbolique et court-circuite la représentation de mots. Les |
processus de pensée des patients somatiques cherchent à vider la parole |
de sa signification affective. |
Idéalisation |
« … L'idéalisation est un processus qui concerne l'objet et par lequel celui-ci |
est agrandi et exalté psychiquement sans que sa nature soit changée. |
L'idéalisation est possible aussi bien dans le domaine de la libido du moi que |
dans celui de la libido d'objet ». (Freud, pour introduire le narcissisme). |
L'idéalisation notamment celle des parents fait nécessairement partie de la |
constitution au sein du sujet des instances idéales : moi idéal, idéal du moi. Il |
peut s'agir de l'idéalisation d'un objet aimé : « nous voyons que l'objet est |
traité comme le moi propre et que donc dans la passion amoureuse une |
quantité importante de libido narcissique déborde sur l'objet » (Freud, |
psychologie des foules et analyse du moi). |
Identification à l’agresseur |
ce mécanisme a été décrit par Anna Freud en 1936 ; le sujet, confronté à un |
danger extérieur représenté par une critique émanant d'une autorité, s'identifie |
à son agresseur, soit en reprenant à son compte l'agression telle quelle, soit en |
imitant physiquement ou moralement la personne de l'agresseur, soit en |
adoptant certains symboles de puissance qui le désignent. Anna Freud voit à |
l'oeuvre l'identification à l'agresseur dans des situations variées : agressions |
physiques, critique, etc. le comportement observé est le résultat d'un |
renversement de rôles- l'agressé se fait agresseur. Ce mécanisme joue un rôle |
important dans la constitution du surmoi. Pour René Spitz, ce mécanisme est |
prépondérant dans l'acquisition du « non », verbal et gestuel, vers le 15e mois. |
Introjection Le terme d’introjection a été forgé par Sandor Ferenczi en 1909 ; le sujet fait |
passer sur un mode fantasmatique, du dehors au dedans des objets et des |
qualités inhérentes à ces objets. L'introjection est proche de l'incorporation |
qui constitue son prototype corporel sans pour autant impliquer |
nécessairement une référence à la limite corporelle puisqu'il s'agit, par |
exemple, d'introjection dans le moi de l'idéal du moi ; l'introjection est dans un |
rapport étroit avec l'identification. |
Irrégularités du fonctionnement mental |
Les lacunes secondaires de l’organisation Pcs peuvent donner lieu à des |
irrégularités graves du fonctionnement mental ; elles sont liées à l’incertitude |
dans le temps de la remémoration de plages plus ou moins vastes de |
représentations non refoulées mais facilement sujettes à évitements et à |
répressions. Les plages de représentations en cause semblent liées |
longitudinalement à des tonalités désagréables correspondant à une ou |
plusieurs périodes de la vie du sujet. |
Isolation Mécanismes de défense qui consiste à isoler une pensée ou un comportement |
de telle sorte que leurs connexions sont rompues avec le reste de l'existence du |
sujet. Par exemple : une pause dans le cours de la pensée, utilisation de |
formules, de rituels et d'une façon générale toutes les mesures permettant |
d'interrompre le cours des pensées et des actes. |
Moi idéal |
Cf. P. Marty « la psychosomatique de l’adulte » Que sais-je ? PUF. Le moiidéal |
représente la démesure ; sa présence peut être fondamentale ou |
apparaître lors de désorganisations ou de régressions psychiques. On le |
ressent du dehors comme un sentiment de toute-puissance du sujet vis-à-vis de |
lui-même comme vis-à-vis du monde extérieur. |
Narcissisme de mort |
« Au narcissisme positif il faut accoler son double inversé que je propose |
d'appeler narcissisme négatif. Ainsi Narcisse est aussi Janus. Au lieu de |
soutenir la visée de l'unification du Moi par le biais des pulsions sexuelles, le |
narcissisme négatif sous la domination du principe de Nirvana, représentant |
des pulsions de mort, tant vers l'abaissement au niveau zéro de toute libido, |
aspirant à la mort psychique. Au-delà du morcellement qui fragmente le Moi et |
le ramène à l'auto érotisme, le narcissisme primaire absolu veut le repos |
mimétique de la mort. Le Moi n'est jamais plus immortel que lorsqu'il soutient |
n'avoir plus d'organes, plus de corps. Tel l'anorexique qui refuse être |
dépendant de ses besoins corporels et réduit ses appétits par une inhibition |
drastique, se laisse mourir,…. » André Green. |
La concentration-investissement libidinal majoritaire dans le moi est un |
témoignage du besoin défensif qui tend à montrer qu’il y a une menace interne |
constante dont la source est la pulsion de mort. |
Narcissisme de vie Retrait de la libido investissant les objets pour l’investir dans le moi/ perte |
d’objet (Freud)/ l’objet étant bi-pulsionnellement investi il y a retrait de la |
libido mais aussi de la pulsion de mort vers l’appareil psychique/ du point de |
vue pulsionnel cette augmentation de l’investissement narcissique du moi est |
un accroissement des capacités d’auto-conservation du moi dans une situation |
de désintrication pulsionnelle. |
Négation par le fantasme |
Die Verneinung, Freud 1925 donne une explication métapsychologique précise |
: |
1. La dénégation est un moyen de prendre connaissance du refoulé ; 2. Ce qui |
est supprimé, c'est seulement une des conséquences du processus du |
refoulement, à savoir que le contenu représentatif ne parvient pas à la |
conscience. Il en résulte une sorte d'admission intellectuelle du refoulé tandis |
que persiste l'essentiel du refoulement ; 3. Au moyen du symbole de la |
dénégation, la pensée se libère des limitations du refoulement ». Il s'agit donc |
d'un procédé par lequel le sujet, tout en formulant un de ses désirs, pensées, |
sentiments jusqu'ici refoulés, continue à s'en défendre en niant qu'ils lui |
appartiennent. |
Organisation cénesthésique |
Extrait d’un article sur une Nouvelle approche Psychosomatique (J.B.Stora, |
décembre 2002). |
LE SYSTEME CENESTHESIQUE , COMME ORGANISATION PREMIERE. |
Le remarquable travail de recherche de René Spitz (1965), De la |
naissance à la parole, la première année de vie, nous introduit à |
l’hypothèse d’organisateur somatopsychique, issu de l’obstétrique et de |
la biologie du développement. Les auteurs et chercheurs se référant à |
René Spitz, citent de préférence l'angoisse du huitième mois comme |
organisateur de la psyché. Ceci correspond en vérité à une étape plus |
évoluée du développement de l'organisation psychique. Cette angoisse |
du 8°mois révèle "que l'enfant a établi une véritable relation objectale et |
que la mère est devenue son objet libidinal, son objet d'amour". Or |
notre recherche se situe à un niveau de développement plus précoce, |
dans les premières semaines de la vie, c'est-à-dire dans la période |
préobjectale période de prédominance du processus primaire, de nonintrication |
pulsionnelle, d'investissement de l'énergie libidinale. |
Ce modèle d'organisateur psychique est utilisé par Spitz pour permettre |
l'appréhension des phénomènes d'intégration et de constitution du |
psychisme ; le psychisme se constituant grâce à sa relation avec un |
objet libidinal. La pulsion se manifestant de façon constante aux confins |
de la psyché et du soma va permettre le développement de cette |
première organisation. Il s’agit d’une organisation plus vaste que celle |
du stade oral décrite par S. Freud. |
Spitz suppose que, dès la naissance, il existe chez les êtres humains un |
système de « sentir » différent du système de perception adulte qui |
n'entre en action que plus tard et qui nous est familier. Cette |
organisation spécifique dans sa dimension somatique est principalement |
viscérale, centrée dans le système nerveux autonome et se manifeste |
sous forme de manifestations émotionnelles. Il s'agit d'un processus de « |
réception » ; la sensibilité viscérale est liée à certaines zones |
sensorielles telle la surface de la peau (fonction respiratoire, et les |
différentes fonctions de la peau comme organe). Il existe de plus |
certaines zones et certains organes sensoriels que l'on peut considérer |
comme transitionnels, et qui jouent un rôle d'intermédiaire entre les |
organes sensoriels périphériques et viscéraux, entre l'extérieur et |
l'intérieur. Parmi ces organes transitionnels Spitz retient : le larynx, le |
pharynx, la langue, l'intérieur des joues, les lèvres, le menton, le nez et |
les joues ainsi que l'oreille interne. Ces organes sont intermédiaires |
entre la réception interne et la perception externe, et ils ont tous pour la |
survie une fonction importante dans le processus alimentaire. Ils ont |
une fonction anaclitique et permettent d'assurer la transition entre la |
réception cénesthésique et la perception diacritique, qui est la deuxième |
organisation somatopsychique, selon notre point de vue. Les |
organisations cénesthésique et diacritique cohabitent dans le même |
organisme, mais sont radicalement différentes, elles sont des |
organisations à l’interface du soma et du futur appareil psychique. |
Spitz insiste sur le fait que « même si l'organisation cénesthésique a été |
réduite au silence dans la conscience de l'homme occidental, elle n'en |
continue pas moins à fonctionner sous couvert ». Cette organisation |
joue un rôle fondamental dans nos sentiments, nos pensées, nos actions |
; nous avons, dit Spitz, l'habitude de penser en termes d'inconscient |
lorsqu'il s'agit des attributs de l'organisation cénesthésique. |
Organisation Diacritique |
L'organisation diacritique émane de l'organisation cénesthésique, et les |
deux organisations ne cessent jamais de communiquer entre elles. |
« L'organisation cénesthésique continue de fonctionner jusqu'à la mort ; |
elle reste la puissante source de toute vie même si notre civilisation |
occidentale a mis une sourdine à ses manifestations. En cas d'urgence, |
sous tension, ces forces archaïques se libèrent avec une violence |
terrifiante car elles ne sont pas rationnellement contrôlées par la |
conscience. Nous devons alors faire face à des explosions plus ou |
moins anarchiques d'émotions primaires, à des maladies |
psychosomatiques malignes, à certaines manifestations psychotiques » |
. |
En termes psychanalytiques, Spitz assimile la relation entre les organisations cénesthésique et diacritique à la relation entre processus primaire et processus secondaire ; « nous ne prenons conscience du travail accompli en sourdine par le système cénesthésique que par les déformations qu'il impose au fonctionnement diacritique ou par l'influence qu'il exerce sur le processus primaire ». Avec l'apparition du sourire (3ème mois) les traces mnémoniques sont établies, ce qui implique que les parties constituantes de l'appareil psychique sont en place : conscient, préconscient, inconscient. Un moi rudimentaire se développe au sein du continuum somatopsychique dont l'activité musculaire est de plus en plus coordonné et dirigé; Freud (1923) appelé ce premier noyau du moi, le moi corporel. |
Spitz situe plus tôt que Glover l'âge de formation du moi corporel, c'est-à-dire à trois mois, si bien que « les prototypes des noyaux du moi psychique doivent être cherchés dans les fonctions physiologiques et le comportement somatique ». La barrière somatique de protection des |
stimuli en fonctionnement dès la naissance va être progressivement remplacée par une organisation plus efficace, plus intégrée qui opérera de façon sélective ; les charges énergétiques apportées par les stimuli sont réparties parmi les divers systèmes de traces mnémoniques, et sont soit gardées en réserve soit déchargées sous forme d'actions dirigées. |
Ainsi l'action dirigée devient une issue pour la décharge d'énergie libidinale et agressive, hâtant le développement de l'appareil psychique. |
Le deuxième organisateur constitue un chaînon indispensable dans le |
continuum somatopsychique, il établit les relations entre les fonctions |
viscérales et motrices. On passe ainsi au cours du processus de |
développement psychosexuel, d'un mode somatique à un mode |
psychique de décharge de l'énergie. L’organisation cénesthésique est à |
l’articulation première des fonctions somatiques et de l’appareil |
psychique ; et lors des dysfonctionnements ou des désorganisations de |
l’appareil psychique, elle prend le relais en utilisant au mieux les |
processus de métabolisation de l’énergie vitale. Nous n’avons jusqu’à |
présent retenu que la formation de cette organisation, il est temps |
d’introduire les autres composants du fonctionnement psychoémotionnel. |
Comme on le sait l’être humain est confronté au cours de |
son développement et plus tard dans sa vie à des épreuves difficiles : |
stress aigu ou permanent, traumatismes divers : deuils, séparations, |
perte d’amour, etc. La forte destructivité naissant de la charge |
émotionnelle, et de la douleur permanente d’origine traumatique et le |
stress permanent d’origine socio-professionnel et familial sidèrent |
l’appareil mental paralysant son fonctionnement ; la charge |
émotionnelle transite alors par l’organisation cénesthésique activant |
l’encodage neuronal des programmations établies durant les premiers |
mois de la vie. Nous pouvons alors être les témoins de l’apparition à |
terme de troubles somatiques. Pour mieux comprendre la façon dont |
l’organisation cénesthésique est programmée sur le plan neuronal, nous |
avons fait appel au concept de « marqueurs somatiques » du Pr. A. |
Damasio. Nous préférons les dénommer « marqueurs |
somatopsychiques ». |
Pensée opératoire Vie opératoire |
Notions de pensée et de vie opératoire chez Pierre Marty |
La notion de vie opératoire se substitue en 1980 à celle de pensée |
opératoire pour mieux tenir compte de la réduction de la pensée face à |
l’importance des comportements. Les représentations sont pauvres, répétitives, |
marquées du sceau de l’actuel et du factuel. On est en présence d’une |
réduction de l’individu à une certaine uniformité sociale. Des comportements |
liés à l’origine aux instincts et aux pulsions tels que l’alimentation, le sommeil, |
les activités sexuelles et agressives demeurent réduits à l’état de |
fonctionnement automatique. |
Vie opératoire suite |
Les désirs ont disparu pour seulement laisser la place à la satisfaction |
des besoins isolés les uns des autres. |
La pensée opératoire est en résumé une pensée consciente, sans |
liaison avec des mouvements fantasmatiques appréciables. Elle double et |
illustre l’action: « j’ai pris mon petit-déjeuner, je fais ma toilette puis j’irai au |
travail ». |
Le patient opératoire |
« Le patient taciturne parfois accoutumé aux consultations médicales |
procède automatiquement, sans insight, en présentant l’actualité de sa |
symptomatologie immédiate. On ne perçoit ni restrictions verbales ou |
diversions, on ne rencontre ni associations d’idées, ni traces d’identifications |
même partielles au consultant. Le verbe paraît privé de sa substance, réduit |
presque à une activité vocale exprimant des constatations, des affects ou des |
représentations apparemment rudimentaires qui concernent quelques réalités |
de l’heure ». Pierre Marty, L’ordre psychosomatique. (p.97) |
Caractéristiques |
A la suite de chocs traumatiques (stress) les victimes refuseront plus |
tard d’abandonner ces traits de caractère, moyen de leur survie, même quand |
ils ne leur sont plus utiles. La « paralysie » des sentiments évoquée dans les |
publications sur l’holocauste se réfère à ce mécanisme. Des réactions |
socioculturelles ou psychodynamiques sous forme d’usage excessif de |
mécanisme de déni ou de régression peuvent également être à l’origine d’une |
alexithymie secondaire. |
Retournement sur soi |
Le retournement sur soi et le renversement dans le contraire font partie de ce |
que Freud appelle les destins des pulsions à côté du refoulement et de la |
sublimation. Alors que dans le renversement dans le contraire le processus |
concerne le but de la pulsion, avec le retournement sur la personne propre ou |
sur soi le processus concerne l'objet de la pulsion. Freud illustre par deux |
exemples ces deux processus : celui du sado- masochisme et celui du |
voyeurisme-exhibitionnisme. Le renversement du sadisme dans le masochisme |
implique à la fois le passage de l'activité à la passivité et une inversion des |
rôles entre celui qui inflige et celui qui subit les souffrances. Les deux |
processus peuvent évidemment fonctionner dans le sens opposé : |
transformation de la passivité en activité, retournement à partir de la personne |
propre sur autrui. |
Renversement dans le contraire |
Cf. retournement sur soi. |
Soi grandiose |
Heinz Kohut : « l'équilibre du narcissisme primaire est troublé par les lacunes |
inévitables des soins maternels, mais l'enfant rétabli la perfection initiale : |
a/en établissant une image grandiose et exhibitionniste du soi : le soi |
grandiose et b/en abandonnant la perfection antérieure à un soi-objet |
transitionnel admiré et omnipotent : imago parentale idéalisée. Le terme de soi |
grandiose sera désormais utilisé dans ce travail au lieu de soi narcissique |
utilisé auparavant pour désigner la structure basée sur des fantasmes de |
grandeur et d'exhibitionnisme qui est la contrepartie de l'imago parentale |
idéalisée. Selon moi, le narcissisme ne se définit pas par le lieu de |
l'investissement instinctuel (que ce lieu soit le sujet lui-même ou un objet) mais |
par la nature ou la qualité de la charge instinctuelle elle-même. Le petit |
enfant, par exemple, investit les autres de libido narcissique et les perçoit |
selon le mode narcissique, c'est-à-dire comme des soi-objets. |
Dans les meilleures conditions, l'exhibitionnisme et le sentiment de grandeur |
du soi archaïque s'atténue petit à petit et la structure tout entière s'intègre |
éventuellement dans la personnalité adulte pour fournir la charge instinctuelle |
nécessaire aux ambitions et aux visées syntones au Moi, à la capacité de |
prendre plaisir à ses activités et à des aspects importants de l'estime de soi. |
Dans les mêmes circonstances favorables l'imago parentale idéalisée |
s'intègrent-elles aussi à la personnalité adulte. Un projectile comme le surmoi |
idéalisé, elle devient une composante importante de l'organisation psychique |
en proposant son idéal comme modèle de conduite. |
Si toutefois l'enfance subit de graves traumatismes narcissiques le soi |
grandiose ne se fond pas avec le contenu approprié du moi mais est conserver |
tel quel et s'emploie alors à réaliser ses buts archaïques. |
De même si l'enfant est déçu de façon traumatique par l'adulte admiré, l'imago |
parentale idéalisée est-elle aussi conservée telle quelle, elle ne se transforme |
pas en structure psychique régulatrice de tension, mais demeure un soi-objet |
archaïque, transitionnel, requis pour le maintien de l'équilibre narcissique. |
Sublimation Le processus de sublimation consiste en une dérivation de la force |
Pulsionnelle vers un nouveau but non sexuel où elle s'investit ; Freud a décrit |
Comme activités de sublimation principalement l'activité artistique et l'investigation |
intellectuelle. On ne doit pas exclure les activités sociales et culturelles ainsi |
que les activités politiques ; toute activité à but non sexuel. Il est important |
d'examiner pour chaque patient sa capacité à mettre en oeuvre des activités de |
sublimation pulsionnelle. |
A propos de la création et du développement scientifique de cet instrument méthodologique.
Cet instrument de diagnostic psychosomatique a été développé à partir de mes recherches sur le stress professionnel entreprises dès 1980 ; celles-ci ont fait l’objet de nombreuses publications nationales internationales, plus particulièrement avec le Pr. Cary Cooper de l’Université de Manchester et avec un groupe de chercheurs appartenant à 24 pays de la planète. J’ai rejoint en 1984 Pierre Marty à l’Institut de Psychosomatique qu’il avait créé en 1978 ; et j’ai entrepris, à ses côtés, à partir de 1987 des recherches sur la classification psychosomatique qu’il avait développée en 1987. J’ai publié conjointement avec lui les résultats de certaines de nos recherches, et après son décès, j’ai poursuivi l’application de cette classification aboutissant à des publications dans des revues psychiatriques. L’application de cette classification m’a conduit à la conclusion que la classification P. Marty était incomplète et ne pouvait être utilisée en l’état par les médecins et psychologues en vue d’en faire une méthode de diagnostic psychosomatique et une méthode de recherche épidémiologique. Pierre Marty possédait une expérience clinique considérable qu’il n’avait pas encore intégrée dans les prémisses de sa classification.
J’ai eu recours pour mes recherches à de nombreuses classifications (……), et j’ai fini par établir la présente méthode dont j’ai utilisé une première ébauche pour évaluer le risque plus ou moins grand de rejet de patients greffés du cœur. Ma publication constitue aujourd’hui un chapitre de l’ouvrage de cardiologie publié par le service de greffes cardiaques de La Pitié-Salpêtrière.
Cette méthode permet d’établir un diagnostic et une stratégie de suivi psychothérapique. Je sais que les psychanalystes sont opposés à de telles recherches, mais du vivant de Pierre Marty et par la suite nos publications ont prouvé que c’était possible. La recherche épidémiologique n’a pas d’objectifs thérapeutiques, mais des objectifs de comparaison de structures de fonctionnement psychique et psychosomatique permettant d’établir les facteurs de vulnérabilité des patients en vue d’évaluer leur fonctionnement psychosomatique, et par conséquent leurs facteurs de risque dans les dimensions psychiques et somatiques.
Tout patient observé (anamnèse) doit d’abord être replacé dans les trois dimensions dans lesquels l’être humain est inscrit, suivant en cela le modèle développé à Boston par le Pr. Engel : modèle bio-psycho-social.
Je me réfère aussi :
1. au modèle de l’appareil psychique de la métapsychologie de S.Freud, 1ère et 2ème topique, articulée selon la proposition théorique de Pierre Marty de l’intégration du 2ème temps du stade anal ; de même je retiens la théorie des pulsions de S. Freud en insistant sur le mécanisme d’intrication et de désintrication (j’insiste particulièrement sur la deuxième théorie des pulsions, pulsions de vie, pulsions de mort).
2. pour une étude plus précise des étapes de développement prégénital, modèle de Mélanie Klein, Metzler, Winnicott, Bion, Joyce McDougall, E. Kestenberg
3. pour le narcissisme, les contributions surtout de Kohut (Soi grandiose et Idéal du Moi), de Grunberger et d’André Green.
4. pour le masochisme, les contributions de Freud et plus récemment l’important travail de B. Rosenberg.
Cette liste n’est pas exhaustive. Cf. bibliographie de mes ouvrages. J’ai aussi pris en considération l’approche génétique qui considère les points de fixations régressions, ainsi que les approches topiques, dynamiques et économiques (S.Freud).
Je prépare un complément de la méthode afin d’y introduire la dimension des neurosciences à laquelle je me réfère dans mon enseignement et dans mon dernier ouvrage : La Neuropsychanalyse (MJW-Féditions, 2011). J’ai l’intention en complément des travaux de R. Spitz et D. Stern d’introduire les concepts de structures psychosomatiques ou somatopsychiques (cf. dernier de mon ouvrage)
Une fois l’observation achevée, vous pouvez remplir la grille en utilisant les indications suivantes : PRESENCE ou ABSENCE (P ou A) d’un des items de la grille.
J.B.Stora le 14 septembre 2018
ANNEXE :
La Classification internationale des maladies, dont l'appellation complète est Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes (en anglais : International Statistical Classification of Diseases and Related Health Problems), est publiée par l'OMS pour l'enregistrement des causes de morbidité et de mortalité touchant les êtres humains à travers le monde.
La désignation usuelle abrégée de « Classification internationale des maladies » est à l’origine du sigle couramment utilisé pour la désigner : « la CIM » (en anglais : ICD).
La CIM permet le codage des maladies, des traumatismes et de l'ensemble des motifs de recours aux services de santé.
Elle a été conçue pour « permettre l'analyse systématique, l'interprétation et la comparaison des données de mortalité et de morbidité recueillies dans différents pays ou régions à des époques différentes » (volume 2 p. 2). Son histoire a commencé avec la Classification des causes de décès de Jacques Bertillon (1893). Cette classification a fait l'objet de cinq révisions décennales jusqu'en 1938. À la création de l'OMS en 1945, celle-ci se vit confier l'évolution et la mise à jour de la classification de Bertillon. La sixième révision devint en 1948 la Classification statistique internationale des maladies, traumatismes et causes de décès : elle cessait en effet de ne répertorier que les causes de décès pour s'intéresser de façon plus générale à la morbidité.
Les travaux pour l'élaboration de la dixième révision (CIM-10, en anglais : ICD-10) - actuellement utilisée (2006) - ont commencé en 1983 et ont été achevés en 1992. La CIM-9 ayant vu le jour en 1975, la CIM-10 a rompu le rythme décennal des révisions. L'un des motifs en est l'importance des modifications effectuées. L'OMS avait prévu que les révisions décennales seraient remplacées par des mises à jour. La première a été publiée en 1996, suivie d'autres selon un rythme annuel.
Les affections (symptômes, maladies, lésions traumatiques, empoisonnements) et les autres motifs de recours aux services de santé sont répertoriés dans la CIM avec une précision qui dépend de leur importance, c'est-à-dire de leur fréquence et de l'intensité du problème de santé public qu'ils posent (par exemple, le chapitre des maladies infectieuses est le plus gros et le plus détaillé parce que ces maladies sont la première cause mondiale de morbidité et de mortalité).
La CIM est une classification statistique et mono-axiale. Elle est statistique en ce sens que l'entité faisant l'objet d'un codage ne peut être attribuée qu'à une et une seule catégorie de la classification. Cela découle des règles de codage pour le choix de l'affection principale ou de la cause de mortalité. Elle est mono-axiale en ce sens que chaque entité (maladie) ne correspond qu'à un seul code, les ambiguïtés de classement étant levées par les règles d'exclusion. La CIM attribue aux entités répertoriées un code alphanumérique comportant trois à cinq caractères.
La CIM-10 comprend trois volumes, publiés respectivement en 1993 (vol. 1), 1995 (vol. 2) et 1996 pour le vol. 3.
Volume 1
Il est essentiellement constitué par la Table analytique de la classification.
- La table analytique comporte vingt deux chapitres depuis 2006, du fait de sa plus récente mise à jour ; elle en comptait vingt et un auparavant. Chaque chapitre est divisé en catégories affectées d'un code à trois caractères, par exemple : asthme J45. La majorité des catégories propose un niveau de détail supplémentaire ou sous-catégorie dont le code est précisé par un quatrième caractère (séparé des trois premiers par un point), par exemple : asthme allergique J45.0.
Les vingt deux chapitres avec l'indication des codes des première et dernière catégories qu'ils contiennent sont les suivants :
Chapitre |
Codes |
Titre |
I |
Certaines maladies infectieuses et parasitaires |
|
II |
Tumeurs |
|
III |
Maladies du sang et des organes hématopoïétiques et certains troubles du système immunitaire |
|
IV |
Maladies endocriniennes, nutritionnelles et métaboliques |
|
V |
Troubles mentaux et du comportement |
|
VI |
Maladies du système nerveux |
|
VII |
Maladies de l'œil et de ses annexes |
|
VIII |
Maladies de l'oreille et de l'apophyse mastoïde |
|
IX |
Maladies de l'appareil circulatoire |
|
X |
Maladies de l'appareil respiratoire |
|
XI |
Maladies de l'appareil digestif |
|
XII |
Maladies de la peau et du tissu cellulaire sous-cutané |
|
XIII |
Maladies du système ostéo-articulaire, des muscles et du tissu conjonctif |
|
XIV |
Maladies de l'appareil génito-urinaire |
|
XV |
Grossesse, accouchement et puerpéralité |
|
XVI |
Certaines affections dont l'origine se situe dans la période périnatale |
|
XVII |
Malformations congénitales et anomalies chromosomiques |
|
XVIII |
Symptômes, signes et résultats anormaux d'examens cliniques et de laboratoire, non classés ailleurs |
|
XIX |
Lésions traumatiques, empoisonnements et certaines autres conséquences de causes externes |
|
XX |
Causes externes de morbidité et de mortalité |
|
XXI |
Facteurs influant sur l'état de santé et motifs de recours aux services de santé |
|
XXII |
Codes d'utilisation particulière |
Seuls les vingt et un premiers chapitres sont aujourd'hui présents dans l'édition papier de la CIM-10. Le chapitre XXII est accessible en anglais sur le site Internet de l'OMS, avec l'ensemble des mises à jour faites depuis 1996. Il est aussi accessible avec les mises à jour, en français, sur le site de l'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation.
- Morphologie des tumeurs : c'est une nomenclature anatomopathologique qui provient de l'adaptation de la CIM à l'oncologie.
- Annexes
- Listes spéciales pour la mise en tableau des causes de mortalité et de morbidité
- Définitions
Volume 2
C'est le Manuel d'utilisation de la CIM. Il contient les règles et directives pour l'établissement des certificats de décès et pour le codage de la mortalité et de la morbidité.
Cet ouvrage est indispensable à la compréhension des règles de codage de la cause initiale de décès, de l'affection principale et des autres affections.
Enfin, le volume 2 contient un chapitre consacré à l'historique du développement de la CIM.
Volume 3
Il contient l'Index alphabétique de la table analytique du volume 1. L'ensemble fournit un thesaurus de quelque 14790 entrées.
[1]Une première classification a été élaborée par Pierre Marty (1987) ; ma méthode, qui n’est pas une classification, prend en considération les premiers travaux de Pierre Marty profondément modifiés par l’approche de la Psychosomatique Intégrative. J’ai repris les concepts de la psychanalyse développés par Sigmund Freud et, après lui, depuis sa mort jusqu’à nos jours auxquels j’ai ajouté toutes mes recherches sur le stress professionnel, les greffes d’organe, et les résultats d’observations de plus de 4000 patients à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de 1993 à 2015, ainsi que mes recherches épidémiologiques dont la dernière sur le Cancer du sein. ( toutes parues dans le numéro 3 de la Revue de Psychosomatique Intégrative).
[2] Je tiens à remercier très chaleureusement le Dr Lionel Naccache qui m'a suggéré de modifier la procédure statistique d'addition des scores des différentes dimensions de l'unité psychosomatique. Une telle addition, en vérité, n'est absolument pas pertinente dans la mesure où les scores subjectifs conduisaient l'observateur psychosomaticien(ne) à pondérer chacune des dimensions ce qui est une erreur absolue. Il est important avec les modifications apportées, de prendre en considération le tableau global et de comparer avec les connaissances que l'on a aujourd'hui, les scores des différentes dimensions pour aboutir à une observation non quantifiée qualitative du risque psychosomatique global.. Pour les études épidémiologiques, il sera plus facile d'établir des tableaux croisés en retenant chacune des dimensions de l'unité psychosomatique croisée pour chaque maladie avec les variables biologiques communiquées par le corps médical. Le risque somatique devra être identifié à l'aide des variables biologiques habituelles.
[3] Points de fixations-régression et Stades de développement de la sexualité. Forte adhésion de la pulsion à des objets ou à des voies de satisfaction liées à des phases antérieures du développement. L’existence de points de fixation conduit à la voie de la régression. La fixation désigne l’immobilisation de motions pulsionnelles à un stade infantile du développement : fixations prégénitales.
Age d’apparition des symptômes, système de défense et âges critiques du développement, évolution libidinale au cours du développement psychosexuel, détermination des symptômes mentaux classiques, caractériels, insuffisance des défenses mentales à relier aux évènements de vie, situations familiales présentes et passées, détermination de l’atmosphère affective passée, et capacité de se remémorer (souvenirs).